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5,0
Publiée le 1 avril 2022
Chef-d'œuvre pour moi. Tant pour le traitement de la bande son, (des silences complets quand le personnage est dans son monde intérieur et à l'inverse une sur-attention à la terrasse du café aux conversations) que pour le jeu de l'acteur principal. Parfait.
On suit Anders sur une journée.
Par le choix des séquences, le film réussit nous faire percevoir parfaitement le mal-être du personnage alors que l'acteur ne dit rien et garde un visage impassible. Petit à petit se dessine le passé de Anders sans que rien ne soit explicité. L'histoire se met en place subtilement. Les personnages ont le calme scandinave. Ils sont touchants. Jusqu'au bout le calme nous envahit malgré les évènements, jusqu'au rewind final. On en sort un peu sonné.
Sentiments antagonistes sur ce film. Il est très bien fait, j'ai adoré certaines scènes (par ex spoiler: dans le café quand il écoute les conversations des autres tables ) les acteurs sont excellents et le scenario bien écrit. En revanche, quelle tristesse, quel désespoir!!! spoiler: Je me sentais très bien avant le film et TRES MAL après. Alors qu'en penser? Oui c'est un bon film... mais dans le genre "vous allez en prendre plein la tête et vous sentir totalemnt déprimés après" . Donc si je résume, j'ai aimé ET détesté (donc 2,5/5)
Film choc, et fort sur l'addiction. J'ai pleuré comme un enfant ! Ce mec perdu, relaché à court terme pour faire ses preuves dans ce monde impitoyable qui l'attend ! Jugement, condamné d'avance
Quelle déprime. Un homme rejeté par la société et qui rejette aussi la société malgré un vie sociale bien rempli en cette journée du 31 Aout (une journée qui m'aurait plu). Oui, le réalisateur a du talent, saisit le passage du temps dans un mélange de précision et d'instantané, livre quelques belles scènes comme celle ou son héros écoute les conversations de passantes, mais bon faut avoir le moral avant de commencer le film de préférence. L'acteur principal n'est pas toujours juste, ca va quand il intériorise,moins quand il exprime son mal-etre qu'il ne traduit pas vraiment. Le spleen n'est plus à la mode...
Je suis complètement passée à côté d'une quelconque empathie pour ce personnage errant et déprimant, rien dans ce film ne m'a captivée, c'est dire. C'est d'un ennui abyssal, pourtant j'aime les films contemplatifs, mais il faut tout de même un semblant de trame derrière sinon je n'accroche absolument pas.
Libre adaptation du Feu follet de Pierre Drieu la Rochelle – le roman avait déjà été porté à l’écran par Louis Malle en 1963 – Oslo, 31 août nous fait suivre les pérégrinations d’Anders (sublime Anders Danielsen Lie), un jeune homme en fin de cure de désintoxication qui a la permission de passer quelques heures en ville. En croisant plusieurs de ses anciennes connaissances, échangeant parfois longuement sur la vie et ses renoncements, il s’enlisera davantage dans sa mélancolie. Se laissant tenter à nouveau par les excès de la fête et de la nuit, spoiler: il retombera dans les affres de la drogue qui précipiteront son inéluctable effondrement. Joachim Trier filme avec maestria les errances intérieures de ce garçon si touchant, victime d’un spleen oh combien contemporain, distillant à son long-métrage ce qu’il faut de littéraire pour rendre hommage à son œuvre originale, et ce qu’il faut de cinématographique pour en faire un film maîtrisé et passionnant. Brillant.
Oslo, 31 Aout. Le titre m'avais déjà capté. Pour autant j'étais un peu sceptique au départ du film, c'est vraiment les retrouvailles amicales autour d'une Bière/Café qui m'a conduit sur les routes dangereuses empruntés. Joachim Trier crée de l'empathie avec un sens innée, il vogue la-dessus tout en interrogeant toutes possibles perspectives.
Je ne connais pas le livre de Drieu La Rochelle, j'ai donc pris le film tel un direct. Aucune idée au préalable, pas de recherche non plus, bon ça ne me ressemble pas forcement mais même la bande annonce m'étais inédite avant de partir vers ce long-métrage. C'est vraiment dans sa continuité et de par son regard que j'ai fini par accroché. La conception est remarquable, l'histoire bien entendu, le visuel et les choix de mise en scène sont aussi très élaboré et intègre le processus.spoiler: A un moment je me suis dit que la date reflétait une journée ou " tous fou le camp ". Cette erreur s'explique pour autant dans son entrée, une fausse piste ... Oslo, 31 Août avec du recul est bien la date d'une mort annoncée.
Le casting fonce dans la direction du réalisateur. Anders Danielsen Lie est bien sur à crédité comme tête de gondole du mouvement. La puissance de son interprétation sur des thématiques aussi casse-gueules donne encore bien plus de poids à son talent.
Oslo, 31 Aout est clairement de ses films vers lequel je suis sur d'apprécier encore davantage les futurs visionnages.
Joachim Trier a coché toutes les cases avec ce drame d'une sensibilité indéniable, mettant en scène un impeccable Anders Danielsen Lie dans le rôle d'un addict en permission de cure de désintoxication. Le film s'appuie sur des dialogues finement écrit et une mise en scène subtile faisant la part belle aux jeux de regards et aux silences de ses protagonistes. L'histoire prend de l'épaisseur au fur et à mesure des rencontres d'un Anders à fleur de peau, extrêmement touchant de par sa détresse et sa vulnérabilité, et le dénouement, noir, finit d'enfoncer le clou et conclue de façon poignante ce long-métrage sans faille.
Oslo, 31 août est une adaptation du roman de Pierre Drieu la Rochelle. Joachim Trier ne fait pas mystère de son admiration pour le film de Louis Malle, Le Feu follet, de 1963. Quelques années après sa sortie, ce qui est intéressant est de voir le portrait d'une certaine jeunesse norvégienne. C'est une jeunesse qu'on pourrait appeler bobo. Ils sont assez moralistes et étalent leur culture et leurs états d'âme. Cela me fait penser à François Sagan qui disait : "La culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale." Ce qui est frappant quand on découvre le film à notre époque, est la grande ressemblance entre Anders Danielsen Lie et Emmanuel Macron. C'en est même drôle. Sinon la première demi-heure du film est vraiment pénible. Elle est trop longue, semble interminable, car elle se concentre seulement sur deux personnages, interprétés par Anders Danielsen Lie et Hans Olav Brenner. C'est sans intérêt. On cite Proust. On se fait plaisir. C'est avec l'arrivée des personnages féminins que le film prend un peu plus de vie. La scène où l'on entend les conversations des clients d'un café, est vraiment une réussite. C'est vraiment une très bonne idée de se détacher du personnage principal pour connaître un peu la vie des autres. Mais hélas c'est une oasis dans un film aride. Qui plus est, la critique sur Brigitte Bardot qui ferait mieux de s'occuper des humains que des animaux, est d'une grande vacuité. Elle gâche la scène. C'est stupide. Toujours cette moralité à deux balles. Sinon on comprend mal le cheminement vers le drame du personnage d'Anders. On est comme les autres personnages du film, complètement désintéressé par lui. Quant à la vie des bobos du film, elle me passe par-dessus l'épaule.
Un film sur la remise en question, est ce que l'on a fait les bons choix toussa...
Outre le fait de redécouvrir Oslo pour ma part je n'ai que très peu accroché. Il y a des passages intéressants mais je n'ai pas été aspiré par le personnage.
En gros, à voir pour les curieux mais c'est spécial.
Le film est pas mal, mais assez déprimant, sur les errance d'un jeune homme mal dans sa peau qui a essayé de lutter contre son addiction, à ne pas voir si vous avez le blues...
Le film entre tout de suite dans le vif du sujet avec une tentative de suicide. Au moins les choses sont claires... Nous suivons la trajectoire d'un trentenaire qui s'apprête à sortir d'un centre de réhabilitation pour toxicomanes. Quelques jours avant la sortie officielle, il profite d'un entretien d'embauche pour faire le tour de ses connaissances. A travers différentes rencontres, c'est un homme tourmenté au destin incertain qui apparait. L'acteur principal est talentueux : le personnage qu'il incarne diffuse un mal-être permanent, que de furtifs sourires viennent plus renforcer qu'infirmer. Toutefois, son introversion, ajoutée à la sécheresse des rapports avec les autres personnages, m'ont rendu le visionnage du film un peu pénible. C'est un long métrage âpre, forcément sinistre, qui ne plaira pas à tout le monde.
Oslo, 31 août (Joachim Trier, 2012) n'émeut pas plus que le mauvais roman de Drieu La Rochelle (Feu Follet, 1931) dont il est inspiré: on ne s'attache pas au héros suicidaire et on connait trop bien la fin pour être intéressé par ses liaisons éphémères et son dégoût de tout, à commencer par de lui-même. L'acteur très beau, sans doute trop beau, ne fait rien pour nous intéresser, d’ailleurs. On n'apprend rien qui n'ai été dit vingt fois sur la toxicomanie ou sur le tournant de la trentaine. Plus grave, contrairement à la promesse du titre, on n'apprend rien sur la très belle ville d'Oslo. La prise de vue exagérée en 35 mm s'oppose au nigaud Dogme95 de Lars Von Trier, c'est une bonne chose mais elle est aussi excessive et esthétisante que celle des Nuits Fauves. Avec une photographie, une musique et surtout une prétention assez proches, Oslo 31aout a été aussi surestimé en 2012 que les Nuits Fauves dix ans avant (film parlant du sida, Collard, 1992).
Le sens de la vie, les relations humaines et les difficultés du passage à l'âge "adulte" sont les thèmes abordés dans ce film. Certains le trouveront ennuyeux et sans intérêt, pour ma part "Oslo, 31 août" m'a bouleversé, peut-être parce que je suis bien placé pour comprendre ce que ressent le personnage principal.
On y voit Anders, la trentaine passée, sortant tout juste d'une cure de désintoxication. Il rejoint Oslo pour voir ses anciens amis ou plutôt ses anciennes connaissances. On comprend vite qu'il a bien du mal à trouver sa voie dans cette société. Ayant pourtant toutes les qualités pour réussir : il est bien éduqué, intelligent, cultivé, il plaît aux femmes, on s'aperçoit qu'il lui manque quelque chose de plus profond. Il se réfugie alors dans les fêtes et dans la drogue pour échapper à la vacuité de la vie. Malheureusement, une fois la trentaine passée, il devient difficile de se projeter dans l'avenir : les gosses, le mariage, le boulot, la maison ne font pas parties de ses projets, dès lors, l'avenir s'assombrît. On a envie de l'aider mais on se sent vite désarmé face à son mal être.
Ce film philosophique est pour moi un chef-d’œuvre, les acteurs sont bons et les scènes sont bien pensées (notamment celle où on le voit errer dans un café tel un fantôme, en écoutant les discutions autour de lui). Dommage qu'il y ait si peu de films dans ce genre là.
31 août ou fin de l'été... Malgré un personnage principal intéressant, on assiste à ses pérégrinations dans Oslo sans buts, sans fondements, et à un certain renoncement à tout. Ainsi on obtient un film du même gabarit : sans intrigue, sans véritable trame narrative, dépressogène, où seul un enjeu parait d'envergure : va t-il ou non retomber dans la spirale de la drogue ? Les bons acteurs et les dialogues assez bien ficelés ne relèvent pas le niveau d'un film assez plat dont le côté pseudo intellectuel confine à la prétention.