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Felipe Dla Serna
22 abonnés
240 critiques
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1,5
Publiée le 31 janvier 2012
L'hyperréalisme le plus ennuyeux qui soit...des silences que ne sont que cela: silences. Les "non dit" et "non vu" ne sont pas forcément créatifs ou originaux.... L'enfant sauve (un peu) le film. Il est vrai que le sujet est délicat et l'aborder est déjà un exploit en soi, mais cela n'est pas une garantie de succés pour autant.
Pour son 1er film, l' ancien directeur de casting d' Haneke a frappé fort en abordant le sujet de la pédophilie . On suit donc le quotidien de Michael et du blondinet de 10 ans qu' il sequestre dans sa maison située en banlieue autrichienne . Le film ne verse jamais vraiment dans le pathos . il s' attache à décrire le quotidien froid et banal de cet employé d' assurance à la vie normale (on le voit organiser un pot à son boulot pour féter une promo, partir au ski avec des amis). Cela sous entend donc l' idée de la banalitée du mal . Le film montre également les variations dans la relation entre l' enfant et "le monstre" : compassion , amusement entre les deux . Haine de l' enfant pour son sequestreur. Rien n' est montré , tout est suggéré ( Michael qui entre dans la cave, suivi d' un plan ou on le voit se laver le sexe dans la salle de bain..) L' horreur de leur relation est énoncé dans une phrase : Michael, à table demande à l' enfant pour s' amuser si il prèfère qu' il lui enfonce sa bite ou un couteau dans la gorge et obtient comme réponse l' ustensile de cuisine ...
En compétition à Cannes, un film de Markus Schleinzer, ancien collaborateur de Michael Haneke. On le ressent dans la froideur des scènes et le peu d'expression des acteurs! l'ignominie revêt ici le visage d'un homme "ordinaire" semblant bien sous tous rapports, qui séquestre un gamin de 10 ans ! le réalisateur montre ici la vie du "bourreau" qui est à la fois violent et indulgent envers sa victime, et au-dessus de tout soupçon, voire "normal" ! tout est souvent suggéré mais le malaise subsiste, lui, insoutenable…
Exclusivement pour Alsakh5 : j'ai beaucoup aimé le film. Pourquoi : parce qu'il est bon. Pour les autres : "Michael", film en compétition au dernier Festival de Cannes, est le premier long métrage de l'autrichien Markus Schleinzer, par ailleurs directeur de casting, en particulier pour certains films de Michael Haneke. Dire que ce grand maître du cinéma ne lui a pas servi de modèle serait mentir : on retrouve ce côté strict, voire austère de la mise en scène de Haneke. On retrouve cet art de la suggestion qui consiste à montrer très peu tout en faisant deviner des tas de choses plus ou moins horribles aux spectateurs. Le sujet ? Très autrichien : Un employé de bureau qui séquestre dans sa cave un gamin de 12 ans ! A partir de ce très court résumé, on pourrait imaginer les pires scènes crapoteuses. Eh bien, non ! Le mec n'est même pas franchement mauvais : il apporte des jeux au jeune adolescent, il lui permet de regarder la télé, il lui arrive même de le sortir dans le monde extérieur. Mais ... ! "Michael" : un premier film très prometteur.
Sans doute mon coup de cœur de Cannes 2011. Car le film traite de sujets graves avec une certaine légèreté, ou plutôt avec une grande neutralité, dans l'écriture tout comme la mise en scène, laissant le spectateur faire ce qu'il veut de l'oeuvre. Le personnage est incroyablement fascinant, la relation est décrite en profondeur sans tomber dans le dramatique. Un final d'une tension incroyable et d'une euphorie rare... Hélas, ce film aurait du se retrouver dans la quinzaine ou dans "un certain regard" plutôt qu'en compétition, où il semble à part.
Ce film selon mérite au moins la moyenne pour la simple et bonne raison que contrairement à beaucoup d'autres : il fait de l'effet.
Que vous le trouviez bon ou mauvais, il ne vous laissera pas indifférent et vous aurez envie d'en parler que vous l'ayez adoré ou détesté.
Concernant le contenu : avertissement car vous allez voir un film à très haute teneur en plans-séquences fixes, ce qui contribue au rythme lent, grisâtre et un peu soporifique il faut l'avouer.
Au delà de ça, ... Attention ! Car on ne va rien vous montrer, et vous allez tout voir ! Le spectateur est volontairement mis dans une position de témoin impuissant du quotidien d'un homme qui séquestre et viole un enfant. Le film arrive à faire bondir votre coeur alors qu'il ne le fait battre que très lentement. La sensation est très étrange. Comme toute l'horreur est seulement insinuée, c'est le rapport à soi dans l'histoire racontée qui devient le monstre. Sinon le film est platement joué, chichement réalisé du coup l'horrible mayonnaise prend et on a envie d'agir, parfois d'hurler au désespoir (cf le dernier plan du film) mais on ne peut pas. Beaucoup n'aimeront pas ce film. Mais tout ceux qui l'auront vu s'en souviendront.
Il nous dit quoi ce film ? Un pédophile c'est un être immature qui peut aussi jouer avec l'enfant qu'il abuse sans se rendre compte qui le détruit ? Ce peut être n'importe qui et donc passer inaperçu ? Qu'il joue de sa force pour arriver à ses fins et imposer sa toute puissance ? Que vous, êtes impuissant devant ce mal comme vous l'êtes devant ce film ? Le pervers est aussi insensible à ce qu'il fait subir à un enfant que la lenteur du film vous force à l'être ? Il manipule sa victime profitant de sa naïveté ? Il a des problèmes sexuels et c'est pour cela qu'il a trouvé ce dérivatif ? Il restera toujours en chasse jusqu'à ce qu'il se fasse arrêter ? Malgré qu'il le viole régulièrement il peut ne pas être violent avec l'objet de son excitation dans la vie quotidienne ? Mais tout cela on le sait depuis longtemps ! Par contre qu'il soit assez bête pour finalement se faire avoir par un gamin de 10 ans qui arrivera à le tuer indirectement, ça c'est bien pour la morale mais ce n'est guère récurent dans la pédophilie contrairement à toutes les évidences précédemment citées que le film croit nous faire découvrir et qui ne sont que secrets de polichinelle... En résumé un film qui ne nous apprend rien sur le thème qu'il traite et pire ; qui nous laisserait croire que finalement ce n'est pas si terrible puisque l'on est impuissant devant cette déviance. Ben non, il faut démontrer comment détecter, deviner, agir et au final participer à l'éradication de cette sexualité destructrice ! J'espère vraiment me tromper sur le but de ce film et qu'il fera prendre conscience de la nuisance totale de cette pratique justement condamnable
Glaçant ! Sinistre, froid, clinique, mais très bien interprété. Michael Fuith est effrayant. C'est une assez bon film qu'il faut voir au moins une fois par curiosité, mais pas forcément a conseiller.
Un film assez spécial, sur un thème dur et pas souvent abordé. Le film est ainsi intéressant, tout comme le point de vue adopté. Quelques longueurs, un peu lent, peu de dialogues, mais pas ennuyeux.
Pour ma part, il a deux séquences qui m'ont particulièrement choqué, et pourtant pas les plus 'glauques'. Celle où l'enfant pleure devant l'affiche du chat perdu. L'impression qu'il se voit lui-même sur cette affiche ou qu'au contraire, espérer ou croire d'avoir été abandonné par ses parents m'a meurtri au plus profond de mon être. Ensuite, celle où le pédophile (appelons-le par son nom plutôt que de l'humaniser, parce que pour moi, il ne peut y avoir d'empathie pour cette bête, je n'ai d'ailleurs decelé aucun humour, même noir dans ce film qui montre une réalité bien trop sordide pour pouvoir en rire) l'achève en lui assénant que ses parents l'ont oublié.
Ceci dit, en raison d'une rayure sur ce maudit disque, je n'ai pas pu voir la fin. Quelqu'un pourrait me dire ce qui se passe, à partir spoiler: du moment de sa mort, lorsque ses proches viennent dans la maison. J'en étais au moment où sa mère était descendue près de la porte bleue. Qu'est-il arrivé ensuite ? J'aimerai juste la scène, détaillée, pour pouvoir me faire ma propre idée, plutôt que des commentaires sur ce qui pourrait ... mais qui n'est peut-être pas. Merci.
Un film qui fait réfléchir le spectateur qui n'en ressort pas indemne. Mais qui aussi, nous prouve hélas, que l'on ne peut se fier à personne, pas même ses proches que l'on croit blanc comme neige. Qu'il faut surveiller nos enfants à tous moments. Je reproche ceci dit au réalisateur de ne pas avoir priviligié un autre angle : celui de la famille de l'enfant notamment. On ne sait ni depuis quand il est séquestré, ni qui sont ses parents, s'ils sont proches ou loin de la maison dans laquelle il vit. Le réalisateur nous fait aussi réfléchir sur notre propre place dans la société, à savoir : comment réagir face à une telle horreur ? Il n'y a hélas aucun justice qui ressort de ce film, ce qui m'a brisé le coeur, mais qui pourtant, est souvent la triste réalité.