Derniers Avis : Miss Bala - Page 6

Réalisation adroite qui privilégie les longs plans séquences et une bande son surtout composée des bruits environnants. Cette sobriété renforce le caractère saisissant de l'histoire. Efficace.

Un excellent film porte par une comedienne forte et emouvante, le film n'est pas sans rappeler "maria pleinde grace", lerealisateur impose des plan sequence sobre et intelligent, qui peuventderouter

une carastrophe imbuvable sur un vrai bon sujet réel à la base..dommage mais chiant du début à la fin!! une purge.

Une réalisation en plans séquences, gros plan, flous, assez originale et très maîtrisée, une photographie soigné, un sujet difficile (les trafics au Mexique) : et donc une grande violence. Des acteurs excellents (superbe Stephanie Sigman), un rythme lent qui peut rebuter certains spectateurs mais une vraie réussite au final, très beau film.
Une véritable immersion dans la vie de Laura, une vie assez tourmentée on va dire..

La beauté et la pureté d'un être peuvent être souillées de bien des manières. Laura Guerrero, candidate au concours de Miss Baja California, en fera l'expérience malgré elle. Dans un Mexique gangrené de l'intérieur, en pleine implosion, elle se retrouvera propulsée au cœur d'un conflit entre forces de l'ordre et cartels de la drogue. Le moindre de ses choix aura une importance cruciale et elle ne pourra que subir tous les évènements qui lui arrivent en essayant de sauver de son ancienne vie ce qu'il reste à sauver.

L'innocence et la joie de vivre qui l'habitent au début du film ne sont là que pour marquer le terne contraste avec la suite : Nous avons la démonstration de ce que les dégâts collatéraux d'une guerre sans merci peuvent avoir comme répercussions sur des populations entières. Car Laura n'est pas la seule à être mêlée à ce conflit, toute la population l'est, de près ou de loin : Entre guerre civile, flics corrompus et civils blottis dans la peur, tout le monde en souffre. Certains décident de s'y opposer, à leurs risques et périls, d'autres de renoncer et d'adopter le comportement le plus égoïste qui soit. Ce système en apparence très propre ne cache qu'un malêtre intense, conséquence d'une blessure profonde qui ronge tout un pays. Comme un concours de Miss, où les femmes sont parfaites, les bikinis sur mesure, les sourires de sortie, alors qu'en coulisse rien ne va. C'est tout un programme d'auto-destruction qui se met en place et qui explose sous nos yeux.

Laura se retrouve donc liée au chef du groupe La Estrella, utilisée comme un vulgaire objet pour en servir les intérêts. Elle n'a pas son mot à dire, juste à se tenir prête à la moindre directive et à obéir, aussi impuissante que peut le dévoiler l'affiche du film. Sa beauté est utilisée, trimbalée, bafouée, et finalement elle en perd tout son éclat, son visage ne cessant de se décomposer tout au long du film. Sa vie ne fait que se résumer à des fusillades incongrues, où les balles fusent autour d'elle, ou encore à des allers-retours en voiture, où les décisions d'agir sont prises par les membres du groupe. Nous sommes donc plongés à l'intérieur de cette organisation et nous découvrons leur combat, leur quotidien. Malgré tout il y a un côté intimiste qui n'est pas exclu, avec cette relation de kidnappeur à kidnappée qui est traitée avec beaucoup de finesse, entre Laura et Lino Valdez (Noe Hernandez). On y découvre le vice, l'impuissance et la destruction, à une échelle plus réduite, et elle se révèle toute aussi marquante.

Miss Bala est donc une retranscription sincère d'un monde en ébullition, condamné à périr, qui n'oublie pas de traiter ses personnages avec beaucoup de finesse. Stephanie Sigman dans le rôle de Laura Guerrero est vraiment éblouissante : Somptueuse et ravagée, elle arrive à transmettre ce malaise profond qui ne cesse de grandir en elle pour lui enlever progressivement tout espoir, toute joie de vivre : Triste conséquence d'une guerre sans fin.

Et finalement, comme pour son amie Suzu : Il n'y a rien à dire. Il n'y a rien à faire.

trop long ce film, la fin est nul, j'attendais mieux que ça!!
j'avou il est bien fait mais bon!

...Entre drame social et thriller sombre, on suit la folle descente aux enfers d'une jeune mexicaine qui pour s'en sortir a un beau rêve de princesse : devenir Miss. Elle y arrivera, mais à quel prix. Le réalisateur mexicain Gerardo Naranjo, sous la houlette de ses prestigieux producteurs Diego Luna et Gael Garcia Bernal, filme cette chute comme une vraie tragédie. Sa mise en scène est rapide et tendue, effilée comme un couteau. Les plans sont magnifiques, l'image superbe. A la limite du documentaire, le scénario est consistant mais il faut mieux ne pas décrocher. Dans le rôle de Laura, la jeune Miss, Stephanie Sigman est une vraie révélation...
La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-miss-bala-104586662.html

Sous exploitée sur les toiles, sous médiatisée, c'est pourtant incontestablement une des meilleures production du moment. On pourra lui reprocher de se focaliser à nouveau (dès qu'on parle de Mexique) sur la gangrène criminelle ayant phagocyté une nation au point d'en faire un narco-Etat, quand bien même ce pays connaît une croissance économique dont le chiffre, modeste mais réel, doit hanter les rêves du prochain président de la République, pour la France. Cependant il n'est pas question ici de Ciudad Juarez et de son fameux et symbolique féminicide. L'histoire s'avère de plus particulièrement originale, bien jouée, bien filmée, avec ce concours de miss baja california qui va agglomérer un éventail d'aspects dramatiques, crédibles, âpres, et qui ne se prend jamais trop au sérieux. On relèvera que lorsque la corruption totale est aux commandes, l'impression délétère de virtualité embaume les moindres gestes de l'existence, les faux-semblants d'une vie normale, comme un banal et kitch concours de miss, ne servant plus qu'à meubler l'esprit du peuple. C'est la face obscure de nos démocraties consuméristes dirigées dans l'ombre par les dynasties de la grande finance, agitant dans le théâtre de guignol de nos télévisions l'arnaque de l’alternance UMPS. Miss Bala est un film pour les neurones, et c'est un film d'action. On guette toujours dans un rôle de méchant la flamboyance d'un acteur auquel s'identifier, ou dans lequel reconnaître la monstruosité d'une tare névrotique humaine. Ici le salaud en chef est juste un salaud en chef, froid, incontestable, normal même si on n'en croise pas tous les jours, pourquoi en serait-il autrement? Le temps d'un cinéma une âme va se faire briser sur les écueils d'un pays, nous chassant le brouillard du mensonge, comme un film sur le soleil projeté dans la nuit. C'est réellement engagé, mais pas politiquement correct, même si ça enfonce une porte ouverte, éclaboussée de sang, béante sur des crimes dont les coupables importent peu vu que d'autres marionnettes les remplaceront si ce n'est pas déjà fait à coups de fusils mitrailleurs.

"Une plongée intense et prenante dans le milieu de la mafia mexicaine, qui nous dépeint avec une tension et une intensité croissante un système complètement corrompu, laissant à la fin le spectateur pantois devant le dos de Laura Guerero, qui s'apprête à affronter ce qu'il reste de sa vie -brisée-." Voilà ce que je n'écrirai pas sur Miss Bala.
Je n'avais pas prévu d'aller voir le film... Et j'aurais dû m'y tenir ! Dénonciation efficace et illustrée de la corruption, c'est pourtant un film qui, pour moi, n'a rien à dire. Tout reste purement descriptif, j'aurais préféré un documentaire sur le sujet. Pourtant il y a une intrigue (l'enlèvement et l'utilisation de Laura comme appât par le leader de l’Étoile), le film n'est pas flottant. Mais jamais, ô grand jamais, Miss Bala ne s'avère prenant. Jamais on n'entre dans le film, jamais on n'est imprégné de l'histoire, jamais on ne croit aux personnages, et jamais on n'est impressionné par ce que l'on regarde. Stephanie Sigman est crédible, elle est également très belle, mais on reste dans un rapport superficiel à son jeu. Ce film n'est que surface, description, il vaut un article de journal sur le sujet, pas beaucoup plus. Les personnages ne racontent rien, ils semblent ne pas avoir d'histoire, n'avoir ni passé ni futur. Comme s'ils n'étaient là que pour les 2 heures du film. Ils n'existent pas pour eux-même, on a l'impression (enfin, J'AI l'impression, car je suis probablement la seule à comprendre ce que je reproche au film sur ce point) que le réalisateur les a inventés pour les besoins du film, mais ne croyait pas en eux, qu'il voulait juste remplir le contrat, dénoncer son truc, raconter son histoire, et puis point barre. La réalisation d'ailleurs est plutôt banale, pas vraiment folichonne : rien n'en ressort. Si le rythme (ainsi que les plans et les jeux de lumière) s'améliore vers la fin, ça ne suffit pas à lui donner de l'estime à mes yeux. ça traine, c'est long, c'est décousu : j'avais hâte que ça se termine et pendant les 20 dernières minutes, je me suis surprise à espérer à chaque scène, à chaque plan, que ce serait le dernier. Bon, moi je suis restée complètement hermétique, mais je pense qu'il peut être intéressant sur le fond.

Sous la houlette de deux acteurs producteurs célèbres, Gael Garcia Bernal et Diego Luna, très engagés dans la dénonciation des maux qui affectent leur pays, Gerardo Naranjo nous propose un film d’action qui va bien au-delà du film de gangsters traditionnel. Si le fil de l’histoire est tenu par le destin d’une jeune fille qui rêve de concours de beauté et se trouve contrainte de collaborer avec d’ignobles narcotrafiquants, c’est bien le Mexique lui-même qui est au centre de son propos avec sa corruption endémique, son état de non droit et sa violence au quotidien qui n’épargne personne. Miss Bala nous interpelle avec pertinence et efficacité sur la gangrène généralisée d’une société en perdition. La mise en scène allie esthétisme et réalisme en évitant toute digression inutile et psychologie facile. La jeune et splendide Stephanie Sigman aborde le rôle de Laura avec une intériorité qui exprime parfaitement son désarroi et son impuissance à maîtriser son destin tragique. Tout juste pourra t’on lui reprocher une expression trop monolithique. Un film choc qui documente opportunément notre réflexion sur un Mexique hors de contrôle.

"Miss Bala" nous plonge au cœur de Tijuana à travers l'expérience de Laura, une jeune femme ayant pour ambition de participer au concours de "Miss Beauté", une façon pour elle de sortir de la misère sociale que 99% des Mexicains partagent...
Confrontée malgré elle à un puissant cartel de narcotrafiquants, Laura va devoir rendre plusieurs services à son Chef, Nino, sans pouvoir réellement s’échapper de cet étau qui se resserre au fil du temps. Gerardo Naranjo manie subtilement le contexte Mexicain sans jamais entrer dans le stéréotype des narcotrafiquants, riches, flambeurs, cruels...Son but est de montrer clairement les rouages d'un système ultra-corrompu, tels qu'ils sont réellement. Cela m'a évidemment rappelé l'incontournable "Traffic" de Soderbergh avec la naïveté des Américains et le cruel réalisme Mexicain. Un seul bémol sur "Miss Bala" et pas des moindres, la fin ! On ne comprend rien à ce qu'il se passe durant la fusillade ainsi que l'évènement final concernant Laura.

Hyper violent , ce film nous fait passer des bons moments de stupeur , dommage que cela traine beaucoup trop , sinon c' etait parfait.

Ce film a énormément de qualités, la lumière et le grain de l'image,la transparence des paysages, des rues, la photographie chaleureuse font déja qu'on se sent bien visuellement....La jeune actrice (Stéphanie Sigman ?) a aussi énormément d'atouts dans sa timide beauté et son visage expressif.....Cela pourrait être un fait divers crédible (sur fond de narcotrafiquant) en basse californie et la pauvre jeune femme va se trouver embarquée dans une histoire paradoxale, postuler à miss basse californie et servir les intérêts des gangsters mexicains....Une relation sordide va s'établir entre elle et le chef de gang.....Le scénario est plutot intéressant et le film a ce talent assez rare de savoir rebondir, à chaque fois qu'un petit mou se fait sentir....C'est habile, plutot émouvant, les scènes d'action sont filmées avec beaucoup d'authenticité et de conviction.....un film mexicain que je conseille plutot donc pour la force et l'originalité de son propos, et la grâce de sa technique,....Pour terminer, on ne peut qu'avoir une pensée émue pour Florence Cassez, piègée un peu comme cette jeune fille semble-t-il.....

Film inattendu, surprenant, voire "stupéfiant"... Scénario impeccable et implacable, nous fait suivre le parcours de Stéphanie Sigman (excellentissime) dans son parcours imprégné d'extrême violence et de confusion des sentiments. À voir, vraiment.

J'ai vu ce film lors du dernier Festival des 3 continents, et j'en garde un souvenir ému.



Le film commence comme un nième opus sud-américain montrant comment une fille pas très riche cherche à briller en s'inscrivant à un concours de beauté (et je jure qu'elle a des atouts - cf photo ci-contre !).



Mais très vite, elle se trouve emportée dans une affaire criminelle, malgré elle, dont elle ne va pas parvenir à sortir. Le film fonctionne donc sur un principe type "After Hours", enchaînement haletant et inévitable de situations de plus en plus problématiques pour l'héroïne, jusqu'à un climax ... dont je ne parlerai pas.



Miss Bala est un thriller de haute qualité, que nombre de productions US pourraient prendre en exemple.



L'actrice principale, outre sa plastique exceptionnelle, donne un visage résolu et rationnel à cette aventure un peu abracadabrante. On guette avec elle la moindre échappatoire, et le film est absolument réaliste de ce point de vue de là. Il est servi par des acteurs très crédibles (le malfrat à sang-froid est glaçant) et une production haut de gamme (rien de moins que Diego Luna et Gabriel Garcia Bernal aux manettes). Miss Bala a représenté le Mexique aux Oscars, et il donne du pays un tableau en creux qui, s'il n'est pas flatteur, est passionnant.



Des sensations, de l'émotion, du suspense, de l'exotisme, je conseille vivement Miss Bala. D'autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net/