Que se passe-t-il lorsque tu t’endors belle Lucy ? Que te font-ils ces hommes séniles et impuissants qui de ton sommeil abusent ? Et dieu sait qu’ils en abusent !
Comme beaucoup le savent, Sleeping Beauty est un long-métrage réalisé par la romancière australienne Julia Leight (Le Chasseur en 1999 et Ailleurs en 2008), qui signe ici son premier film. Un film inspiré d’un style qu’elle a déjà développé avec ses deux romans, un style sombre, tranchant qui évoque quelquefois dans ce film l’un des films ayant fait le plus polémique dans le monde du cinéma « Salo ou les 120 jours de Sodome » de Pasolini.
L’histoire est, avec le titre un sombre détournement du classique Walt Disney du même nom original « La Belle au bois dormant ». Ici, Lucy, jeune étudiante multiplie les petits boulots afin d’essayer de s’en sortir. Suite à une annonce, elle va vite intégrer un étrange réseau de « beautés endormies ». Le boulot est simple. Elle s’endort. Elle se réveille et c’est tout. Sauf qu’elle ne sait pas ce qui se trame dans son dos (Non mais sérieusement sinon ça serait le boulot idéal, être payer 250 dollars de l’heure pour seulement dormir, faut chercher !). Ainsi, elle ne sait pas ce que les hommes font à « leur cliente » le soir. Tout d’abord, nous le savons tous, encore une fois, on gronde, on crie au scandale et on censure le film pour esthétisme morbide dit-on, ou plutôt incitation à la prostitution (non mais vraiment) était lâché il y’a quelques temps par la commission de classification des films, choqué devant les images et la grande explicité du film. Sauf que ce film, n’est pas un conte, on le sait, et on n’espère en aura cas qu’il le soit. Alors oui, ce film est la réalité d’une vie cruelle à travers ce personnages superbement interprété par Emily Browning (Sucker Punch, Les Intrus…), mais voilà quelques images vous feront réfléchir à deux fois concernant le fait de votre vue. Ais-je bien vu ? Les images se montrent parfois en crescendo visuel au niveau de l’explicité, et des scènes de nues, assez bien travaillés se dit-il. Quand aux décors ils sont vraiment soigné sous un petit univers un peu BCBG, avec des costumes, coiffures étudiées, on le ressent. La photographie n’est pas mauvaise du tout, et à vrai dire la mise en scène est assez bonne. Seul problème. On a vraiment l’impression d’être complètement perdu durant tout ce film, plus le film passe, et plus on se demande si cette Lucy tourne vraiment rond ? Si c’est nous qui ne tourne pas en rond devant ce film après tout ? Si on a bien entendu ce qu’elle à dit et osez dire ? Un certain culot de Julia Leight, mais il fallait oser, il en faut des films ici, non pas pour les pervers contrairement à ce que certains pourront dire et ceux qui auront aimer, car le film traite d’u sujet oui, mais risque à très grande reprises d’y perdre le spectateur, manque de rythme évident pour certains spectateurs qui trouveront le début long, le milieu long, et à vrai dire… la fin long ! La bande sonore est quasiment inexistante pour y ajoutez une petite touche froide et glauque à cet étrange Sleeping Beauty qui m’a tellement déçu… après quatre longs mois d’attentes en vain. Après ce film, vous vous poserez tellement de questions qui ne trouveront jamais de réponses pour deux raisons. La première, aucune indication, aucune explications dans ce film privilégiant inutilement le complet suggestif et les nombreux non-dits (pour ne jamais les dire…) et deuxièmement car aucunes explications n’est sur internet…
Julia Leight s’essaie malheureusement à trop parfaite son esthétique en négligeant inévitablement le corps de son scénario trop mystérieux. Les spectateurs par exemple, se perdront vite rien que Lucy qui commercialise son corps, sert de cobaye médical, serveuse et employée en charge des photocopies. Selon-moi, l’interdiction aux moins de 16 ans est assez justifier non pas pour les raisons cités mais pour quelques images comme cette scène un peu aristocrate ou les personnages âgées, en bonne compagnie, peuvent admirer deux… qui en feront pâlir plus d’un. Oui vous ne rêver pas ! Ca se trouve bien au milieu du salon. Après, cette scène est présente dans la bande annonce, donc n’allez pas ensutie y dénoncer quelque chose de choquant dans ce film, passez votre chemin et voilà. Emily Browning bien qu’elle reste irréprochable dans son rôle, ne saura pas sauver le film et rattraper les multiples inconvénients de ce film, devant lequel on est ; contrairement à ce qu’on aurait pu croire suite à l’attente de ce film ; aucunement conquis, ce qui doit malheureusement, compter un minimum dans le jugement de ce film de Julia Leight.
Dommage, il y’avait matière à faire bien mieux car pourtant gratifier de plusieurs nominations, Sleeping Beauty est belle et bien une des plus grosses déceptions de cette année 2011 !