Lunique véritable intérêt de cette pochade crétine et aberrante se résume par le fait quelle annonce en quelque sorte lune des flèches de larc de la firme Troma, à savoir un défilé de femmes à poitrines sincèrement généreuses doublées de nymphomanes délurées, qui peuplent le casting de manière continue. Pour le reste, même les aficionados les plus avertis de nanars accomplis risqueront de sennuyer devant cette minable série Z, dont le sel - humoristique, tout comme érotique - semble avoir demeuré prisonnier entre les deux mamelons de lune des protagonistes du film ! Tout cela savère fort dommage, car ce SUPERVIXENS démarrait pourtant sur des chapeaux de roue, avec un premier quart absolument jubilatoire, mixant à un rythme effréné humour potache, sexe soft et violence absurde (quoique aussi un tantinet dérangeante), avec plein de bonnes idées à la clé. Hélas, après la première heure, lensemble se dégonfle entièrement, tel un soufflé loupé, et sombre dans le néant le plus total (à moins de sextasier devant un flic imbécile lançant des dynamites dans le vent durant les quarante dernières minutes du métrage, cest bien de néant que lon parle). Inutile par ailleurs de sattarder une seconde sur la réalisation lamentable, la photographie affreuse, les décors très limités, ou même linterprétation, tous dignes des pires délits commis par Herschell Gordon Lewis - le roi du Z des années 60 bien plus que linventeur du Gore ! SUPERVIXENS date de 1975, et on dirait un film tourné aux alentours de 1955-60. À voir pour se faire une idée des premiers pas de lhumour provocateur outre-atlantique, alors déjà en concurrence avec le fameux réalisateur John Waters, et dont, il faut bien le reconnaître, se seront sans doute par la suites inspirés les Lloyd Kaufman, Jim Muro et consorts dans leurs uvres cultes.