Après avoir campé le rôle de Parker et avoir effectué un caméo à la fin de Fast & Furious 6, the british badass revient avec le nouveau film de Steven Knight, scénariste des Promesses de l’Ombre. Connu sous le titre Hummingbird au Royaume-Uni et Redemption aux Etats-Unis, chez nous le film s’intitule Crazy Joe, avec une bande-annonce et une tagline donnant un avant-goût d’un nouveau film bourrin comme sait si bien le faire Statham. Mais est-ce vraiment le cas ?
Jason Hood
Statham se glisse ici dans la peau de Joey Jones, ex-membre des Forces Spéciales qui a déserté et qui se retrouve aujourd’hui à la rue dans les bas-fonds de Londres, où il partage un carton avec une dénommée Isabel. Un soir deux malfrats pénètres dans la ruelle et se mettent à violenter et dépouiller les sans-abris, il est passé à tabac et la jeune femme parvient à s’enfuir. Il fera de même et trouvera refuge dans un luxueux appartement inoccupé car son propriétaire est absent 6 mois. C’est à partir de la qu’il va se reconstruire, démarrer une nouvelle vie et même trouver un job dans un resto chinois qui appartient en réalité à la mafia. Lui qui a débuté en tant que plongeur va finir homme de main à la solde des Triades et rapidement devenir un homme riche. Cet ex-soldat devient se transforme en justicier au grand cœur, faisant preuve d’une redoutable efficacité lorsque qu’il faut régler les problèmes par la force, et profite de sa fortune pour aider les nombreuses personnes qui partageaient son quotidien dans la rue. Une sorte de Robin des Bois des temps modernes qui gagnent son argent auprès des riches pour le donner aux pauvres, sauf qu’ici on le surnomme Crazy Joe !
Transporter in Love
Durant ses jours passés dans la rue, Joey a fait la connaissance de Soeur Christina, une nonne ayant l’habitude de servir un repas chaud aux sans abris. Reconnaissant de ce qu’elle fait, il va lui donner 500 livres. Son nouveau job lui permet d’aller encore plus loin, il va jusqu’à lui offrir une robe de soirée à cette femme qui est accoutumée à vêtir l’habit religieux. Va naître entre ces deux un idylle que l’on aurait pas soupçonné au premier abord, une relation atypique entre un gangster et une bonne sœur. On pourrait presque pensée à une relecture moderne de Roméo & Juliette de Shakespeare, cet amour impossible empêché par les deux familles adverses : la religion et le crime. Ses deux êtres se complètent, l’un est apaisé quand la présence de l’autre lui permet de se lâcher et de sortir de sa vie routinière. C’est à elle qu’il confit son profond traumatisme du à la guerre, il regrette les actes barbares qu’il a commis. Mais en apprenant qu‘Isabel a été assassiné par un client qui aime frappé les prostituées, il veut à tout prix rétablir la justice et se venger auprès de celui qui a supprimer celle qui avait été à ses côtés.
Crazy Title
Steven Knight prend le risque de décevoir certains fans de Jason Statham en ne réalisant pas un film d’action pur et dur mais plutôt un thriller sombre sur fond d’intrigue amoureuse, avec tout de même quelques scènes d’actions brutales qu’ils maîtrisent toujours aussi bien. Grâce à sa mise en scène astucieuse et la photographie de Chris Menges, il réalise un film sobre, dramatique et profond où Jason Statham parait réellement à nos yeux comme un homme vulnérable et plus simplement comme une machine à tuer. On regrette le titre VF qui donne cette impression, surtout que l’une des causes de son traumatisme post-guerre est l’attaque de de drones Colibri (traduction du titre original) qui a décimé toute son équipe. Ici Joey Jones parait tel un colibri, un oiseau aux ailes brisées qui réapprendra à s’envoler grâce à la force de l’amour : faire au mieux pour satisfaire Christina, venger la mort de la regrettée Isabel, mais aussi aider financièrement son ex-femme qui élève seule leur fille.