Mon compte
    Les Crimes de Snowtown
    Note moyenne
    3,2
    399 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Les Crimes de Snowtown ?

    84 critiques spectateurs

    5
    9 critiques
    4
    20 critiques
    3
    29 critiques
    2
    10 critiques
    1
    8 critiques
    0
    8 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 7 janvier 2012
    Jour de pluie. Jour d'hiver. Enfin libéré de mes obligations étudiantes, je me décide à voir un film. La liste du moment est courte et peu alléchante. Je choisis finalement, en consensus avec mon amoureuse, les crimes de Snowtown. Film australien, les critiques sont plutôt élogieuses...Allons-y.

    Disons sans aucune vantardise que j'ai vu beaucoup de films au cours de ma courte vie, BEAUCOUP, ce qui en plus d'avoir restreint mon cercle social m'a rendu exigent.

    Ce film est sans doute le pire film depuis "Plan 9 from outer space" de Ed Wood et "Batman & Robin" de Joël Schumacher. Une sorte de carte postale de l'Australie du plus mauvais goût, qui fait autant de bien au tourisme du pays que Hostel n'en a fait à la Slovaquie. Ah mais j'oubliais, la phrase magique "inspiré de faits réels" a été dégainée donc tout ce qui est mis en oeuvre n'est dû qu'à un souci de réalisme.

    Je ne comprends pas quel précepte stupide peut dire que l'imagination du spectateur est inutile et qu'il faut tout montrer sans retenue. Un barbu qui tire sur un chien et qui s'amuse à étrangler un type dans une baignoire en gros plan, ne me captive pas et ne me donne pas envie de crier au génie.
    Ensuite "tiré de faits réels" n'a d'intérêt que si le montage et le sénario ont un sens, le fait est que les trois quart du film ne mènent nulle part.

    Il faut une certaine dose de perversité pour apprécier un tel spectacle !

    Ce n'est pas une preuve de puritanisme que de penser que sur le plan artistique cela n'apporte rien, et encore moins sur le plan du divertissement. En plus de n'être pas visuellement novateur, les dialogues sont presque au niveau zéro.

    Ce film n'est pas à recommander, ni même recommandable !
    ARGOL
    ARGOL

    35 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2012
    Quelle sera ma condamnation ? Car je suis coupable d’avoir regardé « Les crimes de Snowtown » sans avoir réagi. Ces crimes ne sont pas tout à fait imaginaires. Ils ont eu lieu en Australie à la fin des années 1990. Et je n’ai rien fait, en dehors de ces quelques mouvements de tête me permettant de croiser le regard de ma voisine et d’échanger avec elle les émotions puissantes dont j’étais saisi, la bouche bée, le corps alourdi creusant mon fauteuil pour y trouver un peu de sécurité. Je pense tout à coup à ces pays qui, par la censure, veillent à ce que l’esprit ne vienne pas racler le vernis qui recouvre leur image. Et voilà l’Australie qui, de film en film, développe l’idée qu’on y serait tout simplement en danger. Ce qui sauve cette contrée incroyable, c’est le génie de ses détracteurs. Acteurs, décors, mise en scène, musique (je la veux !)… Effectivement, la remarque de cette amie était juste : on pense au cinéma indépendant anglais. Il faut des artistes bagarreurs dans ces pays un peu oublieux de la culture. Et du coup, vainqueur sur le ring, l’auteur visionnaire et rigoureux, armé d’un projet sans faille, dont chaque minute est ciselée, lève le poing. Quels acteurs bon sang ! L’impression est si profonde en soi qu’on n’en sort pas tout de suite. Du coup, un long rêve étrange est sorti de mon esprit cette nuit : un réveil douloureux s’en est suivi. Coupable ! Combien d’enfants autour de nous sont-ils des victimes ? Pourquoi, entendant mes voisins hurler sur les leurs, ne suis-je jamais intervenu ? Que faisons-nous pour les sauver alors que nous savons ? Ce film va me hanter.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 février 2012
    A voir absolument ! Une claque !!! Âmes sensibles s'abstenir ...
    Tire d'une histoire vraie ! Un condensé de multitudes de faits divers dignes du journal détective
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 janvier 2012
    LE SANG SANS LE SENS : Film d'une noirceur totale, accaparante en tout point, « Les Crimes de Snowtown » plonge dans un abime et nous y entraine avec lui, refusant les concessions et les euphémismes quelque qu'ils soient. Le film a ses défauts, des longueurs, un réalisme pas toujours facile à accepter et une violence que certains qualifieront de gratuite, certes, et c'est peut être le cas sur quelques scènes mais au-delà ça, et même au-delà du simple fait divers que constitue la base du scénario – c'est à-dire ce tueur en série qui a sévit en Australie entre 1992 et 1999 – le film développe et approche des sujets bien plus profonds et importants qu'un simple fou avide de sang et de meurtre. Les thèmes foisonnent donc ; l'homosexualité, la pédophilie, l'éducation, l'influence des adultes, la transmission des pensées, la reproduction pour parler en terme davantage sociologique et c'est d'ailleurs quelque chose qui marque immédiatement, John Bunting ( le tueur ) a une facilité étonnante à capter l'attention de son auditoire et à les rallier à ses causes plus ou moins directement. Demandez-vous, vous même si, au début du moins, lors de ces premières prises de paroles, vous n'avez pas été tenté de le considérer comme le sauveur de la ville, qui venge les gentils et débarrasse la terre de la vermine, insignifiante. Là est une des forces du déroulement de l'action, le crescendo est lent mais certain, puissant, frappant, saisissant ( choisissez tous les mots en -ant que vous connaissez ) si bien que plus les évènements s'enchainent et s'ajoutent à eux-mêmes, plus l'atmosphère devient pesante, noire et d'un pessimisme latent tout à fait atroce. Cette apparence de 'justicier' du début perd ainsi vite de son attrait et de sa vérité ; nous voici confronter au monstre, là où les limites se dépassent seules, où elles n'existent plus. Arrivent alors la véritable noirceur avec des scènes chocs, crues, choquantes ne faisant en rien l'apologie d'une quelconque violence mais démontrant justement le caractère irrépressible et incontrôlable de celle-ci : tout va trop loin, idée par ailleurs parfaitement servie par la mise en scène, assez 'sale', primitive ( ceci est voulu ), parfait reflet de l'âme humaine et de sa complexité. C'est certainement une authenticité qui est recherchée et le but est atteint. Cependant, à souligner que le film ne s'en cantonne pas à la simple exposition des meurtres d'un tueur en série acharné ; ici aussi la réflexion est poussée bien plus loin que l'on pourrait le penser et le problème de l'éducation ou au moins de l'influence néfaste pour les faibles esprits que les enfants détiennent encore est abordée avec une finesse singulière ; Jamie, tout d'abord accablé par cette violence démesurée, vomissant cela, l'honnissant de toute sa force, se retrouve bientôt dans le vif de l'action, incapable de discerner le bien du mal, le bon du mauvais, le juste de l'injuste, en somme inapte à faire la part des choses, à fonder ses idées sur un mécanisme intérieur construit par lui-même. Le drame empire ainsi et porte, soulève d'autres questions qu'il nous est compliqué d'aborder ici, tout comme il est compliqué de parler de ce « Les Crimes de Snowtown », singulièrement sombre, violent, presque méphitique qu'il faut voir, sans doute, car les mots ici s'heurtent à un obstacle que l'image et les acteurs franchissent avec une relative réussite. Et pour parler des acteurs, la surprise est de taille tant ils sont tous excellent et parviennent à rendre palpable une tension déjà fortement présente du fait de certaines situations étriquées et dangereuses. Au final le seul grand défaut de ce long métrage est sa longueur ; il aurait gagné en efficacité et persuasion avec une bonne vingtaine de minutes en moins.
    Paul F.
    Paul F.

    12 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2012
    Attention, là on ne rigole plus du tout. Qu’est ce qui est belle gueule, homophobe, l’ami de la famille et qui fait des cadeaux aux enfants ? j’ai nommé un dangereux psychopathe, son regard est d’acier, son calme renferme tout le vice que l’on peut imaginer. Cet odieux personnage va entraîner toute sa joyeuse bande d’abrutis (les tarés du villages, très bien représentés ici) dans son délire pervers. Cette histoire est véridique et c’est là le plus effrayant. On ne fait pas dans la dentelle ; une ville fantomatique au fin fond de l’Australie, peuplée de prolos incultes qui se laissent embarqués par un détraqué, pervers, psychopathe (tout ce qu’on veut), celui-ci va se farcir tous les pédophiles du quartier pour assouvir ses pulsions meurtrières et les transformer en cadavres que l’on va trouver dans tous les tiroirs une fois la police alertée, le tout sous prétexte de défendre les enfants contre ces mêmes pédophiles. Le pompon est attribué au génie de la famille dans laquelle s’est immiscé cet ignoble personnage, j’ai nommé le jeune Jamie, incapable de faire trois pas sans tomber de sa chaise, et qui se prend les pattes dans la toile intelligemment tissée par notre héros, malgré son dégoût pour cet homme. Jamie ne se sortira pas de ce piège. On a même droit à une scène de torture. Bref, un film charmant ! Paradoxalement tout cela est joué admirablement et filmé comme il se doit, avec quelques ballades en voiture dans une campagne toute aussi fantomatique que la ville. Ceux qui ont le cœur bien accrochés peuvent s’y coller, les autres, gens normaux, pourront quand à eux s’en passer sans avoir l’impression d’avoir loupé quelque chose. Trois étoiles.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 janvier 2012
    très bon film sortant des film saignant mais extrêmement violent dans les propos et les situations. Propos fascisant xénphobe et homophobe préfigurant l’extrémisme exterminateur. peinture d'une société qui craque. Hard hard! A voir en étant averti.
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 janvier 2012
    "Les crimes de Snowtown", présenté comme la nouvelle bombe australienne après "Animal Kingdom" n'a pas l'intensité de ce dernier. Certes les deux en commun un sujet sur le crime, un personnage principal avec une sale gueule confronté à la violence et dans les deux films il y a toujours un barbu. La comparaison s'arrête là. En prenant comme sujet le pire serial-killer d'Australie, Justin Kurzel ne fait que signer un film d'auteur où la caméra à l'épaule et les longs plans sont ennuyeux. L'ensemble traîne franchement en longueur, la narration n'est pas claire et la photographie est dégueulasse. Malgré ça on se prend parfois au jeu surtout en s'accrochant à la prestation impressionnante de Daniel Henshall et on se demande où tout ça va mener pour découvrir que finalement on aurait pu s'en passer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 décembre 2011
    C'est un film absolument superbe qui m'a beaucoup marqué. En effet l'histoire est très sombre et je peux comprendre que certains ne l'on pas aimée (de nombreuses personnes sont partis en plein milieu du film, sachant qu'on devait être maximum 10 dans la salle). Moi je l'ai trouvé très intéressante. Comme le disent certaines critiques, on semble être un peu perdu, on ne voit ni l'avant, ni l'après, mais c'est en ça que je trouve ce film superbe. On entre dans le sujet en même temps que Jamie, on n'en sait pas plus que lui. De plus, j'aime le fait qu'il n'y ai pas réellement de jugement, le réalisateur se focalise sur la personne de Jamie et pas plus.
    Il y a certes des scènes violentes, mais n'abusons pas, il n'y en a pas profusion (ou suis-je insensible à ces scènes, je ne sais pas). Elles sont vitales au récit, pour comprendre les choix et les actions de Jamie. Il nous guide tout le long du film ce qui est parfois très dure notamment à travers sa passivité qui est parfois incompréhensible. Mais pire que de la passivité, c'est de la peur, de la peur quotidienne qui lui empêche tout mouvement. D'ailleurs j'applaudis encore et encore la prestation de cet acteur, Lucas Pittaway dont c'est le premier rôle et qu'il l'interprète mieux qu'a la perfection (ce qui rajoute au malaise).

    PS: Je ne comprend pas l'obsession de comparer ce film avec Animal Kingdom.. Ce n'est ni le même réalisateur, ni les mêmes acteurs. Ok ils sont tout les deux Australiens mais comme d'autres films...

    Bref je n'en dirais pas plus et vous laisse découvrir ce film surprenant. /!\ Mais âmes sensibles s'abstenir /!\ (malgré l'absence d'interdiction) !!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 janvier 2012
    Une plongée impressionante dans la vie et la pensée du plus grand tueur en série d'Australie ! Sous fond de misère social et moral, dans un quartier déshérité, on ne sort pas indemne de ce film .. Même si la violence est plus suggérée que montrée malgré quelques scènes terribles
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 décembre 2011
    Le réalisateur nous met dans la peau d'un gamin de 16 ans. Il réussit à nous faire sentir ses peurs, son dégoût devant des atrocités, ses doutes et surtout son impuissance à se révolter contre son mentor. Fort par son réalisme, la salle a été quitté par plusieurs spectateurs; je n'en déduis pas qu'ils ont pas aimé le film, mais c'est juste qu'ils n'arrivaient plus à supporter d'assister à des scènes morbides. Effectivement c'est atroce et c'est ce qui fait la réussite du film: On est tellement dans le personnage que ça en devient insupportable. Certains critiques ont fait constater la redondance des scènes violentes et leur inutilité, Personnellement je trouve qu'au contraire, ces scènes avaient une grande importance dans la narration de l'histoire vraie de ce tueur en série, et elles étaient les seules scènes auxquelles le personnage principal a assisté.
    Fabien D
    Fabien D

    183 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 décembre 2011
    Sur un sujet casse-gueule et dérangeant, les crimes de Snowtown , sans éviter une certaine complaisance, préfère la suggesion à la débauche d'effets sanguinolants. Pour autant, le film réussit à distiller à malaise durable à travers une mise en scène lancinante et quelques scènes d'une violence très réaliste et perturbante. Pédophilie, inceste, homophobie , crimes et tortures: tout est abordé de manière frontale mais si le traitement du sujet est valable, il est dommage que le réalisateur ait voulu donné une résonnance aussi autorisante à son film. A trop suggérer, il finit par perdre le spectateur et même à l'ennuyer. Le non-dit rend même le film plus ennuyeux que dérangeant. La fin s'étire en longueur pour rien et on ne sait pas vraiment, au final, ce qu'a réellement voulu démontrer le réalisateur. Ce côté minimaliste et abstrait empêche les crimes de Snowtown de s'élever au rang des films chocs qui marquent durablement les spectateurs. Tous les ingrédients y étaient pourtant mais à trop rester en surface, Justin Kurzel rate une bonne partie de son film. Reste une ambiance étouffante, une musique angoissante, des interprètes convaincants et quelques scènes chocs indéniables qui font d'autant plus regretter la fadeur de l'ensemble.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2011
    Il n'est pas nécessaire d'expliquer aux australiens qui est John Bunting. Le plus "grand" tueur en série que le pays ait connu, auteur au moins de 11 meurtres à la fin des années 90 du côté d'Adelaide. Bunting, entouré de plusieurs complices, hait les pédophiles, les homosexuels, les camés, toutes populations qui, pour lui, ne méritent pas de vivre et qu'il doit donc éliminer. Dans son premier film, qu'il a également écrit, Justin Kurzel montre ou suggère ces exactions auxquelles la presse a donné le nom de "The Bodies in the Barrels." Pour autant, Les Crimes de Snowtown n'est pas un énième portrait de Serial Killer, pas seulement. Kurzel colle à l'existence de prolétaires d'une banlieue sinistre, et suit le cheminement de Jamie, le fils de la compagne de Bunting et son attachement/répulsion à l'endroit de ce père de substitution qu'il lui arrive d'assister dans son atroce croisade. Le film frappe par son réalisme, son extrême violence (bien en-dessous de la vérité tellement le criminel prenait plaisir à torturer ses victimes), son côté sordide. Même sans comprendre toujours ce qui se passe sur l'écran, le spectateur est tétanisé par son climat létal, insupportable pour certains, et par une intensité qui fait penser, avec une mise en scène moins stylisée, à Animal Kingdom. Les crimes de Snowtown n'a pas été fait pour plaire à tout le monde et joue parfois, non sans complaisance, sur le malaise qu'il ne peut qu'inspirer. Ce qui est certain c'est qu'un cinéaste, doublé d'un scénariste, est né.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 décembre 2011
    Une distribution en salles relativement confidentielle pendant la cohue de la semaine du réveillon de l'an. Un sujet scabreux. Des critiques condamnatoires. N'en jetez plus... A mon humble avis, un des films 2011, dans mon top 10. J'le jure mes frères! Chez des sous prolos que l'on ne peut pas qualifier d'assistés tant la présence de l'Etat social est ténue, sévit dans les relations humaines une ambiance délétère de perpétuations de crimes pédophiles. Il y a les victimes qui deviendront bourreaux pédophiles, même au sein d'une famille dévastée par cette ignominie. Il y a les victimes qui deviendront bourreaux, non pédophiles bien que porteur de sexualités évidemment perturbées, tueurs eux de pédophiles. Le serial killer et ses adeptes! Une idée de romancier? Non, une histoire vraie! Acteurs crédibles malgré des situations incroyables non par invraisemblance mais par rareté par rapport à la norme (par la vengeance contre des individus perpétrant des abus pédophile, non la pédophilie en elle-même relativement plus répandu que l'image que l'on en a). La mise en scène sert la direction d'acteurs pointue. Les scènes gores ? On parle de l'histoire d'un tueur en série... Les opinions homophobes? C'est Snowtown Australia pas Le Marais... La frontière entre homosexualité parmi des adultes consentants et la pédophilie sur un mineur qui se donne par besoin d'argent, désœuvrement affectif, est abordé mais sans distinction morale nette, on voit juste qu'elle peut être poreuse. Oui c'est possible et ça existe! Non? Encore une fois c'est une s"erial killer story" pas une oeuvre militante communautaire. Plus que les crimes de sang et sexuels, l'émotion majeure qui nimbe le récit est l'ennui, l'absence de sens profond au niveau de l'intégration sociale, du positionnement dans la cellule familial, l'identité rongée, le silence ne recouvrant aucun mot mais juste des maux. A un moment, oui, on se demande où on va, où le réalisateur veut conduire sa fin? Le long des giclées rouges... On ne verra pas l'arrestation, ni la méthode policière qui amena le dénouement. on ne tournera pas tranquillement la page. On devine juste que c'est notre personnage principal, le plus jeune, qui sera le premier trop plein à ras bord, tueur prêt à mourir de ne plus ressentir grand chose. C'est une histoire qui reprend bon nombre de fantasmes liées à la pédophilie, ses conséquences, l'envie de loi du talion, les tabous changeant l'image que l'on peut avoir de ce qu'on croit être le solide quotidien, le banal qui se désagrège... Film sans sortie. Innocence violée, maturité empêché. En impasse. Secret. En marge. Notre oeil collé sur un trou de serrure pour satisfaire curiosité et intellect. Oui, on n'y trouve pas son compte. Comment d'ailleurs l'espérer? Que l'on ne nous livre aucune illusion est un bien en soi. Que ces monstres non pris en charge par la communauté des hommes soient si normaux est le gage d'un film dur, sec, une canon du genre.
    Thierry M
    Thierry M

    166 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 décembre 2011
    A jeter vite aux oubliettes , ce film est nul, tous comme ces acteurs.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 décembre 2011
    Au sein d’une communauté homophobe, et plus généralement hostile à toute différence, s’investissant d’une sorte de pouvoir divin lui octroyant le droit de mort sur les déchets de la société comme il les qualifie lui-même, John Bunting agit en toute impunité dans un climat de passivité et de sidération que le film peine à saisir et à restituer – ce qui, pourtant, aurait certainement constitué un excellent développement.

    En lieu et place, on assiste abasourdis et choqués à une succession de meurtres sordides que le réalisateur ne se résout pas à filmer hors-champ, retombant à chaque fois dans le panneau de la frontalité complaisante et voyeuriste. Face à la progression constante dans l’horreur et l’abjection nauséabondes, le spectateur espère une réaction de Jamie ou l’intervention d’un élément extérieur qui mette un coup d’arrêt à cette débauche de violence. Le réalisateur ne s’intéresse pas à la future enquête et opte de facto pour le filmage de l’activité du serial killer. Un choix qui pose, une fois encore, la question récurrente de la place du spectateur face à un tel dispositif et de la manière avec laquelle filmer le mal puisque c’est bien cette volonté - comprendre le mal - qui est à l’origine du projet de Justin Kurzel et de son scénariste Shaun Grant. Â cette question essentielle, le film n’apporte pas de véritable point de vue, enfermant les personnages dans une caractérisation sans nuance. S’il peut être question effectivement de déterminisme social, soulignons que Animal Kingdom appréhendait la problématique avec davantage de subtilité.

    Le problème justement avec le mal, c’est qu’il est inexplicable, sans quoi la conscience de ses origines impliquerait son éradication. Difficile dès lors d’échapper à la mise en scène de ses manifestations (harcèlement, torture physique comme mentale, crimes,…) ou ses conséquences (la ruine psychologique d’une mère dans We Need To Talk About Kevin) mais, pour que cela marche, il faut avoir un sacré talent et proposer une vision qui parvienne à se détacher de l’overdose d’images nauséeuses qui, malheureusement, peuvent très vite s’avérer sans limite. L’ennui avec Les Crimes de Snowtown, c’est qu’on est à la fois au cœur de l’épouvante et en marge des enjeux réels qui poussent des individus cabossés par la vie à accepter, sinon encourager, les pires exactions, comme si le réalisateur peut-être tétanisé par la monstruosité de son sujet échouait à fouiller plus profond dans l’âme dévastée et pourrie de ses personnages. Autrement dit, un thème passionnant mal ou pas du tout traité.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top