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    Les Crimes de Snowtown
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    84 critiques spectateurs

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    cylon86
    cylon86

    2 503 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 janvier 2012
    "Les crimes de Snowtown", présenté comme la nouvelle bombe australienne après "Animal Kingdom" n'a pas l'intensité de ce dernier. Certes les deux en commun un sujet sur le crime, un personnage principal avec une sale gueule confronté à la violence et dans les deux films il y a toujours un barbu. La comparaison s'arrête là. En prenant comme sujet le pire serial-killer d'Australie, Justin Kurzel ne fait que signer un film d'auteur où la caméra à l'épaule et les longs plans sont ennuyeux. L'ensemble traîne franchement en longueur, la narration n'est pas claire et la photographie est dégueulasse. Malgré ça on se prend parfois au jeu surtout en s'accrochant à la prestation impressionnante de Daniel Henshall et on se demande où tout ça va mener pour découvrir que finalement on aurait pu s'en passer.
    Cine vu
    Cine vu

    141 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2017
    Quand la cruauté prend du plaisir

    " Les Crimes de Snowtown » est un film dérangeant, effrayant dont on détourne les yeux plus d’une fois. On navigue dans la misère d’une banlieue australienne gangrénée par la drogue et le chômage.

    Elizabeth, mère divorcée, peine à faire vivre ses quatre garçons, mais elle semble déterminée à les protéger.
    Voilà qu’elle s’entiche d’un bon gars, celui qui pourrait presque ressembler au beau-père idéal. Il encourage le plus grand, joue avec le plus petit.

    Jamie, adolescent de 16 ans, est maltraité et abusé sexuellement. Il va rapidement développer pour John de la fascination; il est à la recherche d’un modèle paternel.

    On découvre que John traque les prédateurs sexuels, il en fait une mission obsessionnelle. Il a deux acolytes, deux paumés qui ne font qu’appliquer les ordres.
    Dans le quartier, John organise des réunions où chacun dénonce son voisin ou un pédophile du coin. La justice est appliquée dans un salon miteux entre bières et gâteaux secs. Puis s’organise une mise à mort dirigée et décidée par John Bunting. Il s’imagine justicier seulement mais il met un peu trop le coeur à l’ouvrage et on découvre le plaisir sadique qu’il prend à torturer et tuer ses proies. Il va manipuler Jamie. Le gamin perturbé n’est pas forcément convaincu par les sanctions de son mentor, mais il est piégé et va le suivre dans ce cauchemar pour ne pas le décevoir. La colère ne gronde pas chez lui et il suit avec effroi et désespoir.

    Rien ne nous est épargné; les images sont crues, la lumière est glaciale et la haine est palpable. Un sale film qui nous remue et que l’on voudrait vite oublier. L’histoire est vraie, Justin Kurzel nous fait naviguer dans les eaux troubles de la folie meurtrière.

    J’ai pensé à « Animal Kingdom » de son homologue australien David Michôd. Faut-il tout montrer au cinéma ? Un film à ne pas exposer aux moins de 16 ans sans aucun doute, mais pas que, car les âmes sensibles risquent de ressortir bouleversées. Une réalisation trash mais sans détour, l’intégrité d’une certaine réalité pointe son nez.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 décembre 2011
    C'est un film absolument superbe qui m'a beaucoup marqué. En effet l'histoire est très sombre et je peux comprendre que certains ne l'on pas aimée (de nombreuses personnes sont partis en plein milieu du film, sachant qu'on devait être maximum 10 dans la salle). Moi je l'ai trouvé très intéressante. Comme le disent certaines critiques, on semble être un peu perdu, on ne voit ni l'avant, ni l'après, mais c'est en ça que je trouve ce film superbe. On entre dans le sujet en même temps que Jamie, on n'en sait pas plus que lui. De plus, j'aime le fait qu'il n'y ai pas réellement de jugement, le réalisateur se focalise sur la personne de Jamie et pas plus.
    Il y a certes des scènes violentes, mais n'abusons pas, il n'y en a pas profusion (ou suis-je insensible à ces scènes, je ne sais pas). Elles sont vitales au récit, pour comprendre les choix et les actions de Jamie. Il nous guide tout le long du film ce qui est parfois très dure notamment à travers sa passivité qui est parfois incompréhensible. Mais pire que de la passivité, c'est de la peur, de la peur quotidienne qui lui empêche tout mouvement. D'ailleurs j'applaudis encore et encore la prestation de cet acteur, Lucas Pittaway dont c'est le premier rôle et qu'il l'interprète mieux qu'a la perfection (ce qui rajoute au malaise).

    PS: Je ne comprend pas l'obsession de comparer ce film avec Animal Kingdom.. Ce n'est ni le même réalisateur, ni les mêmes acteurs. Ok ils sont tout les deux Australiens mais comme d'autres films...

    Bref je n'en dirais pas plus et vous laisse découvrir ce film surprenant. /!\ Mais âmes sensibles s'abstenir /!\ (malgré l'absence d'interdiction) !!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 décembre 2012
    Il faut rester attentif pour ne pas se perdre un peu dans les personnages. Un peu trop de longueurs aussi.
    A part ça, c'est un film fort et qui a sa raison d'être.
    Paul F.
    Paul F.

    12 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2012
    Attention, là on ne rigole plus du tout. Qu’est ce qui est belle gueule, homophobe, l’ami de la famille et qui fait des cadeaux aux enfants ? j’ai nommé un dangereux psychopathe, son regard est d’acier, son calme renferme tout le vice que l’on peut imaginer. Cet odieux personnage va entraîner toute sa joyeuse bande d’abrutis (les tarés du villages, très bien représentés ici) dans son délire pervers. Cette histoire est véridique et c’est là le plus effrayant. On ne fait pas dans la dentelle ; une ville fantomatique au fin fond de l’Australie, peuplée de prolos incultes qui se laissent embarqués par un détraqué, pervers, psychopathe (tout ce qu’on veut), celui-ci va se farcir tous les pédophiles du quartier pour assouvir ses pulsions meurtrières et les transformer en cadavres que l’on va trouver dans tous les tiroirs une fois la police alertée, le tout sous prétexte de défendre les enfants contre ces mêmes pédophiles. Le pompon est attribué au génie de la famille dans laquelle s’est immiscé cet ignoble personnage, j’ai nommé le jeune Jamie, incapable de faire trois pas sans tomber de sa chaise, et qui se prend les pattes dans la toile intelligemment tissée par notre héros, malgré son dégoût pour cet homme. Jamie ne se sortira pas de ce piège. On a même droit à une scène de torture. Bref, un film charmant ! Paradoxalement tout cela est joué admirablement et filmé comme il se doit, avec quelques ballades en voiture dans une campagne toute aussi fantomatique que la ville. Ceux qui ont le cœur bien accrochés peuvent s’y coller, les autres, gens normaux, pourront quand à eux s’en passer sans avoir l’impression d’avoir loupé quelque chose. Trois étoiles.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 octobre 2012
    Nerveux, brutal, ultra-réaliste, ce film choc dissèque l'horreur dans son expression la plus ordinaire. Celle d'une misère sociale et affective qui fragilise la frontière entre le bien et le mal. Caméra au poing, Justin Kurzel filme sans filtre, sans hiérarchie, la violence, les viols, l'inceste, les crimes pédophiles et les meurtres en série. Les mouvements sont hésitants, convulsifs, éprouvants. La manipulation serpente. Contraints à soutenir l'insoutenable, domptés jusqu'à la troublante docilité des victimes, le réalisateur nous plonge volontairement dans une forme de sidération complice, entretenue par une musique binaire, rythme respiratoire qui pousse à l'asphyxie. On sort de ce film hors d'haleine !
    Thierry M
    Thierry M

    158 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 décembre 2011
    A jeter vite aux oubliettes , ce film est nul, tous comme ces acteurs.
    Frederic Koster
    Frederic Koster

    83 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mai 2013
    Long, brutal et malsain, avec une complaisance dérangeante envers ce qu'il veut dénoncer...
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    52 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 novembre 2013
    Mouais, un peu facile quand même la voie que prend ce drame australien durant sa durée injustifiée (2h) pour ne montrer toujours la même chose : des crimes, des crimes, et encore des crimes (il porte bien son nom celui-là !). On peut dénoncer la violence et la cruauté humaine venant d'esprits détraqués (une espèce jamais en voie de disparition mais toujours en voie d'apparition curieusement...) sans faire dans le sensationnel. Ce n'est pas un concours de qui saura le plus choquer, il faut qui y ait un propos cohérent derrière cette violence, surtout que le propos était intéressant : à partir du moment où un homme subit/ou s'engage (prenons des exemples) dans un gang, une armée, une secte, une relation destructrice ou tout autre organisation secrète ; l'homme est pris dans un tel engrenage que pour en sortir il est plus difficile que d'y entrer (le cas de Jamie, 16 ans). Ce que je reproche au Crimes de Snowtown c'est de ne pas avoir de fond dénonciateur vu son sujet pourtant dur (préférez-lui Animal Kingdom). Cet ado qui est témoin des faits, je n'ai pas compris ses émotions, on nous le fait pas clairement comprendre, c'est assez flou. Il chiale souvent mais la fois d'après, il semble accepter son sort, comme si c'était le destin qui lui était destiné. C'est sa passivité face à tout ce qui lui arrive que je n'ai pas compris et qui m'a irritée durant le film.
    Cathedrale
    Cathedrale

    85 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2012
    Une meute de chiens en quête d'hémoglobine, la bave au museau, continuellement recouverts d'une fumée nauséabonde, ça et là, quelques gamelles crasseuses remplies de pâtes froides, des animaux crevés clignotent, bienvenue à Snowtown, la ville où il ne neige pas en surface, mais en profondeur. Les chiots sont un peu idiots, ankylosés par l'ennui abyssal de la morne city, surveillés de loin par leur mère camée à la nicotine et aux histoires sans lendemain, à peine capable d'aboyer seuls, bâtards pour la plupart, de véritables sacs à puces bon à piquer. Débarque un beau matin le maître chien. Les habitudes sont bousculées d'un coup d'épaule, les plats sans saveurs remplacés par de la grande cuisine, la vie revêt -enfin- ses habits de fêtes, même le bonheur pointe son museau. Mais nous sommes à Snowtown, un territoire barbare, où les carnassiers règnent en maîtres, les kangourous en savent quelque chose.. -bouillie- Snowtown, immense réserve naturelle habitée d'animaux cruels, n'hésitera pas un instant à laisser le Mâl(e) s'installer dans la niche familiale. Petit à petit, plan par plan, le maître creuse son terrier, immense grotte béante sous la voie lactée, seul lieu finalement où le chiot pleureur ressentira un peu de paix. Courte durée. Plans cinglants, plans sanglants, léger tremblement du corps et décors crasseux, le prédateur rôde et renifle ton sang, tout n'est que question de temps.. ça manque un peu de consistance, c'est beau mais trop exagéré..
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2022
    On a découvert Justin Kurzel il y a tout juste dix ans avec la claque « Les Crimes de Snowtown », une œuvre coup de poing, choc et sans concession qui s’inspirait de l’un des faits divers les plus horribles qu’ait connu l’Australie. Âpre, intense, glauque et dérangeant, cette œuvre avait marqué durablement les esprits et révélé un auteur. Puis Hollywood l’a remarqué et Kurzel a livré avec son second film, l’exact opposé : une nouvelle adaptation du « Mac Beth » de Shakespeare. Ennuyeux, interminable et raté, sa vision s’apparentait à un véritable chemin de croix. Puis, il s’est ensuite cassé les dents sur du blockbuster avec l’adaptation pas terrible du jeu vidéo « Assassin’s Creed ». Puis vint un film oubliable inédit en France, « Le gang Kelly » avant un retour salvateur avec ce « Nitram ». Kurzel a compris qu’il n’était jamais meilleur que sur ses terres avec des histoires réalistes et sombres. Il reprend donc le même schéma qu’avec « Les Crimes de Snowtown » pour son nouveau film, et à raison. L’Australie (enfin ici la Tasmanie), un fait divers ayant défrayé la chronique dans les années 90 et un traitement appliqué, entre l’aspect clinique et un certain naturalisme : et c’est tout à fait réussi.



    Présenté en compétition à Cannes l’an passé, le film a permis à son acteur principal de recevoir le prix d’interprétation masculine. D’autres acteurs auraient pu l’avoir aussi car sa composition n’est pas non plus inoubliable et effarante mais cela reste mérité. Le rôle de cet inadapté social amateur de feux d’artifices et de jeux dangereux, il le prend à bras le corps et on y croit. Il parvient à nous inquiéter tout en nous faisant avoir pitié de lui. Caleb Landry Jones a donc réussi à rendre humain ce jeune adulte qui va se rendre coupable de cet acte horrible à la fin du film. Sans l’excuser, « Nitram » prend le temps d’ausculter la lente progression psychologique et la descente aux enfers qui vont l’amener à agir de la sorte. On n’ira pas jusqu’à dire que le scénario et la manière dont Kurzel évoque ce cas cherche à culpabiliser la société plus que l’homme, mais c’est assez ambigu pour être intéressant. Et cela permet de remettre la question des armes à feu sur la table de façon assez radicale mais à l’opposé d’un Michael Moore et son documentaire pamphlétaire « Bowling for Columbine ».



    Il faut aussi parler des deux femmes qui vont influer fortement sur la vie du jeune homme, incarnées avec brio par deux actrices impeccables. D’un côté Judy Davis en mère tantôt castratrice, tantôt compréhensive et Essie Davies en riche héritière marginale qui va prendre Nitram sous son aile. La mise en scène de Kurzel est sublime, il filme cette région australienne durant les années 90 avec un goût certain. Entre les couchers de soleil sur ces paysages rares et quelques jolies idées de cadrages, l’esthétisme est là et la beauté des images tranche avec l’horreur de l’épilogue que Kurzel a le bon goût de suggérer. Le film fait la durée idéale et s’il manque peut-être quelques clés de compréhension psychologiques à tout cela, « Nitram » nous cueille du début à la fin. Il y a peut-être un personnage secondaire inutile aussi (le surfeur) mais cela ne perturbe pas le film outre mesure. Il évite donc à raison tout sensationnalisme ou esbroufe pour plutôt se focaliser sur ce qui amène un jeune homme perturbé à de telles extrémités. Un film des antipodes glaçant et qui fait réfléchir.



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    kibruk
    kibruk

    144 abonnés 2 541 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2023
    "Les crimes de snowtown" avait matière à être un excellent film mais il a été problématique pour moi sur un point essentiel : la qualité de son écriture. En effet, nombreuses sont les scènes dont on attend le développement et qui ne débouchent sur rien. Voici un petit exemple : un personnage demande à la mère 'tu sais qui je suis?', elle répond 'oui'... sauf que nous spectateur on ne sait pas et que la réponse ne vient pas de façon particulièrement claire par la suite. On est donc très souvent largués par une narration très décousue et régulièrement on ne fait que supposer ce qu'il se passera hors champ sans avoir aucun retour sur ce qu'il s'est déroulé. C'est dommage, car globalement le film est très loin d'être loupé, je dirais même qu'il est plutôt à voir, en ayant conscience que quelques scènes sont assez choquantes et ignobles (on pensera particulièrement à une séquence de torture particulièrement éprouvante) même si le film joue beaucoup du hors champ.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    90 abonnés 403 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 décembre 2011
    Au sein d’une communauté homophobe, et plus généralement hostile à toute différence, s’investissant d’une sorte de pouvoir divin lui octroyant le droit de mort sur les déchets de la société comme il les qualifie lui-même, John Bunting agit en toute impunité dans un climat de passivité et de sidération que le film peine à saisir et à restituer – ce qui, pourtant, aurait certainement constitué un excellent développement.

    En lieu et place, on assiste abasourdis et choqués à une succession de meurtres sordides que le réalisateur ne se résout pas à filmer hors-champ, retombant à chaque fois dans le panneau de la frontalité complaisante et voyeuriste. Face à la progression constante dans l’horreur et l’abjection nauséabondes, le spectateur espère une réaction de Jamie ou l’intervention d’un élément extérieur qui mette un coup d’arrêt à cette débauche de violence. Le réalisateur ne s’intéresse pas à la future enquête et opte de facto pour le filmage de l’activité du serial killer. Un choix qui pose, une fois encore, la question récurrente de la place du spectateur face à un tel dispositif et de la manière avec laquelle filmer le mal puisque c’est bien cette volonté - comprendre le mal - qui est à l’origine du projet de Justin Kurzel et de son scénariste Shaun Grant. Â cette question essentielle, le film n’apporte pas de véritable point de vue, enfermant les personnages dans une caractérisation sans nuance. S’il peut être question effectivement de déterminisme social, soulignons que Animal Kingdom appréhendait la problématique avec davantage de subtilité.

    Le problème justement avec le mal, c’est qu’il est inexplicable, sans quoi la conscience de ses origines impliquerait son éradication. Difficile dès lors d’échapper à la mise en scène de ses manifestations (harcèlement, torture physique comme mentale, crimes,…) ou ses conséquences (la ruine psychologique d’une mère dans We Need To Talk About Kevin) mais, pour que cela marche, il faut avoir un sacré talent et proposer une vision qui parvienne à se détacher de l’overdose d’images nauséeuses qui, malheureusement, peuvent très vite s’avérer sans limite. L’ennui avec Les Crimes de Snowtown, c’est qu’on est à la fois au cœur de l’épouvante et en marge des enjeux réels qui poussent des individus cabossés par la vie à accepter, sinon encourager, les pires exactions, comme si le réalisateur peut-être tétanisé par la monstruosité de son sujet échouait à fouiller plus profond dans l’âme dévastée et pourrie de ses personnages. Autrement dit, un thème passionnant mal ou pas du tout traité.
    Fabien D
    Fabien D

    178 abonnés 1 136 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 décembre 2011
    Sur un sujet casse-gueule et dérangeant, les crimes de Snowtown , sans éviter une certaine complaisance, préfère la suggesion à la débauche d'effets sanguinolants. Pour autant, le film réussit à distiller à malaise durable à travers une mise en scène lancinante et quelques scènes d'une violence très réaliste et perturbante. Pédophilie, inceste, homophobie , crimes et tortures: tout est abordé de manière frontale mais si le traitement du sujet est valable, il est dommage que le réalisateur ait voulu donné une résonnance aussi autorisante à son film. A trop suggérer, il finit par perdre le spectateur et même à l'ennuyer. Le non-dit rend même le film plus ennuyeux que dérangeant. La fin s'étire en longueur pour rien et on ne sait pas vraiment, au final, ce qu'a réellement voulu démontrer le réalisateur. Ce côté minimaliste et abstrait empêche les crimes de Snowtown de s'élever au rang des films chocs qui marquent durablement les spectateurs. Tous les ingrédients y étaient pourtant mais à trop rester en surface, Justin Kurzel rate une bonne partie de son film. Reste une ambiance étouffante, une musique angoissante, des interprètes convaincants et quelques scènes chocs indéniables qui font d'autant plus regretter la fadeur de l'ensemble.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un peu vain et sans propos véritable, ce Snowtown est très difficile à appréhender. Il m'est difficile de voir autre chose qu'une simple envie de préserver tout son potentiel dérangeant dans ce refus de trouver une direction à cette histoire de déshumanisation et de meurtres répétés. C'est pourquoi je suis progressivement sorti de ce premier film de Justin Kurzel, un peu dubitatif sur la légitimité de l'ensemble et de moins en moins choqué à mesure que je comprenais que ces images, même inspirées de faits réelles, ne servaient ici que la carrière d'un jeune metteur en scène plutôt que sa réelle envie de nous chuchoter, le temps d'un cauchemar, l'universalité du sordide de sa banlieue white trash. C'est dommage, parce que la mise en scène de l'australien respire le cinéma. Certains plans extérieurs font même l'effet assez hypnotique d'un monde en stase, hébété, qui se conjugue à l'autisme et à la paralysie des personnages pour donner aux yeux qui le regardent une sensation d'entrave qui empêche le spectateur de fuir. Malade, l'Australie de Snowtown n'en demeure pas moins, pendant une bonne partie du film, le seul endroit existant au Monde, un univers méprisable mais inévitable, avec lequel il faut bien apprendre à composer. Si Kurzel avait téussi à faire tenir tout ça sur la longueur, j'aurais pu ressortir de Snowtown lessivé. Hélas, on est assez loin du compte, cette fable sur la violence ordinaire ratant quelque peu le coche de maintenir son crescendo jusqu'au bout, en dehors d'une ultime scène qui ouvre de façon horrible la porte sur les meurtres réels qui s'en sont suivis. Symboliquement, bien sûr, par un plan d'une porte qui se referme, celle de l'humanité et de la simple possibilité d'agir sur la suite de l'histoire, qu'on ne peut qu'aujourd'hui regarder avec perplexité et dégoût. Dommage, on n'est à mon avis pas passé loin d'un grand film.
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