Un film qui vaut surtout pour son esthétique. Au bout de la nuit 2 est inférieure au premier c’est sûr. Le bon point vient du travail formel, qui, sans atteindre non plus des sommets, est appréciable et donne du film une impression proprette, supérieure à l’esthétique téléfilm que je lui craignais voir développer. Joli travail sur la photographie notamment, avec une belle exploitation des reflets, des lumières sur les carrosseries, et une ambiance urbaine un poil rétro bien sympathique. Une dimension plus sombre, plus interlope n’aurait pas été de refus à Détroit ! La réalisation reste plutôt plate cependant. A noter un vrai effort louable sur la musique, qui elle aussi distille souvent un petit côté rétro sympathique.
Côté casting on retiendra surtout Ray Liotta. Sans démériter Shawn Hatosy est un peu fade, surtout sur la fin où il avait de quoi laisser s’exprimer son personnage. Liotta est clairement au dessus, on sent l’acteur expérimenté et habitué au genre. Dommage qu’il n’y a pas plus de mystère et de surprises autour de son personnage. Pour le reste malheureusement c’est sans grande saveur. Entre les cabotins comme Powell, et les rôles sans contenu, là pour faire joli essentiellement, il n’y a pas grand-chose.
Niveau intrigue le film perd beaucoup de point. Pas de suspens, un final sans surprise et inférieur au reste du film qui crée une impression de gradation ratée, passages obligées du genre présentés sans originalité, Au bout de la nuit 2 déçoit par son contenu qui pour le coup est du niveau d’un téléfilm de base. J’espérais au moins un peu de suspens, mais là c’est révélé beaucoup trop tôt, et rien ne viendra semer le doute où donner une fin surprenante.
Globalement un film à regarder pour passer une soirée, mais sans plus. L’enquête n’est pas géniale, et il faudra se rabattre clairement sur la forme et Liotta pour trouver du plaisir à visionner une suite peu imaginative, mais suffisamment proprette cependant pour recevoir la moyenne.