Au même titre que les principes de jeu prônés par Lee Strasberg, figure de proue de l'Actors' Studio, Philippe Lellouche a laissé beaucoup de liberté à ses acteurs, leur donnant peu de directives. Pour lui, l'important n'est pas de "jouer", mais d'"être". Les acteurs ont fortement apprécié cette méthode de travail.
Conscient de son manque d'expérience en tant que cinéaste, Philippe Lellouche admet être resté humble et avoir demandé conseil à toute son équipe, en leur adressant ce message : "Aidez-moi, j’ai besoin de vous tous, c’est mon histoire mais elle ne se fera pas sans vous. C’est un premier film or si vous pensez que parfois je fais fausse route, dites-le moi."
Comme tout débutant, le jeune réalisateur n'était pas sûr de lui en s'engageant dans l'écriture de son film. Pour preuve, Philippe Lellouche avoue n'avoir dévoilé son scénario qu'au bout de la 17ème version !
Néophyte, Philippe Lellouche n'avait pas conscience de l'ampleur de la magie du cinéma avant de passer derrière la caméra. Il s'étonne encore aujourd'hui de la façon dont le village de son enfance a repris vie sous ses yeux, grâce au travail d'une équipe qui s'est acharnée à reconstituer la France des années 1970. Il plaisante en déclarant qu'"on se sent un peu Dieu à ce moment-là !"
Philippe Lellouche admet que Marcel Pagnol a été une grande source d'inspiration pour la réalisation de son film : "La carrière de granit où on jouait enfant, c’est un peu dans mon esprit l’extension de sa garrigue à lui", s'amuse le metteur en scène.
Catholique par sa mère et juif par son père, Philippe Lellouche se sent comme partagé entre deux cultures, situation pour le moins complexe lorsqu'on cherche à se forger une identité. Il se souvient que les habitants du village de Bretagne où il avait coutume de passer ses vacances le regardaient comme un étranger. Il a cherché à retraduire cette altérité avec humour dans son film Nos plus belles vacances.
Très attaché à sa famille, c'est dans l'ancienne maison de son oncle que Philippe Lellouche a tourné certaines scènes de son film !
Philippe Lellouche raconte avec émotion qu'il a en partie écrit ce film pour que lui et son frère Gilles Lellouche soient enfin réunis à l'écran, conformément à la volonté de leur défunt père.
Comme le confie le réalisateur, toute première œuvre recèle une part d'autobiographie. La sienne n'échappe pas à la règle : "Lorsque je me suis interrogé sur ce que je portais de plus fort en moi, la réponse alors fut évidemment : "notre histoire familiale"", avoue Philippe Lellouche.
Chez les Lellouche, l'infidélité est source d'inspiration : alors que Philippe Lellouche fait démarrer l'intrigue de Nos plus belles vacances par un fait d'adultère, Gilles Lellouche, de son côté, est à l'affiche d'un film à sketches sur le sujet, justement intitulé Les Infidèles, dont il a lui-même co-réalisé l'un des courts métrages avec son ami Jean Dujardin.
A l'affiche du film de Philippe Lellouche, on retrouve sa compagne de longue date, Vanessa Demouy, avec qui il a l'habitude de travailler au théâtre, mais aussi son frère, Gilles Lellouche, qui se charge pour l'occasion du commentaire en voix-off.
Plus habitué à l'univers du théâtre, Philippe Lellouche passe derrière la caméra pour la première fois. Lui qui avait déjà mis en scène les pièces intitulées "Le jeu de la vérité" et "Boire, fumer et conduire vite", signe ici son premier long-métrage. Pour l'occasion, il passe aussi devant la caméra, puisqu'il tient l'un des rôles principaux de Nos plus belles vacances.
Le film Nos plus belles vacances a été présenté au Festival de la comédie de l'Alpe d'Huez, édition 2012.
Après Julie Delpy et son Skylab qui nous faisait revisiter l'année 1979 sur fond de chronique familiale, c'est au tour de Philippe Lellouche de nous faire voyager dans le temps : son film, Nos plus belles vacances, retrace l'histoire d'une grande famille qui se retrouve le temps d'un été, en 1976.