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    To Rome with Love
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    Outburst
    Outburst

    123 abonnés 517 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 juillet 2012
    La bande-annonce donnait plutôt envie, le casting avait l'air sympa, et par conséquent le film semblait l'être aussi. Seulement durant les presque deux heures que durent ce "To Rome With Love", j'ai passé mon temps à me demander où était passé le Woody Allen qui nous a sorti le brillant "Match Point" ou encore le délicieux "Vicky Cristina Barcelona"? Alors oui c'est vrai que j'admire Scarlett Johansson, mais elle aurait pu jouer dans celui-ci que cela n'aurait certainement pas changé mon avis. J'avais déjà été très déçu par "Minuit à Paris", qui se voulait très intellectuel sans vraiment l'être, et n'accordant pas d'intérêt particulier à la peinture et à la littérature je m'étais carrément ennuyé. Bref, tout ça pour dire qu'en fait j'attendais un peu le monsieur au tournant avec ce film, et donc vous l'aurez compris c'est une déception ! Alors j'ai eu la chance de le voir en VO, et c'est cool d'entendre un peu d'Italien, et si on peut aisément saluer le jeu d'acteur, qui reste selon moi le plus gros et peut-être l'unique point fort de ce film, l'histoire est encore d'un ennui que j'aurai un peu de mal à qualifier. La grosse impression que j'en ai c'est que le film ne sait pas quoi raconter, que s'il raconte quelque chose il le fait très mal ou alors qu'il raconte des choses complètement inintéressantes. De toutes les histoires, il n'y en a qu'une seule qui m'aura plu c'est celle avec Ellen Page et Jesse Eisenberg, car selon moi c'est la seule qui est bien traitée. En effet toutes les autres paraissent sympathiques au début, mais s'avèrent lourdingues sur tout le film car usant trop de répétitions et explicitant des choses que l'on a très bien compris nous même ce qui donne l'impression qu'elles ont été rallongées pour meubler un peu le film, et donc le faire durer plus longtemps. Ensuite, là où "Minuit à Paris" avait réussi à m'intéresser, c'est par la vision de Paris qui y était montrée et qui était juste magnifique. Ce film se passant à Rome on aurait pu s'attendre à voir de belles choses et à découvrir un peu la ville, mais non. Pour être franc si une bonne partie du film n'était pas en Italien, c'est à peine si on aurait pu deviner que l'action se déroulait en Italie. Bon j'ai été un peu méchant jusqu'à présent, et je vais quand même redire que le casting est vraiment excellent, et que la mise en scène est plutôt sympathique même si un peu trop évasive donnant l'impression qu'elle ne sait pas où elle va, ni pourquoi, et que par conséquent ça vaut bien la moyenne. Mais ce film est une grosse déception, j'ai eu un peu l'impression de le "subir" et non de "l'apprécier" donc j'espère un peu plus du prochain, sinon Woody Allen et moi ce sera malheureusement terminé !
    vidalger
    vidalger

    321 abonnés 1 250 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2013
    Plutôt une bonne surprise quand on a lu certaines critiques dédaigneuses de quelques pisse-froid. On va voir le dernier Allen, comme on retrouve chaque année, un vieil ami, avec des hauts et des bas. Le crû 2012 est plutôt bon et je ne trouve à lui reprocher que quelques baisses de rythme, ça et là et la présence de Benigni, qui ne sait jouer que du Benigni. La Rome de Woody Allen est celle des cartes postales, du forum ou de la fontaine Trevi, et nous, on aime les cartes postales. La ténébreuse Pénélope Cruz, est tip-top. Les histoires, plutôt drôles, le montage intelligent, des réparties souvent percutantes, quelques gags et quiproquos dont on se souviendra. Que demander de plus? Le maître à parlé.
    SuperMadara
    SuperMadara

    85 abonnés 935 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juillet 2012
    Une comédie a sketchs sympathique, qui offre quelques éclats de rire mais qui n'ai ni l'originalité ni l'ambiance enivrante des meilleurs Woody Allen. Terriblement inégal, l'histoire essaye de résumer l'essence de la ville de Rome a travers plusieurs petites histoires qui ne se croiseront jamais, et ce jeu de quiproquos permanents rend le tout tellement inégal, entre certaines histoires vraiment drôle et d'autres sauvé par un acteur ou même une seule scène, mais ce choix n'est au final pas si bon que ça... Dans ce casting encore très large et intéressant, les deux acteurs qui sortent vraiment du lot sont Alec Baldwin et Pénélope Cruz, l'un qui apporte une touche d'humour et d'expérience dans une sous-intrigue qui en a bien besoin et l'autre qui apporte de la sensualité et du charme dans un film qui sans elle en manquerait ; et le reste du casting est aussi correct mais aussi inégal. Donnant presque l'impression d'y être contraint, Woody Allen filme Rome en se limitant au côté carte postale, entre des décors répétitifs et des plans d'une utilité très contestable et qui se répète bien souvent.
    Une comédie romantique juste sympathique, très inégal et même raté sur certains points mais assez agréable au fond.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 juillet 2012
    un très beau film autant dans sa plastique que dans le scénario.on nous offre une jolie ballade dans rome avec de belles musiques !
    Robin M
    Robin M

    70 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 juillet 2012
    http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/07/13/to-rome-with-love-quantite-ou-qualite/

    Woody Allen s’est toujours placé dans le rôle du génie incompris, sauf que dans son cas, ce n’est pas le reste du monde qui ne le comprend pas, mais lui même. Cette posture psychologique face à son propre art lui a toujours permis d’éviter les foudres de la presse qui reçoit ses films en chefs d’oeuvre ou tièdement. Mais, il est certain que Woody Allen est entrain de couler. Son radeau esquissé par “Minuit à Paris” ne fonctionne finalement pas. Sans doute que l’air parisien lui sied mieux que celui de Rome. Depuis “Match Point” en 2005, film étonnant dans sa filmographie, Woody Allen se perd dans un voyage européen qui s’éternise. Il est le cinéaste de la ville, le cinéaste de la classe bourgeoise d’un New-York dont il est l’âme. Mais, le Woody Allen globe-trotteur ne rassemble dans son sac à dos que les mauvais côtés de son cinéma. Certes, il a toujours des éclairs de génie: le rôle de Pénélope Cruz dans “Vicky Cristina Barcelona” (le seul grand rôle de l’actrice non-écrit par Almodovar), l’alter-égo de Allen dans “Whatever Works”… Mais son cinéma est devenu bavard. On peut dire que Allen a toujours été le cinéaste des dialogues, le scénariste de la parole. Mais, le contenu n’est plus. Il reste seulement un assemblage de phrases creuses. Où est passé l’humour si spécial de l’auteur ?

    Pour palier sa vision péjorative de sa filmographie, Woody Allen a toujours dit qu’il privilégiait la quantité à la qualité, en espérant que dans le tas, un ou deux films seraient réussis. Mais, vu les chefs d’oeuvre qu’il laisse derrière lui, ne devrait-il pas maintenant prendre le temps de faire des films aboutis. “To Rome With Love” donne l’impression d’être un film fait à la va-vite. La réalisateur ne se pose pas sur la ville de Rome, il la survole seulement. Il n’apporte qu’une vision superficielle de Rome et de ses habitants. Les clichés pleuvent sur Rome, les monuments à voir sont vus. Mais dans tout cela, Woody Allen ne crée rien. Certains se plaignaient du côté carte postal du Paris allenien, mais que diront-il alors du Rome qu’il dessine ?

    “To Rome With Love” montre le nouvel amour du cinéaste pour le film choral. Sauf que l’intérêt du film choral ne réside qu’uniquement dans l’entrelacement des histoires. “Babel” de Alejandro Gonzales Inarritu n’aurait certainement pas la même saveur si les histoires n’étaient pas relier par la vente d’un fusil des années auparavant. “To Rome With Love” n’est alors qu’un banal film à sketchs. Woody Allen aurait du moins éparpiller son scénario dans la futilité de certaines histoires: la partie avec Benigni est si mauvaise que sa présence à l’écran en devient agaçante, l’inutilité du rôle de Alec Baldwin dans le segment Eisenberg-Page. Mais l’esprit de Woody Allen perce quand même de temps à autre le brouillard qui s’abat sur son film. Le Segment Eisenberg-Page rappelle le trio amoureux de “Vicky Cristina Barcelona” sans folie meurtrière, le côté doux et soft. N’oublions pas également la partie qui marque le retour en tant qu’acteur de Allen. C’est dans cette partie que ressort l’absurdité comique qui parcourt certains films de son oeuvre. Sa frénésie, son débit de parole, et les travers de son personnage sont le charme même des scénarios alleniens. Cependant, les moments de répit dans la lourdeur de “To Rome With Love” sont bien trop minces pour oublier les défauts et les ficelles (si visibles) de ce film touristique.

    Il ne reste plus qu’une chose à faire pour sauver le cinéma de Woody Allen: lui offrir un billet pour New-York.
    fernand l
    fernand l

    222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2012
    un Woody Allen bon cru, très plaisant, un peu loufoque, très distrayant et c'est ce que l'on demande à un film. la morale est qu'il faut toujours profiter des bons moments pour ne jamais rien regretter et c'est une vraie et bonne devise.
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2012
    Je pense qu'il est temps d'oublier que c'est Woody Allen (quoiqu'il joue dans son film) qui réalise ces films européens....Personnellement j'ai pris ça comme une gentille comédie italienne et j'ai trouvé qu'il y avait une dizaine de réparties qui font sourire (attention il faut être vigilant)....Moins carte postale que son film à Barcelona, ici Woody Allen nous raconte des histoires sentimentales moins délurées et les personnages sont plus sympathiques et complexes;....Critique de la célébrité au travers de l'aventure de Bégnigni (gnangnan), le film passe en revue, le bel canto, la gentille prostitution (penelope cruz), l'amour innocent, la tromperie sentimentale (Ellen Page "juno"),.....La ville de Rome est photographiée de façon légère et affectueuse, quelques allusions au cinéma et à la littérature (alec baldwin), le tout constitue une comédie gentille très loin de la verve psychanalytique de woody allen (d'ailleurs dans le film pour se consoler il est marié à une psychiatre).....Comme il le répète avec humour dans son film c'est un peu l'age de la retraite.....Petit détail, la scène si originale de la douche sur scène est "extraite " d'un superbe film chinois (SHOWER de zhang yang, 1999) que je recommande fortement de voir en dvd (un bijou de sensibilité)......Quant au film de woody allen, à vous de voir....
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 juillet 2012
    Le nouveau film de Woody Allen « To Rome With Love », est accueilli par des critiques presses et spectateurs plus que mitigées . Pourtant le long métrage, brille de qualités, mais également de trop nombreux défauts pour être un très bon film à l'instar de « Midnight In Paris » . La plus grande qualité de l’œuvre est les décors exquis de la fabuleuse capitale de l'Italie, à savoir Rome . Le réalisateur sait nous faire rêver pendant chacunes de ses œuvres en filmant « ses » villes de manière très cliché et naïve tout en prenant du recule sur la réalité . Un autre point positif du film, les personnages, bien qu'ils ne soient pas tous attachants, ils existent et c'est une des principale qualité de Woody Allen qui est de savoir faire vivre ses personnages . Le casting est en plus, très bien, rempli d'acteurs convaincants et drolatiques à souhait ( Mention spéciale à Woody Allen qui campe un personnage hilarant, il est excellent ! ) . Le long métrage est en plus de ça d'une belle légèreté . Mais maintenant que les qualités sont dites, place aux défauts, qui sont principalement la paresse et la prétention . La paresse car l’œuvre ne démarre à aucun moment, et le spectateur se lasse au bout d'une heure de film . La prétention car le film est bien trop bourgeois, chic et fier de l'être pour plaire à l’œil un peu agacé du spectateur . Et l’œuvre reste extrêmement superficielle, sans réel profondeur scénaristique . Au final « To Rome With Love » est une œuvre personnel du réalisateur certes, mais le spectateur retiendra surtout une morale prétentieuse et une paresse quant à la recherche d'un scénario original . C'est beau mais creux .
    Sylvain P
    Sylvain P

    338 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2012
    Après avoir posé son oeil de riches touristes américains dans un Paris fantasmé totalement faux, Woody Allen fait de même avec la Ville Eternelle. To Rome with love a les défauts de ses qualités. L'option choisie de raconter 4 histoires indépendantes évite de se focaliser sur une seule histoire ratée comme dans Midnight in Paris, mais ne permet a contrario pas de suivre avec attention des personnages un peu caricaturaux. Woody Allen a choisit de s'interroger sur les opinions. Que pensent les autres de nous? Notre avis les intéresse-t-il? Qui suis-je pour me faire entendre? Qui suis-je pour me faire entendre? Qui veut m'écouter? Pourquoi communiquer? L'histoire autour du personnage de Roberto Benigni, sorte d'icône de la télé-réalité actuelle, constitue certainement le plus grossier des procédés, avec en guest un chauffeur ressemblant comme deux gouttes d'eau à Berlusconi, patron de la Raï. Le jeune marié cherchant à plaire à ses oncles puis culpabilisant vis-à-vis de sa femme, est une autre interrogation sur le soin que l'on entretient à se faire bien voir des autres. Le fabuleux Jesse Eisenberg est confronté à une nympho se construisant un personnage dans le but de plaire (C’est si attirant un homme sensible aux tourments de l'existence.). L'apparition d'une voix de sage par Alec Baldwin est probablement la pire idée du film (_Avec l'âge vient la sagesse? _Avec l'age vient l'épuisement...). La partie la plus Allenienne du film est la partie que Woody garde pour lui-même, new-yorkais confronté à la dolce vita du Vieux-Continent. On peut rire devant tant de trouvailles, mais là aussi, n'est-ce pas l'opinion que deux familles ont l'une sur l'autre qui est le nerf de la guerre d'un mariage difficile? Allen est ici en mode mineur, Rome, tout comme Paris, ne conviennent pas à l'identité trop formatée qu'en ont les américains; mais, comme une petite carte postale annuelle de vacances, To Rome with love contente le temps de le visionner.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 5 juillet 2012
    ben faut l'avouer, on aime Woody Allen, mais on ne peut pas aimer ce film.
    y'a pas d'histoire, c'est décousu, c'est long, c'est chiant
    ah si, c'est très bien joué (et c'est déja pas mal).
    à déconseiller, c'est vraiment un de es plus mauvais films (mais c'est pas grave Woody, on t'en veut pas !)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juillet 2012
    To Rome With Love est drôle, rythmé, sexy, plein d’auto-dérision. La cuvée 2012 est encore un grand cru !
    tixou0
    tixou0

    701 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    Quatre histoires ici, chacune avec ses personnages à elle : ce n’est pas un film « choral », car il n’y a pas de rencontres inter-histoires qui cimenteraient le tout, cela se rapprocherait plutôt du film à sketches, sauf que les récits sont menés en parallèle, au lieu d’une simple succession (quand la matière de chacun serait épuisée). Le lien, c’est la ville de Rome où chaque univers est ancré, et se développe à son rythme propre - ainsi, si l’histoire d’Antonio (Alessandro Tiberi), de Milly sa femme (Alessandra Mastronardi) et d’Anna l’ « escort » (Penelope Cruz) se déroule la même journée (entre l’arrivée le matin des deux provinciaux à Roma-Termini et leur probable retour à la gare le soir, à une allure soutenue : où le mari venu présenter sa récente épouse et se recommander à des parents influents croise la route d’une prostituée sur un quiproquo, et où la jeune femme, partie à la recherche d’un salon de coiffure, tombe sur un tournage de rue aux conséquences inattendues), les 3 autres se déroulent sur quelques jours, voire quelques semaines. De l’aveu-même d’Allen, son inspiration serait à chercher dans le « Décaméron » de Boccace. Pasolini avait proposé pour sa part en 1971 une véritable adaptation de ce recueil de nouvelles datant du 14ème siècle ; ici, on a du mal à trouver la moindre « relecture » en mode contemporain, avec ce « To Rome with Love » ! Pourtant, le cinéaste avait envisagé d’intituler son film « The Bop Decameron » (un rien iconoclaste, donc !). La seule filiation entre le film d’Allen et le « Décaméron » est de l’ordre du ténu : 2 des 4 histoires sont des variations sur certaines « débauches » amoureuses (Antonio parfait son éducation sexuelle avec Anna la professionnelle, quand Milly dans le même temps, après avoir hésité à compter au titre des passades de son acteur favori rencontré par hasard, Luca Salta/Antonio Albanese, succombe au charme d’un rat d’hôtel incarné par Riccardo Scamarcio – double adultère ; et Jack/Jessie Eisenberg trompe sans scrupules sa compagne Sally/Greta Gerwig avec Monica/Ellen Page, une des amies de celle-ci, starlette hollywoodienne anorexique, laquelle prendra le large au premier engagement juteux annoncé), et l’amour en général est bien un thème commun (« ….with Love » : on n’est pas plus clair !). Mais c’est tout ! Woody Allen précise finalement que son scénario est sans rapport avec le classique italien, sauf pour la liberté de ton (Boccace ayant d’ailleurs situé son « académie » d’un genre particulier, non pas à Rome, mais dans la campagne florentine, après une épidémie de peste). Par ailleurs, les deux autres récits parlent peu (ou pas) d’amour. Dans une veine drolatique irrésistible, l’histoire de Leopoldo (Roberto Benigni, pour un rôle à sa démesure) est celle d’un homme exemplaire de banalité (citoyen lambda : marié, deux enfants et obscur gratte-papier) qui devient sans raison une célébrité de premier plan quelque temps, sa vie ordinaire étant proposée à l’admiration des foules nourries à la téléréalité, avant qu’un autre ne lui soit préféré sans préavis, le ramenant à son anonymat d’origine : fantaisie sur les pièges de la gloire, surtout quand elle est phénomène de mode et donc factice par essence. La plus personnelle enfin est celle de Jerry (Woody Allen), marri d’être à la retraite sans avoir eu la carrière dont il avait rêvé et mari d’une ironique psychanalyste, Phyllis (Judy Davis). Sa rencontre avec Giancarlo (Fabio Armiliata), le père de Michelangelo (Flavio Parenti), le fiancé de sa fille Hayley (Allison Pill), ordonnateur de pompes funèbres de son état, mais doué d’une voix naturelle fabuleuse, lui donne, croit-il, l’occasion de relancer ses activités de metteur en scène pour l’opéra et d’agent artistique. La circonstance que le magnifique ténor ne peut donner la mesure de son talent qu’en chantant sous sa douche oblige à des astuces inédites de scénographie (la représentation de « Paillasse » sous l’armature d’une cabine de douche est hilarante, et la meilleure invention cocasse du film !). Gloire relancée, mais sans avenir, le croque-mort ne voulant pas persévérer dans le bel canto « pro » ! Et les deux récits sur l’amour évoqués plus haut ont eux aussi une variable « gloire », ses pompes et ses effets : Milly côtoie fortuitement des « people » comédiens - dont Ornella Muti, dans le caméo de « Pia Fusari » - et balance entre ses devoirs d’épouse et des souvenirs pour toute la vie si elle couche avec le célèbre « Luca Salta », d’ailleurs prétendument en instance de divorce ; quant à Jack, il fréquente Monica, « people » aussi, et depuis sa brève rencontre avec John (Alec Baldwin), un architecte renommé et une sorte de modèle pour l’étudiant qu’il est dans la même discipline, il s’en est fait une sorte de mentor et confident imaginaires, qui l’encourage ou le raille dans son entreprise de séduction. La sclérose serait-elle inévitable pour qui a une telle filmographie (de plus en mode accéléré depuis déjà 12 ans) ? Ces quatre « histoires » romaines montrent au contraire l’étendue du savoir-faire du vieux maître (77 ans en décembre prochain). On peut ainsi relever en net positif : un hommage réussi à la comédie “à l’italienne” (les mésaventures d’Antonio et Milly, avec l’Espagnole Penelope Cruz crédible en Italienne pulpeuse et volcanique, à la Sophia Loren) - à Rome, tout à fait en situation ; un nouveau couple à la « Manhattan » : Ellen Page/Monica en digne héroïne allénienne, névrosée sur tranche, donnant la réplique à un bien frustré Jesse Eisenberg/Jack, et une trouvaille magistrale (le ténor qui n’est bon que sous la douche, avec conséquences) explicitant le paradoxe de l’artiste de manière burlesque (dans la lignée de « Harry dans tous ses états »). Le quatrième épisode, celui de Leopoldo, peut sembler le plus loin de l’univers allénien, car ce personnage n’est a priori ni excentrique, ni lunatique, ni nostalgique comme le sont les « héros » habituels du cinéaste, juste banal ; mais il gagne rapidement en familiarité avec celui-ci, paumé qu’il est par cette incompréhensible, puis volatile, renommée qui lui tombe dessus. Cependant confier à Benigni le soin de l’incarner peut paraître de l’ordre du surlignage, quand on le voit comme à l’accoutumée dans l’emphase et le jeu exagérément démonstratif… Au négatif, beaucoup reprochent à Woody Allen un manque d’à-propos dans l’utilisation du décor offert par la ville de Rome : trop de cartes postales, trop de lumière dorée en tonalité unique, une vision « cliché » donc, un peu trop de facilités, voire de paresse. Il a voulu jouer sur l’image traditionnelle de Rome (tous les chemins y mènent, et d’abord ceux de l’amour), et se fait à l’évidence plaisir : du « léger », rien de sombre ou de philosophique, ou même de « littéraire » (voir « John » qui se moque du côté bas-bleu de « Monica »). Film sans doute en mode mineur, mais plaisant, et jamais médiocre, et qui nous fait aussi plaisir. Peut-être un petit retour rapide sur la distribution, pour la fin ? D’abord on remarque la présence de Woody devant la caméra d’Allen, ce qui n’était plus arrivé depuis le londonien « Scoop » de 2006. Ce « Jerry »-là, marié à une psychanalyste caustique, prend naturellement place dans une longue suite d’intellectuels instables, nerveux, voire phobiques (il croit ainsi sa dernière heure venue quand l’avion l’amenant des E-U traverse une modeste zone de turbulences en entamant sa descente sur Rome), avec une forte touche de dérision (son épouse rabaisse « en dollars » son évaluation « en euros » de son QI). Dans la galerie des personnages, comme toujours bien étoffée, on remarque, à côté des « indigènes » (en y adjoignant la cosmopolite Penelope Cruz, qui parle italien - je me souviens du mélo «À Corps Perdus » de Sergio Castellitto, en 2004), choisis avec pertinence et tous parfaits, le casting anglophone ne déçoit jamais, interprètes « familiers », comme Judy Davis (Phyllis) et Alec Baldwin (John), ou représentants de la nouvelle génération (Page, Eisenberg, Gerwig, Pill). Même si la technique n’est pas éblouissante (ou même négligée), le soin porté à chacun des caractères (la moindre silhouette comprise), et un humour jouant sur le décalage, voire l’absurde : voilà qui me ravit (mais je suis peut-être une « allenolâtre » invétérée, tout à fait partiale ?...).
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 juillet 2012
    Woody a finalement conconcté un délicieux cocktail qui, à chaque gorgée, nous fait découvrir les intimes mystères du goût de ces composants . Bref,
    Mettez-vous sous la douche et faitez briller votre talent!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 juillet 2012
    C'est léger, frais, estival, idéal pour débuter les vacances en compagnie d'un casting 4 étoiles ! Vivement le prochain !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juillet 2012
    Après un Minuit à Paris un peu paresseux et surfant sur la hype Cotillard/Bruni, Woody revient aux affaires avec un film chorale, au casting impeccable alliant des "habitués" aux petits nouveaux donc le couple Eisenberg/Paige qui est tout simplement parfait.
    Bonus : si vous êtes amoureux de Rome ou juste curieux de découvrir la ville, Woody y a déniché des coins merveilleux.
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