Sorti en 1998, Blade constitue le premier « comics » créé par Marv Wolfman alias Marvel a être adapté au cinéma. Grâce à son succès au box-office mondial, il a ouvert la voie à la transposition sur grand écran des aventures de bon nombre d'autres « super-héros », comme les X-Men, Spiderman, ou Superman.
Toutefois, contrairement à la plupart des films qui lui feront suite, Blade possède beaucoup de caractère. Tout d'abord, il a une réelle identité visuelle, avec un univers sombre et inquiétant. l'ingéniosité de certains plans est à souligner, ainsi, ainsi qu'une qualité d'image assez impressionnante sur la version blu-ray qui met grandement en valeur le héros : Blade, le "diurnambule".
Incarné par Wesley Snipes, qui s'offre là son premier grand rôle, Blade est une créature mi-vampire, mi-homme. Né dans des circonstances difficiles, et meurtri par le décès de sa mère, il consacre sa vie à la traque des suceurs de sang responsables de ce drame.
Dès le début du film, le héros montre beaucoup de caractère : sombre et ténébreux, tout habillé de cuir noir, lunettes de soleil à l'appui, Blade a du style, et une gestuelle bien personnelle, que ce soit dans sa façon de se mouvoir ou de se battre.
Ces gestes et ce look stylisés peuvent à la fois plaire, mais également faire sourire : en effet, Blade oscille souvent entre le génial et le ridicule. En compagnie de Duncan McLeod, il fait partie de ces héros qui ont interdit le port des long manteaux de cuir au collège ou au lycée sous peine de railleries garanties.
Le scénario n'a rien d'exceptionnel, mais tiens la route. Stephen Dorff n'est pas particulièrement marquant dans la peau de Deacon Frost, mais livre une partition correcte. Wesley Snipes ne brille pas vraiment pas ses talents d'acteurs, mais par sa maîtrise des arts martiaux et son physique impressionnant, ce qui donne lieu à des scènes de combats assez stupéfiantes. Au final, les deux protagonistes qui donnent une once d'humour et de légèreté au récit sont Quinn (Donal Logue, vu depuis dans « Parents à Tout Prix » sur petit écran) et Whistler, interprété par le grand Kris Kristofferson. Certains moments marquent le spectateur, notamment la scène d'introduction, avec une horde de vampires souillés par le sang dansant sur de la house, et la scène finale avec des effets spéciaux qui font encore mouche aujourd'hui. Malgré tout, la technologie a parfois des limites, et les scènes d'implosion des vampires font clairement « cheap » de nos jours.
Blade constitue donc un agréable moment de cinéma, sans toutefois être impérissable. Il remplit le rôle qu'on attend de lui : divertir.