Vu aujourd'hui au cinéma et franchement je l'ai pas trouvé transcendant, c'est pas mal mais sans plus. En fait c'est un peu longuet par moment, le rythme du film n'est pas très rapide. L'histoire reste cependant intéressante et je pense que les favelas sont assez bien retranscrites. 3/5
Une adaptation réussit du roman TRASH de Andy Mulligan, histoire de 3 gamins qui vivent du tri des ordures dans une décharge à ciel ouvert, et qui vont se retrouver plonger dans une histoire qui les dépasse suite à la découverte d'un porte feuille qui contient bien des mystères. Le scénario, efficace, est sans temps morts, jouant la carte de l’enquête policière façon film d'aventure, et les 3 jeunes héros sont d'emblée attachants. Certes on pourra reprocher l'aspect "conte de fée dans les favelas", trop léger et très manichéen, et l'intrigue n'aurait été que plus forte (tout comme le suspense) si les gamins s'étaient fait poursuivre non seulement par la police, mais aussi par d'autres adultes de la décharge, jaloux et attirés par l’appât du gain, et que l'ensemble avait été un peu plus réaliste. Mais c'est là un choix délibéré, proche de l'atmosphère de Slumdog Millionnair, qui ne tombe jamais dans le misérabilisme facile et choisit la naïveté plutôt que le cynisme. Un choix finalement respectable.
(...) Favelas, c’est d’abord la mise en scène d’une relation d’amitié quasi-fusionnelle entre Rafael (Rickson Tevez) et Gardo (Eduardo Luis), compagnons de galères et fortes têtes du haut de leurs quatorze ans. Malgré la misère qui les entoure, la saleté, les abris de tôles et les rats, ces deux gamins appréhendent leur univers comme un vaste terrain de jeu, de baignades et d’acrobaties en tous genres. Sur fond de rap brésilien, le début de Favelas se concentre en effet sur la vie de la favela elle-même, montrée comme un véritable organisme en perpétuel mouvement (...) Daldry introduit ainsi une dimension poétique qui vient embellir un paysage urbain décousu, transformant une architecture alambiquée en jeu de piste géant (...) Le titre de la version originale, c’est Trash, autrement dit « déchet(s) ». Un terme polysémique donc, puisque s’il semble désigner littéralement l’immense décharge fouillée quotidiennement par les jeunes des favelas, il vise en réalité les véritables « déchets » que sont ces politiciens véreux et immoraux qui profitent du système politico-économique brésilien. Du coup, la critique est trop transparente, manquant par la même de subtilité et de nuance (...) l’aspect polémique de Favelas ne fait pas long feu : une morale finale pleine de bons sentiments et un happy end à l’américaine font définitivement du film une réplique un peu fade de Slumdog Millionaire, alors qu’on aurait pu attendre du réalisateur de Billy Elliot et de The Reader une œuvre plus subversive.
Nous autres Européens, pouvons nous demander comment on peut vivre(survivre ?) dans ces conditions.... Mais ce film au lieu d'être noir, est au contraire assez coloré et montre la détermination de 3 jeunes, sans aucun espoir, et heureux malgré tout dans un contexte de police violente et maffieuse. Martin Sheen (Le père Julliard) assez méconnaissable apporte son réconfort, et surtout l'emblématique Rooney Mara (Olivia) fournit une aide précieuse dans cette aventure - on l'avait beaucoup appréciée dans "effets secondaires" !!**
Très bon film, prenant, passionnant. Bon sujet, la misère est traitée avec dignité. Les exactions, corruptions, et scandales politiques sont bien dépeints. Les 3 ados sont des héros touchants.
C'est un film poignant montrant a la fois la pauvreté d'un bidonville au Brésil mais a la fois l'envie de changer le monde de ses enfants. Les acteurs sont vraiment surprenant c'est un film qui vaut le coup d'être vu
LE réalisateur de Billy Elliot nous montre une fois de plus son talent pour les prooductions se démarquant un peu des blockbusters. Entre rebondissements, une belle aventure dégageant une jentille morale qui n'en fait pas des tonnes mais qui se veut clair et de toute façon ; comprise bien avant. Le jeu des tout jeunes acteurs est parfait. Tout comme la mise en scène. Malgrè le sujet portait sur les favelas, on les découvent d'un autre point de vue. Une vue visuelle magnifique et une histoire qui s'en suit, tout aussi belle. Ce qui ont aimé "Slumdog Millionnaire" devraient sans doute apprécier ce film, qui pour le coup romance les bidonvilles brésiliens contrairement à Slumdog Millionnaire qui retranscrivait le récit d'un fait réel. LE coté thriller du film est superbement maitrisé, jouant avec une trame relativement "serrée" et enchainement rebondissements, courses poursuites et une fabuleuse histoire. Bref, une très bonne surprise que je conseille à tout le monde (cela nous change de films habituels), ou l'on ne s'ennuit pas instant.
C'est sans attendre autre chose qu'une immersion dans les favelas brésiliens que je suis allée voir ce film. J'ai découvert une oeuvre très esthétique et qui, effectivement, offre des vues imprenables sur les rues et les paysages brésiliens. Cependant, le film souffre d'une trop grande ambition militante, maladroitement camouflée derrière l'histoire de ces trois gosses contre un ponte corrompu. On sent le désir du réalisateur de critiquer une société inégalitaire et gangrenée, avec également plusieurs références à la Coupe du Monde de Football (spoiler: les policiers qui s'amusent avec un ballon après avoir "nettoyé" un favela, la présence de la CBF parmi les institutions corrompues, etc. ). Je ne nie pas la terrible réalité dont souffrent une bonne partie de la population brésilienne, mais le point de vue du réalisateur est extrêmement manichéen, voire même naïf. D'ailleurs, il s'inspire d'un roman dont l'histoire prenait place, à l'origine, dans un pays fictif et non au Brésil. Difficile de s'improviser porte parole de la condition brésilienne lorsqu'on réalise un film qui ne s'ancre absolument pas dans cette culture. Dans Favelas, les gentils sont spoiler: des pères de famille, des prêtres, des enfants pauvres du favelas qui travaillent dans une décharge . Les méchants sont spoiler: la police ou les politiciens. Il n'y a pas de nuance, pas de gris. Tout est noir, ou blanc. Et bien noir, et bien blanc. Sur ce point, Stephen Daldry déçoit car son film manque d'intelligence. Il a eu l'opportunité de faire soit une fiction divertissante soit une véritable critique sociale réaliste. Il a voulu faire les deux à la fois et on se retrouve avec une oeuvre peu crédible, peut-être trop ambitieuse.
J'ai adoré ce film. On se laisse embarquer dans cette aventure au milieu de la favela avec nos petits héros qui jouent superbement bien. Une belle histoire d'amitié avec une très belle morale à la fin. Courrez voir ce petit bijou.
Le réalisateur de Billy Elliott nous emmène au Brésil pour nous dévoiler une magnifique aventure derrière la crasse des Favelas. Une ode à l'espoir et à l'amitié servie par un trio de jeunes comédiens incroyables. Un voyage en Amérique du Sud dont on ne ressort indemne. Pour en savoir plus, voici notre critique complète :
Quelque part à mi-chemin entre Slumdog Millionnaire et La Citée de Dieu, Favelas est une belle aventure humaine lumineuse et exaltante. Un vrai feel good movie au-delà de la dureté de son cadre.
Favelas est un film intense et agréable, une belle épopée où Stephen Daldry, avec un regard étranger, contemple la misère des bas-fonds confrontée à la corruption des institutions, la violence, la dureté du quotidien, le mépris… Mais tout cela avec suffisamment de luminosité et de vigueur pour nous donner du baume au cœur au-delà du paysage de désolation qui lui sert de cadre. Et Favelas de presque devenir un feel good movie d’apparence, à moins de faire l’effort d’en gratter un peu le vernis pour voir derrière l’histoire. On en reteindra dans tous les cas, une expérience réjouissante et vibrante, sacré moment de divertissement épique, à sa manière. Une œuvre peut-être mineure dans ses ambitions et son ensemble mais pour sûr, très attachante.
L'amitié et la justice n'ont pas de prix ! Même s'il est un peu idyllique, Favelas est un beau film sur l'amitié. Tout en gardant le thème de l'enfance, cher au réalisateur britannique, on est surprit positivement par le choix du côté parfois violent, qui est une première dans la filmographie de Stephen Daldry ! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Il y a beaucoup de simplicité et de force dans ce thriller socialisant. Des images pleines de crasse et de soleil, portées par un efficace trio de jeunes autodidactes. Un beau film sur l'amitié, qui évite soigneusement de gratter trop précisément l'écorce complexe de la pauvreté au Brésil.