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Fêtons le cinéma
702 abonnés
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3,0
Publiée le 30 mai 2024
Sorte de Chabrol hippie, The People next door oppose en images d’ouverture et de clausule deux générations en présence, l’une définie par les substances illicites qu’elle consomme pour échapper aux carcans hypocrites de l’autre, à la moralité bourgeoise on ne peut plus douteuse. La surprise vient alors de la focalisation, qui suit non pas la fille Maxie mais le père dans une lente descente aux Enfers, puisqu’à sa volonté d’étouffer le scandale public – celui spoiler: d’avoir une enfant toxicomane – répond une multiplication de révélations compromettantes. Il s’agit alors de perdre le contrôle, tantôt par des drogues diverses tantôt par les relations professionnelles et de voisinage, occasionnant des situations transgressives à l’instar du spoiler: baiser langoureux adressé par une fille déséquilibrée à son père lui-même engagé dans un adultère (ha !) ou de la spoiler: révélation de l’identité du dealer responsable de cette chute collective , qui n’est autre que le bon petit voisin au père professeur. Saluons la photographie de Gordon Willis, fidèle collaborateur de Woody Allen ou de Francis Ford Coppola, ainsi que l’interprétation convaincante des comédiens, avec une Deborah Winters qui replongera dans le LSD sept ans plus tard avec Blue Sunshine (Jeff Lieberman). Une curiosité quelque peu desservie par longueurs et lourdeurs démonstratives.