Pawn Shop Chronicles, c'est trois histoires différentes, où les personnes de celles ci s'entrecroisent. Un concept déjà utilisé à plusieurs reprises, qui fait souvent mouche (Crash, 11:14, etc
Les histoires sont donc plutôt bien menées, à défaut de la dernière, même si on regrette un léger goût de "déja vu". La première est celle de deux grands toxicos, qui projette de cambrioler leur livreur de dope. Une histoire simple mais très efficace, grâce à son duo d'acteurs, Paul Walker en tête, qui nous livre ici, un rôle à contre emploi, complètement allumé.
La deuxième change complètement là donne, puisqu'ici, on tombe rapidement dans une ambiance d'un thriller gore, rondement mené par un Matt Dillon impérial et un Elijah Wood carrément dérangé. L'histoire d'un mari qui est convaincu de retrouver sa femme, disparue il y a six ans, grâce à une bague lui appartenant, retrouvée chez un prêteur sur gages.
La troisième histoire est la plus décevante, les précédentes étaient bien rythmée et très bien réalisée, celle ci ce montre beaucoup trop molle et longue (l'histoire donc ;) ). Brendan Fraser joue ici un pauvre imitateur d'Elvis, rêvant de succès et de reconnaissance, il décide de faire un pacte avec le diable. Hélas, la sauce ne prend pas et là cette dernière partie se montre très ennuyeuse. Fraser surjouant et donc pas vraiment drôle.
Wayne Kramer étant un excellent réalisateur, la preuve avec le film "La Peur au Ventre", une vitrine technique, encore aujourd'hui magnifique. On était donc en droit d'attendre de celui ci, que son Pawn Shop soit à la hauteur. Eh bien oui !!! La réalisation des deux premières histoires est complètement déjantée, stylisée et très propre. Il restera comme cité précédemment, le dernier tiers du film, étrangement redondant et mou. Mais globalement, le travail reste très accompli de ce côté-là.
Pawn Shop Chronicles se révèle donc être un bon divertissement fait par des potes, pour des potes, principalement réussi, grâce à son ambiance décalée et à son excellente réalisation...