Je suis fan de films de zombies, ça annonce la couleur. Il me manque certaines oeuvres au tableau de chasse, mais je suis fan de George Romero, de la trilogie 28 jours plus tard (ou presque), et tout ce qui va avec.
Je suis fan, mais relativement exigeant. Je supports pas Resident Evil, encore moins les derniers, et tous les produits dérivés qu'on veut nous faire avaler à la pelle, mais revenons à Maggie.
Le film n'a pas été très bien accueilli par la critique et encore moins par les spectateurs. Et pas pure esprit de contradiction, je suis très heureux de ce que j'ai vu. Tout simplement parce que voilà une autre manière de traiter le zombie, plus comme l'échéance d'une maladie, comme un cancer en phase terminale, que comme une état propre.
Un peu comme Warm Bodies, c'est un regard un peu novateur que nous propose Henry Hobson, et selon moi, le tour de force ne s'arrête pas là.
Malgré une caméra un peu tremblotante, un peu trop même par moments, et ce malgré l'intention de réalisation, le film n'est pas dénué de mise en scène, et c'est une image pâle, sobre, grise , accompagnée d'une musique discrète et lancinante, qui vous attends, afin d'exprimer la froideur de cette histoire. J'ai un peu pensé à la route de cette manière de filmer les évènements, rien autour de vous n'est pacifique ou positif, tout est une question de décision, non pas la meilleure à prendre, mais la moins pire.
C'est un peu ce qui caractérise le long-métrage, les décisions que doivent prendre les protagonistes. Et je dois avouer que malgré ce que s'apparente à de l'acharnement venant d'un père sur la fin, tout est relativement crédible et on entre assez vite en empathie avec Wade, sa femme et sa fille.
Mon Dieu, Arnie, où avais-tu mis toutes ces émotions ces dernières années?
Car ce qui permet aussi de tellement s'identifier à eux, c'est cette interprétation qui, sans être magistrale, est étonnant venant du papa bourrin qui a pas versé une larme depuis 30 ans. Schwarzenegger, dans ses meilleurs moments, m'a un peu fait penser à l'interprétation de Guy Pearce dans The Rover. Un homme triste, ravagé, qui n'a certes pas "rien à perdre", mais plutôt quelque chose qu'il ne sait pas perdre. Je tire donc mon chapeau à l'acteur, et aux deux dames qui l'accompagnent, même si ce n'est pas la meilleure performance d'Abigail Breslin malgré son jeune âge et sa filmographie qui commence à être plutôt fournie.
Maggie est donc une très bonne surprise pour moi. Un film plutôt lent, plutôt atypique, mais bienvenue dans nos salles.