Issu tout droit d’un concept commercial éculé, le Spin-Off, Les Pingouins de Madagascar, se démarque des excellentes productions telles que Dragons pour ne cibler qu’un public conquis par la franchise de référence. DreamWorks profite alors du succès de la trilogie Madagascar, à laquelle le fameux quatuor de pingouins faisait bien sûr partie, pour livrer un film d’animation aussi simpliste qu’exubérant. Jamais sensible, jamais vraiment réfléchi, le dernier né des studios SKG, fin 2014, démontre l’écart possible entre les différentes productions du studio, certaines impeccables, d’autres nettement plus basiques. On prend ici des personnages reconnus, quatre manchots que l’on s’empresse un peu maladroitement d’appeler pingouins, pour les lancer dans une aventure à résonnance d’espionnage, et ce, à travers le monde entier.
Bing, bang et boum, l’action prend bientôt le pas sur toute autre forme de divertissement. Les studios ont ici investis non pas pour toucher mais pour distraire, pour faire plaisir aux plus petits, ne perdant qu’un temps minime à l’écriture. Finalement, qu’importe les détracteurs, le studio et les réalisateurs assument le produit finit, conscient des faiblesses narratives de leur film mais aussi certain de son impact attractif pour parents et enfants qui s’y intéresseront. Simple pari commercial, une fois encore, pour un simple film d’animation qui ne fera en aucun cas date. Mais bref, qu’en est-il vraiment de ces Pingouins de Madagascar, Commandant, Soldat, Rico et Kowalski? Bien connu des aficionados de l’univers des animaux initial, les quatre volatiles sont-ils aussi convaincants que dans la franchise Madagascar? Sans doute que oui.
On retrouve alors l’humour propre à la saga, cet exile d’animaux du zoo en terres diverses, exile auquel les fameux pingouins ont participés. Agents secrets dans l’âme, les petits bestiaux blanc et noir tentent ici, en toute maladresse et illogisme, de sauver le monde des griffes d’une pieuvre malfaisante. Oui, bon, on connaît la musique mais l’ensemble tient plutôt bien la route dans le mesure ou les créateurs de ce show commercial assume le n’importe quoi des situations qu’ils proposent. Ainsi, voici l’ersatz d’un film d’espionnage façon 007, version animation animale, là ou tout est prétexte à la cascade, l’humour et la franche rigolade.
Alors que certains apprécieront le spectacle, d’autres dénonceront la bêtise d’un film d’animation purement commercial et franchement farfelu, ne pouvant jamais réalisé avec la concurrence aux grandes oreilles. Sans doute que chacun aura raison. Je ne sais pas vraiment, pour me part, s’il faut dénoncer ou apprécier ces quatre pingouins. En tout état de cause, disons que je n’ai pas vu passer le temps, tranquillement assis sur mon canapé, à suivre les aventures improbables de bestioles plutôt sympathiques. Pourquoi donc essayer d’y chercher des défauts pas centaines? 09/20