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Julien D
1 195 abonnés
3 461 critiques
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3,0
Publiée le 13 novembre 2012
Alors que la bande annonce nous laissait présager une overdose de clichés sur des martiniquais à l’accent ultra-prononcé, sorte de "BIENVENUE CHEZ LES CH’TIS antillais", Jean-Baptiste Lucien réussit bien son coup en mêlant adroitement une représentation parfois outrancière des us et coutumes propres à sa terre natale à un drame familial plein d’émotions à travers une histoire, certes classique, du retour aux sources de son personnage. Si l’image stéréotypée donnée aux traditions liées au carnaval du mardi gras tourne littéralement à la bouffonnerie, l’esprit bon-enfant du réalisateur empêche son humour de virer à la série de gags potaches que l'on pouvait redouter. En parallèle à cette fantaisie, la trame nous permet d’assister à une remise en question des certitudes de ce personnage qui a renié ses racines pour s’assurer une réussite en métropole, et ce grâce à un évènement tragique, la mort de sa mère, qui réunira cette famille décomposée. Le fait de faire passer son public du rire aux larmes est un défi ardu mais qui semble ici réussi, bien que la morale communautariste qui en découle reste discutable.
Comédie gentillette et pétillante! On n’échappe pas aux clichés classiques sur les Antilles, mais on rit volontiers de ses excès! Le carnaval de Martinique n'engendre pas la mélancolie, tiens! je vais prendre un ti'punch :)
Deuxième film de Lucien Jean-Baptiste en tant que réalisateur (il était surtout acteur jusque là) après La première étoile. Ce premier film était sympathique, celui-ci l'est tout autant si ce n'est plus. D'un côté il y a le soleil, les couleurs, le carnaval, les paillettes pour le fun et de l'autre un joli moment d'émotion (qui l'eut cru?!). En effet, l'ensemble est beaucoup moins léger qu'il n'y paraît, nous offrant une jolie réflexion sur la famille, les racines, l'absence et la mort des parents. Bien sûr les clichés inhérents à ce genre d'histoire sont là mais ce n'est pas du tout rédhibitoire. La mise en scène est alerte et rythmée, on ne s'ennuie pas... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-30-couleur-101763554.html
Je me suis endormi devant, je suis sorti avant la fin, je n'ai pas rigolé une seule fois (et pourtant je ris facilement...). Bref, je ne ferai pas de pub pour ce film si vous avez tout compris...
Ratage total après la première étoile très drole et décalé nous voici embarqué dans une comédie qui ne fait jamais rire , sans rythme avec des martiniquais dans la salle c'est dire ! rien sur le racisme sur ses expatriés décalés aimés ou détestés sur leur propre ile , rien n'est abordé tout est débordé par le ridicule d'un carnaval.
j'ai beaucoup aimé ce film.je l'ai trouvé drôle ,émouvant et sensible .je me suis laissée embarquée et j'ai ressenti beaucoup d'émotions.faites vous votre propre opinion en y allant s'il passe chez vous car hélas peu de salles le projettent.
La "première étoile" m'avait plu car derrière la simplicité du propos il y avait un bon petit travail d'artisan sur la forme Ô combien difficile de la comédie, malgré le caractère "socio-racial" consensuel du tout. En voyant la bande-annonce de celui-ci avec les grands gestes de Montoute vêtu en simili drag-queen je m'attendais à quelques bons gags pour passer 2H dans une ambiance de série télé de niveau supérieur. Malheur à moi! Malheur! Malheur! Quel c.. ! Ce qui marque d'abord c'est la maîtrise technique, il n'y a que quelques minutes au début pour ambiancer notre antillais dans une attitude pseudo bounty de parisien bourgeois, et c'est parfait, acteurs, lumière, découpage, cadrage, rien à envier au savoir-faire du made in Hollywood, le reste est tout aussi léché même si moins carré, au fur et à mesure que la saveur antillaise prend racine dans la mise en scène. On n' atteint pas la poésie d'un Chamoiseau par la rythmique des mots inventant un créole féerique et réel là sous nos yeux dansant sur la pure grammaire française et la faconde tropicale caraïbéenne. Mais nom de Dieu on est bon. Archi bon. Mr Jean-Baptiste nous a gratifié d'une excellente comédie qui fait rire, et émeut sous les coups d'humour, comme il se doit. Après tout ce n'est pas tous les jours qu'un tel budget est confié à un antillais pour défendre ses couleurs, même à 30°. Il a pour le peu que j'en connais respecté la plupart des aspects de ces terres petites géographiquement mais à grosses histoires humaines, où l'esprit du passé, et des morts, est peut-être plus dense que dans beaucoup d'endroits ailleurs. Bref il a respecté la pauvreté là où elle existe. Peu nous aurait importé qu'il rajoute des scénarios de jeunes chômeurs bouffés par le crack, et des récits de transports de cocaïne. Il a su créer une atmosphère carnavalesque qui habite chaudement nos âmes jusqu'au vent mélancolique qui balaye les cotillons au petit matin, mais sans se la raconter intello comme qui utilise un mot tel que "socio-racial", plutôt léger et profond comme un air de Bossa Nova. Bravo Lilian, tu nous a fait vibrer, avec ta tête de renoi premier de la classe du renouveau générationnel du french cinoche, coquin vas!
Très bon film. Très bien fait, belle image, plein de bonnes idées de mise en scène, belle musique, très bons acteurs. Certaines critiques parlent de clichés, mais c'est ne pas comprendre ce que veut dire rire de soi-même! Lucien Jean-Baptiste confirme avec ce nouveau film son intelligence, sa classe, sa sensibilité et sens de l'humour, et quel bon acteur!
L'idée de départ était bonne : un Antillais, déraciné en métropole depuis 30 ans et devenu une sommité dans le domaine de l'histoire, retourne "au pays" (où il n'est jamais retourné "faute de temps") pour voir une dernière fois sa mère mourante. Quand il arrive sur place (il n'est sensé y rester que 3 jours) avec sa fille, c'est "carnaval" et toutes les activités "sérieuses" semblent arrêtées. Plus rien ne semble compter, sinon faire la fête. Le choc culturel est de taille, d'autant plus que le cadavre de la mère disparaît mystérieusement et qu'il faut bien le retrouver... Il en découle une série de péripéties pas toujours très fines où les querelles de famille et les excès d'un carnaval un peu outrancier "à l'antillaise" prédominent, ce qui finit par lasser. Heureusement la fin du film rattrape un peu un déroulement parfois franchement poussif et pénible. Les paysages sont cependant magnifiques et on a droit à un vrai dépaysement géographique et culturel.
Je suis déçu même tristes ce réalisateur ne représente pas du tout les Antilles encore une fois en plus qu on est refusé à case départ de tourne au Antilles et que l'on laisse ce film se tourne la bas j'ai honte de mais politique est oui
Il y a 3 ans, Lucien Jean-Baptiste - alias Lilian Thuram ^^ - avait surpris tout son monde avec "La première étoile", un film d'une extraordinaire fraicheur couronné de divers prix (parmi lesquels une nomination aux Césars 2010). Son deuxième long-métrage, "30° couleur", était donc attendu avec grand intérêt : loin du froid et de la neige (le thème de "La première étoile") mais utilisant de nouveau le choc des cultures, Lucien Jean-Baptiste (aidé d'un co-réalisateur, Philippe Larue) tente d'offrir une observation juste de ses contemporains, à travers leur caractère, leur sincérité et leur humanité en évitant de tomber le plus possible dans la grossièreté et la caricature. Naviguant entre humour et tendresse, sur les flots d'une culture que les auteurs semblent visiblement parfaitement connaître (l'aspect autobiographique y est indéniable), il dresse un portrait sensible, digne et sincère sur la question des préjugés communautaires et des racines culturelles porté par une troupe de comédiens haute en couleur (en tête de laquelle on retrouve Edouard Montoute). Il faut dire que l'histoire - à la base - est celle de beaucoup d'Antillais : Patrick, historien vedette de la télé et parfait bobo parisien, a quitté la Martinique à 11 ans et s’est forgé dans la capitale une réussite professionnelle enviable. Apprenant que sa mère va mourir, il est contraint de rentrer au pays mais le retour aux sources de ce noir devenu "blanc à l'intérieur" va s'avérer délicat avec un fossé identitaire et culturel très profond ... Hommage à sa propre culture, "30° couleur" est donc une comédie teintée d'émotion et un film dans lequel les "expatriés" Antillais devraient se retrouver sans difficulté. Néanmoins, cette comédie initiatique au fort capital sympathie ne peut cacher un humour moins présent que dans "La première étoile" surtout que le scénario s’égare parfois facilement dans des séquences carnavalesques assez anecdotiques. Film à forte connotation autobiographique, "30° couleur" aborde un thème peu présent dans le cinéma Français avec une approche consensuelle qui devrait plaire à beaucoup. Pas un chef d'oeuvre, mais un bon moment ...
Très bonne surprise, beaucoup d'émotions, très beau moment... Bref à voir sans hésitation, une très belle lecture de la complexité humaine, sociale, raciale voir religieuse du monde des Caraïbes avec en toile de fond le délire du carnaval Martiniquais ... Même le racisme des bêkes est abordé avec subtilité...cela reste une comédie bien évidement ...
C'est émouvant, drôle et très juste sur la confrontation des communautés. J'espère que le buzz va fonctionner pour ce petit bijoux, comme je n'en avais pas vu depuis longtemps, un film qui par le bouche à oreille pourrait trouver un large public. C'est tout ce que je souhaite à ces jeunes réalisateurs qui apportent une bouffée d'amitié et d'émotion digne d'Intouchables.