Second volet de la sage remake, The Amazing Spider-Man 2 est un divertissement respectable, mais trop classique. Alors que le premier volet offrait une vision nouvelle du Tisseur de toile, soit plus sombre, plus violente et plus "réaliste" si je puis dire, celui ci est très différent. Principalement par le ton employé, plus léger et plus "gai". Bien sur, plus fidèle au comics me direz vous, mais bien trop sobre a mon gout.
Marc Webb ne parvient pas a donner cette originalité attendu. Tous respire le déjà vue, les intrigues amoureuses et les enjeux, qui se résume a arrêter un méchant ici sans perspective, même les séquences d'action sont sans saveurs tant elles n'ont aucun cachets et originalités.
Ensuite, le film détient un véritable problème de rythme, il gère mal la répartition entre les phases d'actions, et les scènes plus calmes. En effet, Spidey n'est pas le personnage principale, mais Peter Parker. Vous me direz que ce sont les mêmes personnages, et c'est vrai, mais l'un est un être d'action a l'humour ici plus fidèle au comics, tandis que l'autre est un individu commun partagé entre ses responsabilités et ses proches. L'intrigue se concentre bien trop sur l'aspect psychologique des personnages, la romance niaise entre Peter et Gwen, malgré une alchimie efficace. L'histoire centrale est marquée par trop de dialogues lisses et sans profondeurs, a un point ou le spectateurs éprouve un ennuie tant le film tarde a s'accélérer.
Les phases d'actions, bien que spectaculaires il faut l'avouer, sont néanmoins très mal réalisées. Tant d'un point de vue esthétique, avec des FX très moyens, qu'au point de vue de la forme, l’enchaînement des scènes étant le problème essentiel, trop rapide et jamais fixe. Alors que ce procédé devrait engendrer un certain dynamisme, il n'en est rien, elles ne provoquent qu'un sentiment de véritable désordre.
Intéressons nous aux personnages, puisque ceux ci sont la valeur capitale du récit. Andrew Garfield offre une interprétation de Spidey plus haut en couleurs que le premier film, quoique plus profonde car torturé par les événement passés, le personnage nous lasse a un moment tant il ne parviens pas a résoudre le problème qui lui fait face, soit un choix qui oppose ses devoirs de héros au détriment de la sécurité de ses proches, chose classique et peu novatrice dans ce genre-ci. Ensuite, Gwen Stacy, plus recherché que dans le premier opus, elle a une réel utilités, on ne l'identifie plus comme la demoiselle en détresse, mais si je puis me permettre, comme le destrier du chevalier en quelque sorte. C'est une complice qui sait apporter son aide a l'Homme Araignée.
Puis, les bad-Guy's. Electro n'a aucune psychologie, certes plus profond que le personnage des comics, il ne présente pas de réel motivation si ce n'est être admiré. Jami Foxx est ici décevant, il n'offre pas de grande performance, mais n'est pas a jeter non plus. Le Rhino en plus d'avoir était totalement ratés, est tout bonnement inutile, si ce n'est inexistant. Il n'est ici que pour introduire Spider-Man dans le film. Finissons par Harry Osborn/Green Goblin. Comme beaucoup, j'ai été charmé par James Dehan tant sa performance est remarquable. Sa vision du Green Goblin est bien plus terrifiante que Raimi et Franco. Malgré une sous-exploitation évidente, le personnage prend le dessus sur Spidey. Avec un personnage plus dérangé, plus cruel et atroce, ceci accompagné par un rire cynique oppressant, vous aurez l'adaptation parfaite du Green Goblin. Malheureusement, un point positif qui s'avère etre l'un des seuls du film de Marc Webb.
Donc Le Destin d'un Héros est un divertissement très moyen, puisque que le film se révèle bien trop classique. il n'y a aucune scènes ou séquences d'actions qui ne soit véritablement originales, l'ensemble des phases du film ont déjà étaient étudiées dans d'autre films du même genre auparavant. C'est donc plus que déçu que je constate la façon dont le film (ainsi que la saga) s'achève.