Bon, ben Hunt to Kill est un film bien moyen, comme l’essentiel de la filmographie de Steve Austin, qui affichait pourtant un concept plus efficace que prévu et quelques qualités dans le déroulé, mais qui au bout du compte lasse.
Au casting Steve Austin est correct, bien aidé par un rôle plus dégrossi que d’habitude et qui lui permet pour le coup d’avoir un peu plus de profondeur que lorsqu’il se contente de bourriner avec un personnage solitaire. Il manque encore toutefois de présence, et il peine toujours à faire réellement sérieux. Il n’est pas des mieux entouré, avec un Gary Daniels qui est juste là pour un combat, et qui a l’air de visiblement s’ennuyer, tandis que Gil Bellows en fait des caisses et qu’Eric Roberts nous ménage seulement une apparition. Finalement la bonne surprise est Marie Avgeropoulos, plus convaincante.
Le scénario souffre de redondance (il y a des scènes de dispute qui reviennent par exemple toujours au moment où le film commence à ne plus trop savoir comment avancer), et d’une fin particulièrement nulle. Hunt to Kill pour tout dire commence mieux, et dispose d’une première partie honorable, mais au final l’histoire n’est pas très bien conduite, et le film souffre de la comparaison avec quelques classiques du genre nettement meilleur (Randonnée avec un tueur…). Bon, en ne s’ennuie pas franchement, mais est-ce suffisant ?
Visuellement on profite de décors honorables voir réussis, avec une bonne ambiance forestière, et d’une photographie plutôt élégante qui les met bien en valeur. En revanche il faut bien reconnaitre que l’efficacité de Waxman dans l’action n’est pas vraiment prouvée. C’est un réalisateur qui s’est spécialisé dans ce registre et pourtant il peine à réellement mener son affaire, même s’il nous évite ici sa maladie de la caméra saccadée. Néanmoins il faut reconnaitre que niveau action Hunt to Kill qui se veut muscler n’est en réalité qu’une petite série B assez décevante. De même la bande son ne retient pas l’attention du tout.
Au final sans être un franc ratage Hunt to Kill correspond malheureusement à ce que je craignais du duo Austin-Waxman. Pourtant à mi-chemin j’étais presque parti pour mettre un 3, en criant ma bonne surprise, mais au fond non, la deuxième partie des plus convenues et pas assez réussi niveau action m’oblige à revoir ma note à la baisse. Je donne 2.