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Pierre C.
15 abonnés
138 critiques
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4,5
Publiée le 3 janvier 2021
Cette mise en scène est simplement incroyable. Toutes ces merveilles défilent devant nos yeux ou nous nous laissons entraîner dans cette magnifique pièce de Tolstoï don't l'histoire est tout aussi génial que la mise en scène.
Étrange, c'est les premières impressions que laisse la mise en scène. Une fois habitué, on apprécie cette théâtralisation du roman de Léon Tolstoï. La mise en scène est en effet ultra travaillée jouant comme au théâtre sur une succession de tableaux aussi sublimes que le sont les transitions. Et j'ai été conquis. Le casting est impressionnant, les acteurs jouent proche de la perfection. Voir le film en VO est un petit plus pour mettre en exergue les expressions françaises qui prennent place dans les dialogues. Par contre, je trouve dommage que le spectacle s’agrémente de longueurs. Bref, un bon film si on apprécie son style de mise en scène.
belle playade d'acteurs, beaux décors, beaux costumes ... enfin c'est ce qu'on se dit quand on voit la pochette. J'ai tenu 30 minutes quel déception c'est surjoué, hyper théâtral et j'ai même cru à un moment qu'ils allaient chanter et danser le french cancan tellement c'est burlesque. Quel dommage, je n'ai pas lu le livre et je me disais que de voir ce film adapté du livre de Tolstoï titillerait ma curiosité.
D'un côté, "Anna Karenine" est originale par sa mise en scène étoffée et ses décors flamboyants qui s'alternent au rythme de l'histoire d'amour naissante et de la tromperie qui s'enfle petit à petit. Mais d'un autre, et malheureusement, tous ces éléments servis de façon abusives appauvrissent le jeu des acteurs et la teneur émotionnelle du film. Cette histoire de dignité de femme au sein d'une société bourgeoise où les conventions sont de mises et où l'infidélité nuit totalement à sa réputation et à son entourage sont des thèmes vus et revus. D'autant que le scénario n'hésite pas à rentrer dans les clichés des romances et des mélos où le mari trompé crache sa haine envers sa femme et où celle-ci se perd dans ses propres choix jusqu'à sombrer dans les larmes et dans la déprime. Une très grande majorité des scènes (intérieures ou extérieures) sont représentées au sein des murs d'un théâtre, en l’occurrence le lieu de tous les possibles... Pour le coup, la mise en scène marque des points par sa richesse et sa virtuosité. Le travail perfectionniste et millimétré du réalisateur, dans la gestion d'une masse de figurants, dans sa dénaturalisation de la réalité et dans son apport théâtral dans certaines scènes par le biais des acteurs ont le mérite d'être d'une propreté parfaite et de constituer toute l’esthétique originale d'"Anna Karenine". Au bout d'un certain temps, les longueurs s'installent et cette richesse devient une surenchère visuelle, à l'image d'une sur-mise en scène ; irréaliste et lourde. A noter cependant de très belles scènes dont la rencontre entre l'héroïne et son futur amant lors d'un bal où les mouvements de la valse, d'une maîtrise et d'une fluidité incroyable, marquent considérablement l'enclenchement de cette histoire d'amour. On a l'impression de perdre notre temps avec les histoires parallèles qui se veulent beaucoup moins intéressantes que celle d'Anna Karenine. Keira Knightley est ravissante et le désarroi et les tourments de son personnage lui sied merveille! Ses interprétations prennent de l'ampleur et j'espère la voir bientôt au sommet de ses capacités dans un rôle bien plus fleur de peau, peut-être plus contemporain (elle fait presque que des films en costumes!), bien qu'elle en soit déjà à un stade avancé dans sa carrière. Jude Law dégarni, dans le rôle du mari trompé, est aussi impressionnant par sa justesse que par la simplicité avec laquelle il s'efface derrière un personnage. Enfin, Aaron Johnson dans le rôle du jeune amant répond très bien à la beauté et à la fougue fiévreuse dont tombe amoureuse l'héroïne. A voir pour cette esthétique à part et non pour une histoire prévisible et des seconds rôles inintéressants.
Assez partagé par cette adaptation du célèbre roman de Tolstoï. Dans la forme, "Anna Karenine" est une réussite avec son esthétisme visuel original et poétique. De ce point de vue, on ne peut que rester bouche bée face à cette photographie et aux choix stylistique du réalisateur. La mise en scène est d'ailleurs géniale et de toute beauté. Le problème est que cette singularité et ce parti pris a pour effet pervers de contenir toutes les émotions véhiculées par une telle histoire, de la rendre imperméable. C'est là le grand échec de Joe Wright. On ne ressent à aucun moment (ou presque) cette vague de romantisme ou les aspects dramatiques exposées par l'intrigue. Atypique, ce long métrage mérite le coup d'oeil ne serait-ce que pour vous faire votre propre opinion.
Je n'avais jamais vu une seule des nombreuses adaptations d'un des romans les plus célèbre de Tolstoï, voilà donc qui est réparé. Maintenant le film lui-même ne m’a pas vraiment bouleversé. Ce qui m’a le plus gêné c’est le parti pris de mise en scène qui utilise le théâtre comme décor de base et qui fait se succéder les décors qui servent aux différentes scènes du film. J’ai trouvé le procédé un peu artificiel et le côté parfois un peu trop chorégraphié gâchant l’intrigue du film par un second degré probablement involontaire. Le systématisme du procédé m’a vraiment dérangé et si ce n’était l’histoire tirée du chef-d’œuvre du romancier russe, cela aurait probablement affadie l’histoire. L’interprétation, remise entre les mains de pointures du cinéma anglais, est sans faille, bien aidée par des personnages qui ont une puissance que leur confère le livre dont ils sont tirés. Les costumes sont pour beaucoup dans cette immersion dans la Russie impériale, d’ailleurs ils ont été récompensés aux BAFTA et aux Oscars. Un film à la trame classique et à l’interprétation impeccable qui ne se distingue des précédentes adaptations que par sa mise en scène, malheureusement trop appuyée pour être réussie. À voir néanmoins pour découvrir le chef-d’œuvre de Tolstoï.
Attentat culturel à l'encontre de Tolstoï dans un concours navrant de grotesque et d'images kitsch. Dès les premières secondes le film lance le coup d'envoi d'une longue torture pour ceux qui n'adhèrent pas du tout comme moi au "choix artistique" (j'aurais plutôt dit massacre) du réalisateur qui par dessus l'ambition d'adapter un monument de littérature, espère se découvrir un talent Fellinien en proposant une sorte de foire musicale proche de l'opérette du village de la campagne du coin située à 3, 4 heures de voiture de la ville la plus proche... Il y a tellement de tableaux à offrir dans une telle œuvre que voir cette économie de décors (décors naturels compris), de moyens ne gardant que le clinquant des beaux habits et des bijoux donne une caricature bien pâlichonne de l'aristocratie russe du temps de l'empire. Keira Knightley n'est pas mauvaise, Jude Law non plus mais le reste du casting est vraiment trop british pour susciter une quelconque illusion évoquant la Russie. Mieux vaut voir "le barbier de Sibérie" pour un film mettant en lumière la culture russe.
Sur le papier ça semble complètement convenu. Une adaptation d'un grand roman du XIXè avec Keira Knightley et Joe Wright à la réalisation. On s'attend à des jolis costumes, des jolies décors, une réalisation propre mais jamais réellement inspirée, un drame, des larmes et puis une petite musique triste pour accompagner le tout. Et bien non. Joe Wright surprend dès le début. Il a une idée : il transpose l'action d'Anna Karenine dans un théâtre, changeant les décors avec une virtuosité impressionante dans sa scène d'introduction notamment, mais également plus tard où on a quand même de très jolies idées : un personnage va dans les coulisses du théâtre et se retrouve d'un coup dans les quartiers mal famés, le bruit d'un éventail qui rappelle celui d'une course hippique, des papiers déchirés qui se transforment en neige. Dans l'exercice scolaire qui lui était confié, Joe Wright a choisi d'essayer autre chose. Oui, ce n'est pas toujours réussi, loin de là même, mais le film Anna Karenine réserve de très beaux moments de cinéma, des moments d'envolée poétique et lyrique, notamment la scène du bal. Anna Karenine n'est pas un film complètement réussi, mais il surprend, étonne et fait plaisir à voir.
Des décors magnifique, une interprétation sans faute sauf un peu académique, une histoire intemporelle bref un grand moment de cinéma malgré une mise en scène qui demande de s'y habituer. Une mise en beauté de notre Keira autant par les robes que les bijoux, beau cadeau pour elle comme pour nous. Cette histoire reste d'actualité devant les dégâts de l'amour, on pourrait dire "raisons ou sentiments" très belle histoire
Un démarrage et un film trop long dans son ensemble. Ce sont les 2 défauts majeurs du film pour moi. Néanmoins, l'histoire est intéressante. Très bon jeu des acteurs surtout pour l'héroïne de Pirates des Caraïbes.
Je n'ai lu "Anna Karenine" que cet été. Cet été et cet automne, devrais-je dire, vu que commencé fin août, je ne l'ai fini que fin septembre, non pas que j'ai eu de la réticence ou du déplaisir à le découvrir, mais le souci de ne sauter aucune des 864 pages m'a amené à aussi lire les développements sur la condition paysanne, sur le statut des Tziganes dans les provinces d'Orient ou sur le mouvement panslave de soutien aux Serbes en lutte contre les Turcs, et que forcément, ça prend du temps. C'est donc avec la curiosité de voir comment Joe Wright et Tom Stoppard avaient bien pu adapter un roman aussi foisonnant que je suis allé voir cette "Anna Karenine", sachant que Joe Wright commence à devenir spécialiste de cet exercice : après s'être attaqué à Jane Austen et à Ian McEwan, tant qu'à faire, pourquoi pas Tolstoï ?
Joe Wright et son scénariste ont fait un choix assez radical, celui de placer le récit dans un gigantesque théâtre délabré, symbole de la Russie impériale de cette deuxième moitié du XIX° siècle. Le film commence par un plan large, fixe, d'un rideau rouge, et on entend l'orchestre qui s'accorde. Puis le travelling avant commence alors que débute la musique de Dario Marianelli, et la caméra se déplace en permanence, attrapant un personnage pour le suivre, puis passant à un autre personnage alors que le décor derrière se lève pour laisser la place à un autre. La caméra virevolte, et les personnages eux-mêmes se déplacent et agissent dans un mouvement chorégraphié par Sidi Larbi Cherkaoui, comme le ballet des tampons des bureaucrates d'Oblonski ou la valse du bal où s'opposent Anna et Kitty, et où au mouvement de la valse s'ajoute une étrange et envoutante langue des signes.
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Le parti pris du réalisateur de mettre une touche très personnelle, par une vision très théâtrale, de l'oeuvre de Tolstoï, me parait handicaper le résultat final. Autrement, la photo et la musique sont très agréables, et les acteurs irréprochables.
La mise en scène musicale de cette adaptation du roman russe est bien à découvrir, amour, passion, cœur et raison qui s’enchaînent, moral, trahison, tous sont liés à l’œuvre de Leon Tolstoy, la fin tragique est touchante.