Cockneys versus Zombies est une comédie « zombiesque » comme ces dernières années en on vu beaucoup. A force ca commence un peu à devenir bourratif, mais bon, il faut que je fasse comme si c’était ma première.
C’est clair que ce n’est pas la meilleure, mais elle tient à peu près la route. L’interprétation est assez agréable. Dans le casting des jeunes, j’ai surtout retenu Ashley Thomas et Michelle Ryan. Non pas qu’ils soient franchement supérieur à leurs collègues (les MacGuire sont interprétés par des acteurs tout à fait corrects bien que pas géniaux) mais ils ont des personnages qui se démarquent. Le premier car il est bien allumé, et la seconde car elles nous livrent une prestation presque parodique de Jovovich dans Resident Evil, et est presque aussi séduisante. Clairement ces deux là donnent un coté plus second degré au métrage. Coté casting des anciens, c’est très solide. Les acteurs sont parfaits, ils collent parfaitement à leurs rôles, mais je regretterai qu’ils soient sous exploités. En effet c’est clairement eux qui apportent la caution « originalité » au film, car pour le reste c’est banal et déjà vu, mais ils n’apparaissent à peu près que dans le tiers du métrage. C’est peu au final. A noter que c’est l’un des tout derniers rôles de Richard Briers.
Le scénario est basique. L’histoire présente fort peu d’intérêt, et comme je le disais, le petit plus de ce film par rapport à ses concurrents est peu exploité. L’idée de départ est originale, le déroulement et la fin sont sans surprises, je conseille donc surtout ce film à ceux qui n’ont pas trop regarder de comédies « zombiesques » car ils risquent de trouver Cockneys versus Zombies un peu indigeste. Heureusement l’ensemble est dynamique, mais les rebondissements sont beaucoup trop lieux communs pour pleinement satisfaire (avec notamment l’éternelle morsure qui transforme en zombies). Même s’il y a de l’humour, et des moments drôles, Cockneys versus Zombies n’est pas non plus une sommité de ce coté là.
Au niveau formel, le métrage s’en sort bien. Je ne connais pas le budget original, mais c’est solide. La mise en scène fait preuve d’une réelle maturité. Dynamique, lisible, proche de l’action, elle donne au film une allure assez classieuse tout à fait méritante. La photographie est convenable. Elle est très classique, et ne surprend jamais, mais elle est belle et à le mérite de ne pas chercher à nous plonger, comme trop souvent dans les films de zombies, dans l’obscurité. Ici tout est clair à la vue, et c’est tant mieux. Les décors en revanche sont assez ric-rac. Il y a une mauvaise exploitation des lieux, notamment de la maison de retraite, et c’est assez dommage en fait, puisque la scène d’ouverture était prometteuse de ce point de vue. Les maquillages et les effets horrifiques sont réussis. Si les zombies sont assez proprets (en dehors des deux premiers bien décharnés !), les effets horrifiques eux sont très bons, et sanglants. Alors certes on n’est pas dans du gore excessif, mais vous aurez le droit à des personnages déchiquetés à la grenade, des têtes explosées au fusil à pompe, des membres coupés au sabre… Les fx sont de ce point de vue très convaincants, et assez réaliste à l’écran. En terme de musique les génériques (par ailleurs très bien fait) sont bien pourvus, par contre dans le film lui-même c’est dommage de ne pas avoir introduit davantage de bande son, cela aurait pu lui donner un punch supplémentaire.
En clair, Cockneys versus Zombies fait passer un moment plaisant, à condition d’être surtout un novice dans le genre. En effet il présente fort peu de surprises, et surfe quand même significativement sur son prédécesseur, Shaun of the Dead. A la différence d’un Juan de Los Muertos qui avait su se démarquer, ici l’aspect singulier du film qui tient dans ces personnes âgées, est beaucoup trop discret pour convaincre. Ca sent d’ailleurs un peu le coup médiatique pour rameuter le spectateur, soucieux de voir les anciens en découdre avec les morts-vivants. 3 étoiles, mais pas davantage.