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Kaori92
7 abonnés
97 critiques
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3,0
Publiée le 26 mai 2015
Une horreur ce film! trop hard! Il est bien, et on y croit, les acteurs sont bons mais il est vraiment trop dur. A la fin, je pensais que ça s'adoucissait... mais en fait non.
En dépit d'une idée de départ intéressante interprétée par des comédiens convaincants, ce thriller dramatique inspiré d'une histoire vraie se déroulant dans les 40' reste très léger, manque de rythme et laisse un sentiment d'ennui. Une déception.
Nous invitant à un terrifiant voyage aux confins de la scission de l'âme humaine, Fabrice du Welz découpe son Alleluia en chapitres, la notion de la narration et du temps se révélant impalpables tandis que les victimes tombent. L'amour, essence radicale du récit et du dispositif, consume les deux protagonistes tout comme la texture de l'image en 16mm, livrant un objet filmique aussi atypique que perturbant. Le réalisateur tangue constamment entre le grotesque désinvolte et l'ultra-violence sordide, dans un montage qui parfois se laisse aller dans des effets outranciers pour mieux nous contaminer de la pulsation désaxée du couple, interprété par un duo d'acteurs littéralement possédés. Enfonçant très rapidement le spectateur dans une hystérie mystique, le film invoque alors dans la scission une fusion indestructible, presque empathique. Alleluia est un véritable trip infernal, une expérience sensorielle exiguë et charnelle, qui à travers l'union malade de ces tueurs éviscère la notion de passion pour lire dans ses entrailles.
Je sais pas vous, mais pour moi c'est bien simple : j'ai l'impression que le dénommé Laurent Lucas ne joue que dans des films avec des personnages de tordus. Après "Calvaire", après "Lemming", encore une histoire glauque avec ce couple cruel et totalement déjanté. Ceci dit, ça ne me dégoûte pas forcément, aimant comme tout le monde le sordide. "Alleluia" m'a donc intéressé et titillé mon côté pervers, même si c'est pas forcément très palpitant. Petit satisfecit donc pour cette petite incursion dans l'horreur ordinaire.
Une histoire particulière. Un film glauque, érotique, underground et violent. A réserver aux amateurs. Pour ma part j'ai bien aimé, il y a quelques scènes chocs qui font oublier la lenteur du film, je m'attendais à pire.
L'histoire particulière de Gloria et Michel, une histoire d'amour pas comme les autres puisque Gloria accepte de suivre et d'aider son nouvel amour dans ses plans qui consiste à arnaquer d'autres femmes sauf que cette situation va être difficile à tenir pour cette femme qui est d'une jalousie maladive et la haine va finir par prendre le dessus sur l'amour. "Alléluia" est un film assez simple dans sa construction puisqu'on assiste à un schéma qui se répète plusieurs fois, mais là ou le film se démarque, c'est par son ambiance. Fabrice Du Welz qui avait réalisé l'étrange "Calvaire" sait y faire et le prouve une nouvelle fois puisqu'il nous plonge dans une ambiance qui est à la fois étrange parfois mystique et dérangeante à laquelle s'ajoute des moments violents, de l'humour noir et un tout petit peu de gore juste ce qu'il faut, car il ne fallait pas tomber dans ce simple registre le film n'en a absolument pas besoin pour être réussi. L'autre point fort du film est bien sur la très grande performance des deux acteurs principaux qui sont habités et ne font plus qu'un avec leur personnage. Sans révolutionner le genre, ce film franco-belge est suffisamment original et bien ficelé pour être captivant du début à la fin et mérite donc un coup d’œil.
Michel a un don, ou plutôt un pouvoir, qui lui permet après une incantation dont on ne sait pas grand-chose, de séduire n’importe quelle femme. Michel utilise donc ce pouvoir, mais de manière peu glorieuse, puisqu’après avoir repéré une « proie » sur un site de rencontre, il « hypnotise » sa victime pour mieux l’escroquer ensuite. Un jour, il rencontre Gloria, qui avait tout pour devenir une victime parmi d’autres. Sauf que celle-ci, devenue totalement obnubilée par Michel, décide de lui pardonner et lui propose même d’être sa complice, quitte à abandonner sa fille à la voisine. Dès lors, le « couple infernal » ira de ville en ville, Michel continuant ses escroqueries alors que Gloria s’affiche comme sa sœur. Sauf que cette dernière aura du mal à rester à la place qui lui est dévolue. Réalisation franco-belge et adaptation de l’histoire vraie des «Lonely Hearts Killers » ayant sévi aux USA dans les années 40, « Alleluia » a vu sa diffusion réduite au minimum en France et c’est bien dommage. Si le début est assez poussif et qu’il n’est pas forcément facile d’accrocher à l’atmosphère du film, il faut reconnaître qu’une fois le duo lancé dans son périple mortel, le film prend une autre dimension. Porté par un Laurent Lucas parfait dans son rôle, le film, certes parfois un peu cru (interdit au moins de 16 ans d’ailleurs) fait également preuve d’un humour noir assez ravageur. A la fois dérangeante et drôle, «Alleluia » est une production atypique à conseiller à ceux qui n’ont pas froid aux yeux.
Six ans qu'on attendait un nouveau film du réalisateur Fabrice Du Welz et voilà que l'on à le droit à deux films dans la même année. Quatre mois à peine après la sortie de Colt 45, sort désormais Alleluia, un long métrage qui était déjà présenté au mois de mai à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes et qui est sorti ce 26 novembre dans une seule salle à Paris. La preuve s'il en fallait encore une, que sortir un film de genre en France, reste un véritable parcours du combattant.
Après le polar, Fabrice Du Weltz retourne à ses premiers amours avec un thriller flirtant avec l'horreur. Un univers proche de son premier film Calvaire et qui lui offre la possibilité de retrouver l'acteur Laurent Lucas. Une histoire inspirée du célèbre fait divers américain des Tueurs De La Lune De Miel qui a déjà été porté sur grand écran deux fois depuis 1970. Fabrice Du Welz a choisi cependant de transposer cette histoire en France dans la même région où il avait tourné Calvaire.
En renouant avec le thriller horrifique, Fabrice Du Welz peut expérimenter dans la réalisation et ne s'en prive pas. Ce qui frappe avant tout, c'est le soin porté au cadrage et à l'image. Le réalisateur s'amuse souvent à ne filmer que la moitié des visages de Gloria et Michel, symbole qu'ils sont justement les moitiés de l'un et l'autre. Il plonge aussi ses images dans des filtres colorés rappellant les Giallos de Dario Argento ou le plus récent L’Étrange Couleur Des Larmes De Ton Corps.
L'histoire d'Alleluia est découpée en chapitres racontant à chaque fois l'une des arnaques montées par le couple, chacune montant en intensité et en horreur pendant 1h30. On est régulièrement surpris par la tournure que prend cette histoire tragique sur fond de jalousie. On pourra cependant reprocher parfois quelques ralentissements dans l'intrigue qui donne l’impression que le réalisateur ne maîtrise pas totalement son long métrage. Plus resserré, Alleluia aurait pû être un petit chef d'oeuvre.
De victime dans Calvaire, Laurent Lucas est cette fois ci l'instigateur de magouilles visant à profiter de la solitude de femmes fortunées. Dès sa première apparition, il est particulièrement inquiétant au point qu'on a désormais du mal à pouvoir l'envisager en innocent comme c'était souvent le cas il y a dix ans.
Pour l'actrice espagnol Lola Duenas, c'est tout le contraire puisque cette gentille mère de famille célibataire va connaître un bouleversement total de caractère poussée par des pulsions amoureuses. Dans les seconds rôles pas d'acteurs vraiment connus en dehors d'Helena Noguerra. En séduisant mère célibataire bourgeoise elle représente l'exacte opposée de la jalouse Gloria.
Très étonnante, l'histoire d'Alleluia aura de quoi nous tenir en haleine pendant 1h30. Une escalade dans la violence pour un récit loin de ce qu'on pouvait imaginer au début. C'est cependant surtout pour la qualité de sa réalisation que le nouveau film de Fabrice Du Welz mérite le détour. Dommage que sa distribution très limitée, ne lui donnera pas la chance d'être découvert par un public plus large que les cinéphiles avertis et quelques festivaliers.
Film dérangeant, trash, entre "Massacre à la tronçonneuse" et "Les Crimes de l'amour" du Marquis de Sade.....juste adouci par le traitement de l'image et (un peu) par les acteurs
très mauvais vendu comme le nouveau film d'horreur français et résultat pauvre remake d'un film américain pas assumé , manque de moyen jeu approximatif mise en scène pauvre .
Quelque chose de rater dans ce film. Ça serait intéressant qu'on le décortique. Il y avait tout pour dépasser la barre de "une intéressante proposition de cinéma"... Dommage.
malgré de bons comédiens, ce film se fourvoie dans le ridicule, et par moment, même le grotesque. dommage, car si le réalisateur avait été moins excessif, ça aurait pu donner un bien meilleur résultat. et une image de mauvaise qualité n'arrange rien.
Le ton est donné dès le premier plan, une image craspouille avec des grains gros comme le poing (du Welz tenait à tourner en pellicule) comme on en a rarement vue à l’heure où l’on jure par le tout numérique, mais qui permet d’introduire au mieux cette relecture de la cavalcade des « Lonely Hearts Killers », fait divers macabre qui ébranla l’Amérique au milieu des années 40.
Transposé dans le pays du « Mannequin qui pisse », le film de du Welz ne se veut pas une radiographie précise des faits mais axe son point de vue sur cette histoire d’amour hors norme et traite avec brio ce mélange de fascination/répulsion qui habite ce couple marginal rebaptisé pour l’occasion Gloria et Michel et interprété par des acteurs tout bonnement exceptionnels. Lola Dueñas et Laurent Lucas nous hypnotisent en livrant clairement l’une de leurs meilleures performances d’acteurs.
On ressort d’Alleluia comme on ressortirait d’une exposition d’art abstrait, on ne sait pas trop ce qu’on vient de voir, on n'est pas sûr de le conseiller à nos parents et on mettra peut être longtemps avant de retourner le voir, mais Dieu sait que les images que l'on a eues sous nos yeux pendant plus d'une heure vont nous rester longtemps en tête et n’auront pas fini de nous questionner.
Il s'agit sans nul doute du film le plus surprenant et intrigant de cette fin d'année 2014, preuve qu'un petit budget n'est pas antagoniste de grandes idées.