Soyons réalistes Gerard Depardieu est probablement le plus grand acteur francais et il le prouve dans ce pseudo biopic fictif digne d'amadeus de forman
La recherche de la "Perfection Absolue" .... Monsieur de Sainte-Colombe n'est pas un homme de "compromis" . C'est sans doute pourquoi, avec ses deux filles, il vit retiré du monde. Beaucoup plus tard, Frédéric Chopin cherchait à atteindre "La note bleue".
Bien sûr, les comédiens sont superbes, Anne Brochet et les Depardieu, mais pour Jean-Pierre Marielle, on pense au rôle de sa vie, comme Galabru, dans le Juge et l'assassin
Ce superbe film oppose le quotidien et le trivial, à la recherche de l'ABSOLU
Ce film d'Alain Corneau est un peu un OVNI dans sa filmographie qui me semble comporter plutôt des polars ou des films d'action. Là, il a adapté un roman consacré à la vie du musicien Marin Marais. C'est un film austère dans lequel le jeune Marin Marais sollicite Mr Sainte Colombe ; c' est un homme dur, exigeant et d'une grande sévérité. Il voit clair dans ce jeune Marin Marais qui ambitionne d'atteindre, par le biais de la musique, la Cour. "Vous faites de la musique, Monsieur, vous n'êtes pas musicien". Et pan ! Met le dans ta poche avec ton mouchoir par dessus. Je ne connais pas le roman mais le film est habilement monté . Au-delà de l'histoire proprement dite, le film est un régal pour les yeux et pour les oreilles. La photographie d'Yves Angelo, y est fort belle, en particulier les prises à contre-jour où les personnages apparaissent dans un écrin de verdure mais aussi des prises de campagne verdoyante donnant l'impression de véritables tableaux. Bien sûr, la musique du XVII -ème, orchestrée et arrangée par Jordi Savall est somptueuse. Y figure intermézzo de Lully marquant l'opposition entre la musique intimiste de Sainte-Colombe et la musique de cour à laquelle aspire Marin Marais… Coté casting, Jean-Pierre Marielle tient magistralement le rôle de l'atrabilaire et sévère Monsieur de Sainte-Colombe et réussit même à dégager un peu de compassion de la part du spectateur. Bien que son comportement égocentrique vis-à-vis de ses filles et de Marin Marais soit à la limite de l' acceptable, il faut bien avouer que la vie du musicien complètement intériorisée et vouée à la musique force le respect. Par ailleurs, il finit par accepter que Marin Marais soit son héritier après une dernière "première leçon". Les Depardieu , père et fils, sont impeccables. Le lrôle le plus émouvant du film est celui d'Anne Brochet qui joue à la perfection le personnage de Madeleine, la fille ainée Sainte-Colombe, le trait d'union entre tous les personnages du film. Rétrospectivement, la scène entre elle et Marin Marais est d'une grande beauté douloureuse et aussi d'une grande violence . Très beau film , fort esthétique qui est une belle illustration de l'éternel débat : l'art pour l'art ou l'art pour vivre.
Film qui se veut plus artistique que commercial et, à mon avis, peu exportable. Lent, il fait la part belle à la musique* et aux images* en s’inspirant des éclairages des tableaux d’époque. En revanche, les dialogues sont marmonnés Il s’inspire de Jean de Ste Colombe (qui a réellement existé), compositeur à la viole de gambe, instrument très prisé au Grand Siècle : veuf inconsolable et musicien hors-pair, il refuse les fastes royaux que son jeune élève –également amant de sa fille, ce qui conduira au drame – ne dédaigne pas. A noter que Gérard Depardieu père reprend le rôle du fils vieillissant joué au début par son propre fils Guillaume. *Pour donner une idée de l’ambiance du film, l’héritage musical que cherche à récupérer l’élève s’intitule « Le tombeau des regrets : les pleurs »
un beau film pour ses décors, ses musiques, ses lumières et ses poésies... Cependant je trouve que les textes sont un peu trop chuchotés, mais ce film reste de toute évidence magnifique
Un film austère, très austère... à l'image de Monsieur de Sainte Colombe, aussi froid que rigoureux, le Bach de la viole de gambe. Et voilà que tout à coup, du fond de cet univers froid et dépouillé se laisse entendre l'âme même de la musique, aussi authentique que la douleur humaine la plus poignante. Alors tout se tait à l'écoute de ce "tombeau des regrets" joué en duo par le maître et l'élève. Tout s'éteint comme un cierge sur lequel on souffle, et la musique s'élève. Non, elle n'est pas cet assemblage de sons joués pour distraire la cour. Elle ne se prostitue pas. L'élève le comprendra enfin, dans cette ultime leçon, et leçon ultime, léguée par le maître...
Un film difficile. Rien n'est dit, tout est suggéré. L'histoire inspirée sur des faits réels tient la route. Jean-Pierre Marielle est surprenant, il tient le film épaulé par Gérard Depardieu. La musique est magnifique bien sûr mais la photographie n'est pas en reste, avec une recherche permanente du cadrage et de la lumière. C'est lent bien sûr mais cela ne pouvait être autrement. Dommage Guillaume Depardieu est un peu en retrait. Pour public averti uniquement.
Un film magnifique d'Alain Corneau (tiré du roman de l'excellent écrivain Pascal Quignard), très bien écrit, magistralement interprété, où le rapport à l'art (la musique ici)et la solitude est traité avec une grande justesse. J'en suis sorti vraiment remué. A noter aussi l'exceptionnel face à face entre Jean Pierre Marielle et Gérard Depardieu à la fin du film. Un film marquant pour ma part, à voir absolument.
Tous les matins du monde, mais quel film ! Clairement le rythme est lent, l'histoire n'est pas dingue, mais c'est un vrai voyage au 18ème siècle qu'on nous propose et j'ai plonger les deux pieds dedans. Que dire de la photographie ? Juste magnifique. Plusieurs scènes nous donne l'impression de regarder un tableau où les personnage prennent vie. La musique est incroyable, c'est beau, touchant, rien à rajouter. Si je devais émettre une critique ce serais par rapport au jeu d'acteur de Guillaume Depardieu que je trouve parfois à côté de la plaque la où son père sublime le film. En bref, Tous les matins du monde n'est pas le genre de film disponible pour tout le monde, il faut aimer la romance, le 18ème siècle, ne pas être dérangé par un film très lent et être sensible à la musicale classique et à l'art, si vous vous reconnaissez la dedans, foncez et vivez pleinement ce voyage.