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Flōrens PAB
87 abonnés
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3,0
Publiée le 18 janvier 2021
Alain Corneau oppose deux conceptions de l'existence de la musique dans cette œuvre audacieusement rigoureuse, portée par un excellent casting, tout en sobriété.
Alain Corneau était un réalisateur éclectique. Il était capable de réaliser des films de plusieurs genres. Ici, il s'attaque a trois genres: l'historique, le biopic et le musical. La partie historique concerne bien évidemment la période pendant laquelle se déroule le film, c'est-à dire au 17ème siècle. C'est aussi un biopic car le film retrace l'histoire de Marin Marais qui fut un très grand joueur de viole. Et bien sûr nous avons droit à la partie musicale avec quelques partitions qui sont jouées. Tiré du roman éponyme de Pascal Quignard, cette adaptation cinématographique est meilleure que la forme littéraire. Mais ce n'est que mon avis. Le film a tendance a traîner en longueur par moments. Si on aime pas la musique classique (tel est mon cas) ce film peut paraître bien fade mais grâce à une bonne interprétations des acteurs on réussit à le suivre avec un intérêt certain. Bien entendu ce n'est pas un grand grand film mais il montre clairement la polyvalence de son réalisateur.
Ce long-métrage, réalisé par Alain Corneau, évoque à travers les yeux et les souvenirs de Marin Marais (Guillaume et Gérard Depardieu selon les époques) la vie du musicien Jean de Sainte-Colombe (Jean-Pierre Marielle). Au XVIIème siècle, cet homme veuf mène une existence austère entièrement dévolue à la musique baroque et plus particulièrement la viole de gambe. L’œuvre est magnifiquement interprétée et restitue parfaitement l’ambiance de cette époque. On peut reprocher quelques longueurs bien que nécessaires à la mise en exergue des sentiments profonds des personnages. Aussi improbable que cela puisse paraître, cette comédie dramatique a obtenu la première place des films français au box-office de 1991. Elle a également remporté de nombreux César, dont celui du meilleur film et de la meilleure actrice dans un second rôle (Anne Brochet). Bref, une peinture qui sublime l’Art.
Un film très singulier, tellement singulier que j'ai rarement eu autant de mal à attribuer une note, j'aurai aussi bien pu mettre 4.5 ou 2.5 tout dépend de la manière dont on l'aborde. C'est le genre de film où chacun peut avoir une vision complètement différente de l'oeuvre. Pour moi, ce film se vit scène par scène mais l'ensemble ne forme pas un tout, et pourtant... il en ressort à la fin quelquechose de profond, de palpable, que je n'arrive pas bien à définir. Marielle et Depardieu sont irréprochables et je tiens souligner le gros travail sur la lumière qui est extraordinaire, j'ai souvent eu l'impression de voir des tableaux de Vermeer.
Tous les matins du monde est un film qui m'a vraiment plu. Il tourne autour de la viole de gambe, et l'histoire de ses plus célèbres interprètes. Et c'est à travers le son de ce magnifique instrument que vous ferez voyage auprès de la belle spoiler: et tragique histoire de Marin Marais. Ce film transmet des sentiments qui soient colère, désespoir ou bien tranquillité rien qu'en en écoutant la somptueuse musique. C'est ça que je trouve génial dans ce film.
Film intéressant à partir du moment où, selon moi, on a lu l'œuvre de Quignard. Etant donné que l'histoire est similaire mais, vu sous un autre angle que celui du roman. Une BO très sympa, tout de même.
Film austère. Il y a des images et des acteurs remarquables (Mariel est très bien, Anne Brochet aussi) ; une mise en scène plutôt bien pensée (surtout durant la première moitié du film). Je suis par contre réservé sur le jeu de Guillaume Depardieu (maladroit) et sur la mise en scène qui a tendance à s'essouffler en seconde partie. Que dire de plus .... Pour quelqu'un qui apprécie ce genre de musique (et qui a aussi une approche mystique par rapport à la musique), c'est divin. Mais objectivement, il y a de notables faiblesses : les ingrédients du grand film sont là ; mais Alain Corneau n'a pas toujours su les assaisonner.
"Tous les matins du monde" est un film très contemplatif sur le thème de la musique et de la viole de gambe, qui ne plaira absolument pas (mais genre c'est vraiment impossible) aux habitués de grands films d'action avec Dwayne Johnson, ni même pour les autres spectateurs, car je ne pense pas qu'il s'agit d'un film qui est censé être aimé pour son scénario mais plus pour son style cinématographique assez particulier. Nous avons un rythme extrêmement lent, et l'histoire ne possède presque aucun rebondissement, ni montée en suspense spoiler: (à part peut-être la mort de Madeleine) , le film est vraiment calme mais regorge tout de même d'une beauté visuelle hors normes. Chaque image ressemble à un tableau du 18ème siècle, qui se regarde longtemps avec admiration, teintés de couleurs chaudes vraiment artistiques. Et puis il y aussi les morceaux de viole de gambe que l'on entend tout le long du film qui nous fait vraiment rentrer dans une profonde mélancholie, ce qui fait que l'on ressent énormément d'émotions durant le visionnage : tristesse, douleur, apaisement… Le style cinématographique est vraiment surprenant et innovant, mais le rythme vraiment lent est vraiment un énorme défaut, et les vingt dernières minutes du film, bien que très émouvantes, sont vraiment éprouvantes au niveau de la cadence, et on se demande même, si, tout compte fait, le film n'est pas légèrement prétentieux, et les jeux d'acteurs pas du tout impressionnants (même Gérard Depardieu n'est pas au top de son incroyable niveau) augmentent encore plus cet impression. Malgré tout, ce long-métrage français est pas mal, et plaira absolument aux passionnés de films contemplatifs et aux instrumentistes pour la douce musique que l'on entend mais aussi pour toute la philosophie portée sur l'univers musical qui est retracé dans l'histoire. "Tous les matins du monde", c'est un "Blade Runner" français et je lui adresse la note de 3/5 (pas mal).
Musique sublimes, décors sublimes, Depardieu sublime, et pourtant si peu de cinéma. Ce film s'écoute, se regarde, mais ne se suit pas. Le temps capturé par le réalisateur est inintéressant, voir souvent ridicule. Ce que le réalisateur veut nous dire, avec une belle littérature, se brise à chaque tentative cinématographique. Corneau semble timide à l'idée de nous montrer les choses et se réfugie dans l'énonciation.. C'est bien dommage, le réalisateur perd vite son sujet, et n'ose pas même traiter la sonnerie de Sainte- Geneviève, peut-être par peur de de pas être capable de traiter le génie de l'artiste. Dès le premier plan on entrevoit toute la faiblesse de la mise en scène. Et c'est aussi ce qui est touchant, il y a une démarche sincère derrière ce projet. Ne serait-ce que de filmer Depardieu en gros plan, en le laissant s'émouvoir grâce aux textes à travers lesquels il vit.