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Estonius
3 484 abonnés
5 453 critiques
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2,5
Publiée le 18 novembre 2012
C'est beau, mais que de longueurs inutiles. Au passage il faudra m'expliquer cette scène où la voix off nous parle d'une journée d'hiver particulièrement froide alors que les images nous montre de beaux arbres bien feuillus. L'interprétation est bonne malgré la lourdeur des dialogues et Anne Brochet y est surprenante. A signaler une amusante scène dans laquelle Marielle et Depardieu junior dissertent sur le chromatisme du bruit du pipi ! Un film intéressant mais surestimé, à voir une fois.
Esthétiquement le film est réussi : il y a de belles images, de beaux costumes et de beaux plans. Le réalisateur arrive bien à filmer la nature, permettant ainsi de donner lieu à un film réussi sur l'aspect esthétique, et c'était important, car là il s'agissait d'un film sur l'art (en l'occurrence la musique). Le problème vient peut être du reste. A aucun moment l'histoire n'arrive vraiment à passionner, ou même à intéresser un peu, et les belles images et les belles musiques ne parviennent pas à maintenir l'intérêt jusqu'au bout.
J'ai jamais beaucoup apprécié les films en costume mais quand je me retrouve forcé d'en voir un, j'aime bien qu'ils soient bien faits. Ici seulement, je n'ai pas accroché du tout. Pour moi l'ensemble sonne un peu faux, malgré l'incroyable travail réalisé sur les costumes et je crois que c'est un peu dû aux décors qui n'étaient pas assez crédibles. Je n'ai jamais réussi à croire que cela se passait vraiment au XVIIème siècle. Niveau acteurs, le jeu est correct mais il y a des petits soucis de cohérences sur la vieillesse des personnages notamment Marin Marais qui apparaît beaucoup plus vieux que les autres. C'est un film un peu difficile, car il y a très peu de dialogues et qu'il faut suivre l'histoire par l'intermédiaire d'une voix off récitant presque au mot près le texte du livre. La réalisation est plus que correcte, certains plans sont d'ailleurs très beaux, mais l'ensemble souffre de trop nombreuses longueurs qui n'ont aucune raison d'être et qui plombent complètement le rythme du film qui n'est déjà pas bien élevé.
Il n’est pas étonnant que cette caricature de film d’auteur ait décroché le césar du meilleur film tant tout ce qui plaît ou déplaît dans le cinéma français y est sur-appuyé : les gros plans durent une éternité, la voix off est envahissante, l’intrigue (récit de la vie de Jean de Sainte Colombe) ne propose aucun enjeu...
Tous les matins du monde est un film à côté duquel je suis un peu passé. Malgré l'impeccable performance d'acteur de Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle et de Guillaume Depardieu, le film ne l'a jamais vraiment embarqué. La faute peut-être à une thématique autour d'un genre musical (la musique de chambre) particulièrement soporifique à mes oreilles. Néanmoins, le film n'en est pas moins beau et offre une belle reconstitution historique de cette époque.
D'un côté, le film nous transporte. Chaque scène est un tableau, avec la lumière, les couleurs. La musique est mise en valeur. Jean-Pierre Marielle est excellent, profond. Il joue exactement Monsieur de Sainte-Colombe comme je me l'imaginais. Et vu la qualité de d'autres acteurs, on peut presque dire qu'il sauve le film. En effet, d'un autre côté, Gérard Depardieu, une fois de plus, en effet, nous montre qu'il n'est pas un bon acteur. Son interprétation est fade, taciturne. L'interprétation de Guillaume est bonne, mais ce n'est pas son meilleur film. Et le film se cherche, hésitant entre montrer que l'art d'une façon austère, comme Monsieur de Sainte-Colombe l'est, ou justement aller vers la partie plus libertine où vont Marin Marais et Toinette. Cette confrontation entre ces deux côtés pouvait être réussie, pouvait mettre en équilibre tout le film, mais là, il est surtout bancal.
Mon enfance a baigné dans la musique de la BO... J'aurais donc dû être ravie de voir le film! Mais non, grosse déception, principalement musicale: un film où tout tourne autour de la viole de gambe, mais où l'acteur ne sait absolument pas faire semblant de jouer de cet instrument (alors que pour une toute petite scène, le fils Depardieu se débrouille très bien!) Impossible donc pour moi de savourer les scènes musicales... ce qui fait qu'il ne reste plus grand chose à apprécier, car la photographie est belle, mais le temps est siiiiii long.... interminable. J'ai regardé jusqu'au bout, mais j'ai lutté.
C’est avec Tous les matins du monde que Depardieu père et fils se retrouvent pour la seconde fois, après Pas si méchant que ça en 1975 ; c’est le début de la carrière du fils.
On est ici en 1991, sept ans après Fort Saganne où Corneau avait mis en scène le père dans des tons aussi jaunes. Le réalisateur était plus glorieux sur les grands chevaux militaires que sur les chevalets artistiques. Ses plans ne manquent pas de poésie, au bénéfice du gros plan magistral, ou de grâce avec ses éclairages aux couleurs de vieux papier à musique (peut-être sa réinterprétation cinématographique des noires et des blanches), mais il semble qu’il ait un peu forcé la teneur en « arts » de son œuvre.
Son image est une nature morte constante, qui finit par se résumer à la lumière qui la révèle à force que la musique entêtante des violes ne cesse de ne pas s’arrêter. Fier d’avoir eu l’œil quant à la figuration de Guillaume Depardieu dans la jeune version du rôle de son père, Corneau a aussi édité la prouesse chez Anne Brochet et Carole Richert, formant une cohésion discrète chez un casting minimaliste, houletté par Marielle et sa force tranquille traduite en amertume. Mais le prétexte de la musique comme langage « inhumain », convoyant ce que les mots ne peuvent convoyer, est molle face aux dialogues qui manquent d’imparfait du subjonctif et de liaisons pour nous rappeler correctement au XVIIème siècle.
Si l’absorption dans la musique est réelle et qu’on arrive à se ficher que les acteurs n’en jouent pas vraiment, l’exhibition de perruques comme symbole de noblesse faisait promettre une grandeur qui n’y est pas, même dans la douceur.
Ce film a le mérite de faire découvrir au "grand public" (passez moi l'expression) la musique renaissance, la viole de gambe ce si bel instrument. A part ça, l'intrigue, même servie par de bons acteurs (mention spéciale à Anne Brochet et Marielle), me semble "planplan". On ressent même un certain ennui à la fin du film (dernière demi-heure). Quant à Guillaume Depardieu, son nom n'excuse pas sa performance, particulièrement fade.
Au niveau de l’esthétisme, le film est très beau, un peu comme si chaque plan était un tableau. Le travail visuel est remarquable. Mais le reste est beaucoup trop soporifique, surtout à travers la longueur des plans. Mais j’adore ce film car il m’a toujours aidé à me détendre et à lutter contre mes insomnies, très efficace.
Je serais courtois en disant que je me suis ennuyer en regardant « Tous les Matins du Monde » par respect envers Alain Corneau et de l’immense Jean-Pierre Marielle, récemment disparu.
Des bons acteurs, une réalisation maîtrisée, une proposition de réflexion...Toutefois, cela est un peu superficielle et on ne se sent pas vraiment pas impliqué par les événements. Un film qui manque d'émotion.
Un film d'art et d'essai sans aucun scénario, d'une lenteur insupportable. Seules les performances d'Anne Brochet et de Gérard Depardieu, ainsi que la musique sauvent le film. Passez votre chemin et consacrez-vous plutôt à la lecture du livre qui est magnifique.