"Tous les matins du monde", film historique français réalisé par Alain Corneau, sorti en 1991.
Adaptation du roman du même nom de Pascal Quignard publié en 1990, l'auteur co-signe le scénario du film.
"Tous les matins du monde" est le second chef-d'œuvre d'Alain Corneau, avec "Fort Saganne".
Son deuxième film historique magnifiquement réalisé qui raconte l'apprentissage du violiste Marin Marais auprès de Jean de Sainte-Colombe au 17e siècle. Pascal Quignard est lui-même violoncelliste et "Tous les matins du monde" est bien plus qu'une simple biographie de deux musiciens de l'époque baroque, c'est un film sur la musique elle-même.
"Tous les matins du monde" c'est aussi un tableau, tellement la référence à la peinture y est présente et notamment les natures mortes du 17e siècle du peintre Lubin Baugin et son célèbre "Dessert de gaufrettes", qui représente la fragilité des hommes. Une réalisation de très haute qualité avec une distribution qui réunit deux géants : Jean-Pierre Marielle et Gérard Depardieu. Avec aussi Guillaume Depardieu, Michel Bouquet, Jean-Claude Dreyfus, Anne Brochet ...
"Tous les matins du monde" rencontre un important succès à sa sortie, plus de 2 millions d'entrées (tout mon lycée est allé le voir en car, c'était la sortie scolaire 1991) avec le César du meilleur film en 1992, avec 8 Césars décernés en tout.
Mais c'est un succès qui va au-delà du film, en 1991 le film fait découvrir à notre génération l'écrivain Pascal Quinard et aussi la musique baroque (un ami en joue encore du théorbe), les français découvrent également la viole de gambe et surtout l'œuvre de Jordi Savall, spécialiste des musiques anciennes et baroques.
Les musiques du film sont interprétées par son ensemble du Concert des Nations, avec notamment Jordi Savall et sa femme Montserrat Figueras. La vente des disques, pour ces musiques alors très confidentielles, augmente subitement et la musique du film remporte un disque d'or.
Un film important. Un beau film. Une œuvre totale avec image et son.
Ne parlons pas du scénario et des dialogues.
30 ans après, c'est encore une claque.
Il rencontre un important succès, avec plus de deux millions d'entrées, et remporte le César du meilleur film (1992). Il contribue à la renaissance de la musique baroque et à faire connaître la viole de gambe, interprétée dans le film par Jordi Savall, grand spécialiste de cet instrument.