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Plume231
3 935 abonnés
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4,0
Publiée le 3 décembre 2009
C'est vrai que l''aspect austère du film peut rebuter et que le fait que Guillaume incarne le personnage de Gérard Depardieu jeune n'est pas convaincant, mais peu de films français peuvent se vanter d'être aussi ambitieux. Il faut même avouer que la fine couche d'austérité du film se cache beaucoup de chaleur en particulier pour la fin très émouvante. D'un casting d'un ensemble très convaincant, ce sont surtout Gérard Depardieu et Jean-Pierre Marielle qui tirent leurs épingles du jeu. La musique quand à elle est si sublime qu'on aurait envie de fermer les yeux et de l'écouter mais ce serait passer à côté de la très réalisation sur le plan de l'esthétisme d'un Alain Corneau au meilleur de sa forme. Donc vous l'avez compris ce film est à voir absolument.
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4,5
Publiée le 22 octobre 2021
Tous les matins du monde est un drame psychologique. C'est un film sur la musique certes mais c'est aussi un film sur la descente d'un homme dans une double obsession et une préoccupation enragée de la perfection et un chagrin incessant pour une épouse perdue. Sans le vouloir le sombre protagoniste Jean-Pierre Marielle se transforme en une sombre comète qui sème le trouble ou la destruction même chez les plus innocents. Ou peut-être est-il particulièrement dangereux pour les innocents. Dans le film le jeune étudiant s'en sort plus ou moins indemne du moins pendant un certain nombre d'années parce que c'est un égoïste superficiel et manipulateur. Car il est difficile d'écraser l'âme de quelqu'un qui n'en a pas tant que ça. Il contient au moins une leçon précieuse qui devrait être prise à cœur par tout parent il ne faut pas négliger ses enfants tout comme il ne faut pas les priver des joies et des loisirs de la jeunesse. Madeleine la fille aînée du maître musicien est tellement en manque de compagnie et d'affection qu'elle se jette sur le premier jeune homme qu'elle rencontre et les résultats sont déchirants. Si on lui avait permis de rencontrer davantage de personnes de son âge et si on lui avait permis de faire sa cour par les voies normales elle aurait très bien pu se retrouver avec un mari aimant et une famille florissante...
"Tous les matins du monde" fut récompensé par le César du meilleur en 1991.Mon opinion était positif.On a toujours su faire des films historiques passionnants en france.Las,l'austérité et l'ennui s'invitent au travers d'une histoire d'enseignement de l'art.Du temps de Louis XIV,Ste ColombeUn vieux maître de la viole vit reclus à la campagne avec ses 2 filles.Sombre et tourmenté,il accepte à contrecoeur de perfectionner l'art musical d'un jeune sbire,Marin Marais.Il utilise les méthodes de l'humiliation et du refus pour arriver à ses fins.Le sacrifice pour la beauté dyu son.Ca ne m'a pas parlé un seul instant.Si les images sont belles,avec une photographie soignée et des costumes d'époque impeccables,les immanquables longueurs qui parsèment le cheminement tragique de ces 2 hommes secrets ne manque pas d'agaçer.On finit par se lasser de cette mise en scène très théâtrale,qui étouffe toute spontanéité au profit d'une pesante poésie morbide.Jean-Pierre Marielle et sa voix suave est parfait,tout comme Gérard Depardieu.Mais on se languit de voir la fin de cette anecdote du XVIIIème siècle,qui n'est assurément pas le genre où l'ecclectique Alain Corneau fut le plus à l'aise.
C'est beau, mais que de longueurs inutiles. Au passage il faudra m'expliquer cette scène où la voix off nous parle d'une journée d'hiver particulièrement froide alors que les images nous montre de beaux arbres bien feuillus. L'interprétation est bonne malgré la lourdeur des dialogues et Anne Brochet y est surprenante. A signaler une amusante scène dans laquelle Marielle et Depardieu junior dissertent sur le chromatisme du bruit du pipi ! Un film intéressant mais surestimé, à voir une fois.
Au niveau de l’esthétisme, le film est très beau, un peu comme si chaque plan était un tableau. Le travail visuel est remarquable. Mais le reste est beaucoup trop soporifique, surtout à travers la longueur des plans. Mais j’adore ce film car il m’a toujours aidé à me détendre et à lutter contre mes insomnies, très efficace.
Alors qu'il vient tout juste de nous quitter, on peut affirmer qu'Alain Corneau aura été un cinéaste accompli et éclectique. Sa carrière aura démarré avec un succession de 4 policiers noirs qui l'installèrent d'emblée dans la liste des maîtres du genre. Il ne reviendra au genre que deux fois en 30 ans dont une fois pour un remake contesté du "Deuxième souffle" de Melville dont il était considéré à ses débuts comme un des héritiers. Après l'aventure épique de "Fort Saganne" qui manquait un peu de souffle il nous plonge en plein XVIIème siècle pour un film aux accents poétiques d'une somptuosité visuelle rarement atteinte par un cinéaste français. Le film s'écoule sur un mode très lent auquel le spectateur s'accommode sans mal tant le jeu des acteurs est raccord avec le propos de la voix off de Depardieu père. Le thème du film est intemporel et continue encore de diviser la communauté artistique en ces temps du marketing roi. "L'art pour l'art" ou "l'art pour plaire" telle est la question ouverte par Corneau et matérialisée par l'opposition entre Marielle et Depardieu père et fils. Mais Corneau nous parle aussi des rapports entre maître et élève et particulièrement du moment de l'émancipation toujours vécue comme douloureux. Se rajoute une histoire d'amour poignante entre le jeune musicien et la très gracile Anne Brochet. Du grand art qui nous offre des plans somptueux qui en sont pas sans rappeler les tableaux d'intérieurs du peintre flamand Vermeer.
Alain Corneau laisse de côté le polar pour faire un film en costume assez austère sur la viole de gambe. Trop austère et c’est le gros défaut de ce film qui multiplie les scènes de musique en plan fixe qui finissent par être redondantes. En revanche le sujet du film sur le dilemme de l’artiste entre recherche de la perfection de son art et le goût pour le succès est formidable. Les acteurs sont eux aussi excellents Jean Pierre Marielle en tête en artiste intransigeant dévoré par son art. Dans le rôle de son disciple on retrouve les Depardieu père et fils excellents eux aussi. La photo du film est elle aussi remarquable tout comme les costumes qui crédibilisent la reconstitution. C’est vraiment dommage que la plupart des scènes de viole manquent de dynamisme c’eût put être grandiose.
Magnifique film de genre. Quel plaisir de se retrouver à l'époque de ces musiciens talentueux. Film rare pour une évocation rare de la musique de la renaissance. Marielle est formidable en esthète incorruptible. La musique avant tout, avant l'être même. C'est superbe et quel univers passionnant
A la fin de ce film, on reste assis et sans voix : on écoute la musique ! Un film historique, audacieux et délicatement mis en images par Alain Corneau. Méritant amplement ses 7 Césars ce Biopic démontre assurément beaucoup de qualités : décors, costumes, des dialogues profonds, une très belle photographie de Yves Angelo ... Alain Corneau nous offre des scènes émouvantes, de savoureuses séquences musicales, et un casting de très bonne facture. Le rôle délicat du Maitre violiste Monsieur de Sainte Colombe est magistralement interprété par Jean-Pierre Marielle. Outre l'émouvante participation de Michel Bouquet (le peintre Baugin), le film jouit des remarquables présences de Gérard Depardieu dans le rôle de Marin Marais, d'Anne Brochet dans celui de Madeleine sa fille ainée ...
Un très bon film de Alain Corneau, sur un sujet pas si facile il arrive à nous captiver. Le trio d'acteurs Marielle ( toujours exceptionnel dans ses compositions) , Depardieu et Anne Brochet fonctionne à merveille. Du cinéma classe, intelligent et esthétiquement réussi.
Il n’est pas étonnant que cette caricature de film d’auteur ait décroché le césar du meilleur film tant tout ce qui plaît ou déplaît dans le cinéma français y est sur-appuyé : les gros plans durent une éternité, la voix off est envahissante, l’intrigue (récit de la vie de Jean de Sainte Colombe) ne propose aucun enjeu...
Ce film est pour le système auditif ce que le foie gras poêlé est pour les papilles, un vrai régal. Grâce à la bande-son, Alain Corneau nous transporte dans un univers musical de toute beauté. Celui-ci se trouve en parfaite adéquation avec l’histoire racontée, digne de celle de Cosette dans les « Misérables ». En effet, Rémi sans famille à côté, c’est un peu les bisounours. Jean-Pierre Marielle traîne sa peine de la première à la dernière minute, tel un forçat traînant péniblement son boulet. Le choix de cet acteur pour incarner le personnage de Sainte-Colombe s’avère être une réussite totale, tant il parvient à dégager de la mélancolie sans peine prononcer la moindre parole. Seulement, si la première partie constitue un met de choix, la seconde fait plutôt office de somnifère. L’histoire s’enlise, elle traîne en longueur, et le spectateur a un peu l’impression de se retrouver devant les débats de l’assemblée nationale le mercredi après-midi sur la chaîne parlementaire. Heureusement, il reste la musique pour sauver le film du naufrage, et la barque « alaincorneausienne » arrive tant bien que mal à sa destination finale. L’émotion est toujours là, mais elle a tendance à devenir hermétique pour le spectateur, en particulier lors de la discussion entre Marielle et Depardieu. D’où un sentiment de frustration légitime.
"Votre palais est plus petit qu'une cabane et votre cour est moins qu'une personne". Une éloge de la musique comme expression et refuge de l'ame avec un Jean-Pierre Marielle habité par le souvenir de sa femme disparue. Composé uniquement de plans fixes, d'une belle lumière le rapprochant des peintures, le film oppose la vie austère à celle de la vie des palais par le biais de ses deux interprètes principaux. l'austérité, la pérséverance comme moyen de création. "Vous faites de la musique, Monsieur, mais vous n'êtes pas musicien! " lance Marielle au jeune Depardieu. La bande son, composé de morceaux de viole de Gambe, sans etre mon genre de prédiliction est assez intéressante. rapprochement final émouvant. Un beau film d'Alain Corneau meme si un peu rigide dans sa partie finale.
Une immense deception et pensez bien que ça me chagrine de mettre cette note car c'est vraiment pas celle que je prévoyais. Cette adaptation du roman de Pascal Quignard malgré un charme certain dégage une lourdeur et un ennui assez écrasants. Les seules fois où l'on est comblé sont celles où l'on prend plaisir à écouter la divinité de cette musique. Mention spéciale aussi aux acteurs en particulier le troublant Jean-Pierre Marielle au sommet de son art.
Au 17e siècle, un célèbre musicien misanthrope prend sous sa protection un jeun élève. Un film gracieux et subtil, visuellement sublime, porté par une interprétation remarquable et une BO sublime aux airs baroques. Récompensé par 7 Césars dont celui du meilleur film en 1992.