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Gonnard
248 abonnés
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3,5
Publiée le 24 janvier 2011
Ce film est pour le système auditif ce que le foie gras poêlé est pour les papilles, un vrai régal. Grâce à la bande-son, Alain Corneau nous transporte dans un univers musical de toute beauté. Celui-ci se trouve en parfaite adéquation avec l’histoire racontée, digne de celle de Cosette dans les « Misérables ». En effet, Rémi sans famille à côté, c’est un peu les bisounours. Jean-Pierre Marielle traîne sa peine de la première à la dernière minute, tel un forçat traînant péniblement son boulet. Le choix de cet acteur pour incarner le personnage de Sainte-Colombe s’avère être une réussite totale, tant il parvient à dégager de la mélancolie sans peine prononcer la moindre parole. Seulement, si la première partie constitue un met de choix, la seconde fait plutôt office de somnifère. L’histoire s’enlise, elle traîne en longueur, et le spectateur a un peu l’impression de se retrouver devant les débats de l’assemblée nationale le mercredi après-midi sur la chaîne parlementaire. Heureusement, il reste la musique pour sauver le film du naufrage, et la barque « alaincorneausienne » arrive tant bien que mal à sa destination finale. L’émotion est toujours là, mais elle a tendance à devenir hermétique pour le spectateur, en particulier lors de la discussion entre Marielle et Depardieu. D’où un sentiment de frustration légitime.
Film trop lent et trop prétentieux, qui reste tout de même intéressant si on aime la musique et son histoire, et le jeu de grands acteurs comme Gérard Depardieu (et son fils ici), Jean-Pierre Marielle ou Anne Brochet.
Très beau film, à l'ambiance tendue qui subsiste jusqu'à la fin du film. On est au coeur de la musique, de l'inspiration créatrice, mais aussi de la mort et de son impossible deuil. L'austérité de ce film n'est jamais pesante.
J'ai jamais beaucoup apprécié les films en costume mais quand je me retrouve forcé d'en voir un, j'aime bien qu'ils soient bien faits. Ici seulement, je n'ai pas accroché du tout. Pour moi l'ensemble sonne un peu faux, malgré l'incroyable travail réalisé sur les costumes et je crois que c'est un peu dû aux décors qui n'étaient pas assez crédibles. Je n'ai jamais réussi à croire que cela se passait vraiment au XVIIème siècle. Niveau acteurs, le jeu est correct mais il y a des petits soucis de cohérences sur la vieillesse des personnages notamment Marin Marais qui apparaît beaucoup plus vieux que les autres. C'est un film un peu difficile, car il y a très peu de dialogues et qu'il faut suivre l'histoire par l'intermédiaire d'une voix off récitant presque au mot près le texte du livre. La réalisation est plus que correcte, certains plans sont d'ailleurs très beaux, mais l'ensemble souffre de trop nombreuses longueurs qui n'ont aucune raison d'être et qui plombent complètement le rythme du film qui n'est déjà pas bien élevé.
Une immense deception et pensez bien que ça me chagrine de mettre cette note car c'est vraiment pas celle que je prévoyais. Cette adaptation du roman de Pascal Quignard malgré un charme certain dégage une lourdeur et un ennui assez écrasants. Les seules fois où l'on est comblé sont celles où l'on prend plaisir à écouter la divinité de cette musique. Mention spéciale aussi aux acteurs en particulier le troublant Jean-Pierre Marielle au sommet de son art.
"Tous les matins du monde" fut récompensé par le César du meilleur en 1991.Mon opinion était positif.On a toujours su faire des films historiques passionnants en france.Las,l'austérité et l'ennui s'invitent au travers d'une histoire d'enseignement de l'art.Du temps de Louis XIV,Ste ColombeUn vieux maître de la viole vit reclus à la campagne avec ses 2 filles.Sombre et tourmenté,il accepte à contrecoeur de perfectionner l'art musical d'un jeune sbire,Marin Marais.Il utilise les méthodes de l'humiliation et du refus pour arriver à ses fins.Le sacrifice pour la beauté dyu son.Ca ne m'a pas parlé un seul instant.Si les images sont belles,avec une photographie soignée et des costumes d'époque impeccables,les immanquables longueurs qui parsèment le cheminement tragique de ces 2 hommes secrets ne manque pas d'agaçer.On finit par se lasser de cette mise en scène très théâtrale,qui étouffe toute spontanéité au profit d'une pesante poésie morbide.Jean-Pierre Marielle et sa voix suave est parfait,tout comme Gérard Depardieu.Mais on se languit de voir la fin de cette anecdote du XVIIIème siècle,qui n'est assurément pas le genre où l'ecclectique Alain Corneau fut le plus à l'aise.
L'interprétation du film est parfaite, un retour dans le passé et dans l'histoire de la musique, au coeur du baroque ! seul petit bémol, il y a un peu trop de longueur dans le film. J'ai passé un agréable moment.
Il n’est pas étonnant que cette caricature de film d’auteur ait décroché le césar du meilleur film tant tout ce qui plaît ou déplaît dans le cinéma français y est sur-appuyé : les gros plans durent une éternité, la voix off est envahissante, l’intrigue (récit de la vie de Jean de Sainte Colombe) ne propose aucun enjeu...
Tous les matins du monde est un film à côté duquel je suis un peu passé. Malgré l'impeccable performance d'acteur de Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle et de Guillaume Depardieu, le film ne l'a jamais vraiment embarqué. La faute peut-être à une thématique autour d'un genre musical (la musique de chambre) particulièrement soporifique à mes oreilles. Néanmoins, le film n'en est pas moins beau et offre une belle reconstitution historique de cette époque.
Passionné de musique baroque, Alain Corneau réalise Tous les matins du monde en 1991. Ce film en costumes, baroque et austère surprend de la part d’un cinéaste passé maître dans la réalisation de polars en digne héritier de Jean-Pierre Melville. La surprise est même double quand on constate que le rôle principal est confié à Jean-Pierre Marielle utilisé ici dans un registre janséniste diamétralement opposé aux personnages hâbleurs et extravertis qui ont fait sa notoriété. Tous les matins du monde est le plus grand succès public de Corneau. Le même accueil favorable est constaté du côté des professionnels qui récompensèrent le cinéaste du Prix Louis-Delluc en 1991 et de sept Césars en 1992 dont ceux du meilleur réalisateur et du meilleur film. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
L'ayant etudié en classe je connais toutes les symboliques , references...etc qui se dissimulent dans ce film trés speciale . J'ai personnellement presque detesté a la premiere vision et maintenant avec du recul et de la "lumiere" je l'aprecie vraiment beaucoup et prends plaisir a le revoir
Des acteurs touchants (sauf peut-être Guillaume Depardieu), une musique qui peut sembler lancinante au début, mais qui donne toute sa dimension au film. Les portraits, les plans fixes sont magnifiques, on reconnait de temps en temps des tableaux de Vermeer ou Rembrandt. Un scénario sans prétention, sans "rebondissements" modernes, mais c'est ce qui fait son charme, c'est vraiment captivant. Même la romance en filigrane n'apparaît pas comme superflue. Un très beau film ! Jean Pierre Marielle, quelle puissance d'interprétation !
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4,5
Publiée le 22 octobre 2021
Tous les matins du monde est un drame psychologique. C'est un film sur la musique certes mais c'est aussi un film sur la descente d'un homme dans une double obsession et une préoccupation enragée de la perfection et un chagrin incessant pour une épouse perdue. Sans le vouloir le sombre protagoniste Jean-Pierre Marielle se transforme en une sombre comète qui sème le trouble ou la destruction même chez les plus innocents. Ou peut-être est-il particulièrement dangereux pour les innocents. Dans le film le jeune étudiant s'en sort plus ou moins indemne du moins pendant un certain nombre d'années parce que c'est un égoïste superficiel et manipulateur. Car il est difficile d'écraser l'âme de quelqu'un qui n'en a pas tant que ça. Il contient au moins une leçon précieuse qui devrait être prise à cœur par tout parent il ne faut pas négliger ses enfants tout comme il ne faut pas les priver des joies et des loisirs de la jeunesse. Madeleine la fille aînée du maître musicien est tellement en manque de compagnie et d'affection qu'elle se jette sur le premier jeune homme qu'elle rencontre et les résultats sont déchirants. Si on lui avait permis de rencontrer davantage de personnes de son âge et si on lui avait permis de faire sa cour par les voies normales elle aurait très bien pu se retrouver avec un mari aimant et une famille florissante...