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moreapacifique1
9 abonnés
93 critiques
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4,0
Publiée le 28 avril 2012
Excellent film, très subtil sur la vieillesse et tous les problèmes que cela entraine... Le conflit mère/ fille pourrait etre insupportable n'était la présence de leurs partenaires.La fin est ouverte.A voir absolulment ne serait ce que pour la performance des actrices.
Excellent film, qui n'est pas une folle comédie, comme on pourrait s'y attendre si l'on préjuge des films latinos... C'est avant tout une galerie de portraits très subtile, assez amère, un peu cocasse, portraits d'un couple âgé, d'un couple de lesbiennes très typiques, avec en trame une relation mère-fille douloureuse. Une façon de filmer et une vision de la vie très matures.
Avec Les Vieux Chats, Sebastián Silva renouvelle le cinéma d'épouvante en l'adaptant à un public vieillissant qui ne va pas tarder à vérifier par lui-même si les facéties d'outre-tombe ne sont pas une alternative réjouissante à la maladie d'Alzheimer, bien que ce soit la seule qui sache se faire oublier. Brisant sans complexe les codes du genre, il filme dans une lumière crue les visages sanguins et tavelés de personnages monstrueux aux regards tantôt hallucinés, tantôt grimaçants, qui s'entredévorent autour de l'héroïne, une beauté octogénaire dont le sourire ravi renvoie au spectateur l'image atroce de la sénilité précoce qui l'attend s'il continue à regarder la télé. [...] La suite et mes autres critiques absurdes sur http://ad-absurdum.eklablog.net/ [...] Ah ! Si seulement la grand-mère avait eu de longues dents, le grand-père des griffes acérées et la fille les lèvres purpurines de Bérénice Béjo quand l’œil charmeur d'un jardinier espion les fait s'épanouir, gonflées d'un amour palpitant, sur des délices sanguins qu'un vampire rassasié eût encore dégusté sans cacher son plaisir ni même claquer des crocs. Ah ! Si au lieu de satisfaire à la mégalomanie de la star productrice en lui offrant une scène de la Dolce Vita pour grabataire sénile, le réalisateur avait plongée une Anita Ekberg, même argentine, dans une fontaine rouge encerclée par une foule fellinienne cherchant à noyer la beauté qu'ils jalousent. Ah ! Si seulement le fond de teint de la vieille n'avait pas été waterproof. [...] La suite et mes autres critiques absurdes sur http://ad-absurdum.eklablog.net/ [...] Bien sûr, on peut se contenter de croire l'attaché de presse qui tente de nous vendre un film néo-réaliste, tourné en Dogme95, sur la recherche éperdue de reconnaissance et d'amour maternel que la frustration transforme en haine, sur la violence nécessaire à l'acceptation de modes d'expression antagonistes. Mais dans ce cas, à quoi bon fréquenter les salles obscures si nul frisson ne les parcourt, si de cette nuit factice et provisoire ne surgit l'effroi cathartique qui seul rend supportable l'horreur du quotidien qu'étalent les JT sur leur écran minuscule comme un américain moyen son beurre de cacahouètes sur ses pizzas à l'ananas ? [...] La suite et mes autres critiques absurdes sur http://ad-absurdum.eklablog.net/ [...] Ce film a cependant le mérite de poser clairement un question trop souvent éludée au cinéma : doit-on courir dans les escaliers quand la Mère Michel a perdu son chat et que l'ascenseur est en panne ? [...] La suite et mes autres critiques absurdes sur http://ad-absurdum.eklablog.net/ [...]
Extrèmement parlant... Une belle plongée dans des rapports conflictuelles entre mère et fille. Le thème de l'alzeïmer y est légerment mais très certainement soulevé. Le thème du vieillir en couple aussi. Nous sommes bien conduit et de manière très émouvante dans ce "jeu" du chat et de la souris... Retournant.
Le cinéma sud-américain nous réserve décidément de bonnes surprises. Pas vraiment drôle, grinçante, cette comédie dramatique familiale qui tarde un peu à démarrer devient attachante avec le conflit violent qui oppose une mère sans tendresse et un peu perdue à une fille gay, droguée, avide et agressive limite caricaturale. La genèse de cette opposition nous sera dévoilée au fil des évènements. Spectateurs tout en finesse, leurs compagnon et compagne respectifs (sans oublier deux vieux chats suralimentés) tentent avec plus ou moins de succès d'apaiser la situation. Hugo/Beatriz interprétée par Catalina Saavedra est épatante dans un rôle délicat. Happy end ou pas ? Au spectateur de décider.
Un huis-clos intéressant, un vireux couple, deux vieux chats, des vies qui se traînent et subitement, histoire de booster la lenteur, l'arrivée de la fille et de sa compagne : conflit, difficulté d'être, de se comprendre, ligatures du passé, un choc, mais en fin de compte c'est l'amour qui gagne et c'est bien ainsi.