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Paul F.
12 abonnés
246 critiques
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4,0
Publiée le 13 octobre 2012
Quel excellent film que voila. Une satire drôle, dure et cynique d’une société décadente, la notre évidemment. L’amérique est dans la ligne de mire du réalisateur mais ne nous leurrons pas, nous suivons exactement le même chemin ici en France. Bref, c’est un des très bons films de cette année. Les deux acteurs principaux Joel Murray et Tary Lynne Barr font merveille, ça dégomme à tour de bras dans un délire hilarant, le tout est admirablement filmé et agrémenté d’une bande son parfaitement en place, on reconnaîtra entre autre notre pote Alice Cooper. Pas d’hésitation, allez voir ce film et pour une fois, écoutez les critiques. 4 étoiles
La BA était des plus attrayante, aussi n’ai-je que peu hésité avant de visionner le surprenant God Bless America, de Bob Goldthwait ; sous couvert d’un périple aussi déjanté que cynique, on découvre donc là un long-métrage valant plus qu’un simple coup d’œil, car à la fois divertissant et foutrement intelligent. Pourtant, le scénario prend clairement des risques, mais face à tant d’audace et d’humour noir, on en vient à adhérer au propos de celui-ci dès les premiers instants de Gold Bless America (Im not your bro) ; on embarque donc avec plaisir au sein de l’odyssée meurtrière de Frank, sorte de monsieur tout-le-monde blasé comme pas deux. Déterminé à débarrasser la société de la bêtise télévisuelle, celui-ci permet de véhiculer le propos intensément critique du film, qui bien qu’ayant la forme d’une comédie (noire mais jouissive) pousse de par son fond à la réflexion ; Gold Bless America ne tombe ainsi jamais dans l’excès et autres lourdeurs, tout en se parant d’une réalisation excellente, sous couvert d’une BO savoureuse. Le duo principal lui, qu’est l’association de Frank et Roxy, fait des merveilles ; tout deux sont très attachants et bien développés, bien que le caractère déjanté de la jeune lycéenne soit des plus improbable. Par ailleurs, leurs interprètes respectifs que sont Joel Murray et Tara Lynne Barr fournissent tout deux des jeux d’acteurs à la hauteur de leurs rôles, parachevant la réussite de Gold Bless America. En clair, même si ce dernier donne l’impression de s’essouffler peu à peu, le bon dénouement conclut avec brio ce film au combien unique et captivant ; on tient donc là une superbe réalisation de Bob Goldthwait, et l’on en redemande.
"Tueurs nést" + "Chute libre" + "Bienvenue à Zombieland" = "God Bless America"... Voilà un pamphlet de la société américaine jouissive mais qui va doucement s'adoucir au fil des minutes. Dommage car le potentiel est là, tout y est pour être un film culte et déjanté. Après divers drames (perte de job, cancer, fille ingrate, bêtise humaine...) un homme décide de tuer toutes personens qu'il jugera trop con (bien aidé par une fille de bonne famille). En fait plein de petites choses vient parasité le côté cynique et subversif... l'ado elle n'a pas de problème pouvant expliquer sa fascination (la fin est en cela complètement incompréhensible), à force de taper sur toutes les bêtises et autres conneries (anti-sémitisme, racisme, télé-réalité, poilitique,... etc...) le film devient de moins en moins subversif et tombe de plus en plus dans la démagogie. Ce road-movie perd son poil à gratter pour finir comme une fable mi-figue mi-raisin. Par contre excellente Bo (Alice Cooper, les Kinks entre autres), et bon casting. Un bon film qui s'est fait grignoter par sa propre ambition. Un bon moment toutefois avec quelques scènes bien senties (surtout au début).
Cinique, trash et malsain, ce film pousse le bouchon très loin et charge lourdement la bêtise de la télé réalité et de la société américaine en général. Le plus déprimant, c'est que le film sonne très juste et peut tout aussi bien s'appliquer à notre société. La recherche de la célébrité (même très éphémère) à tout prix, les discussions vides de sens, l'irrévérence standardisée, la provocation et la méchanceté gratuite... tout trouve une résonnance au-delà de l'écran. Prenons le parti d'en rire grâce à cet excellent pamphlet plutôt que de sombrer dans la dépression : ce film prouve que tout n'est peut-être pas perdu !
Mon coup de coeur de l'année, le film qui m'a le plus parlé en tout cas. Ce road movie est un portrait au vitriol de l'Amérique (du monde occidentale) actuelle. Cynique, ironique, drôle par moment (souvent même), touchant, beau. Le film dénonce ce culte de la beaufferie, de la stupidité, de la célébrité à tout prix, de l'égocentrisme, du manque de respect envers les autres, le voyeurisme dont on fait preuve (et pas forcément sur des sujets sans importance). Tout y passe ici. J'ai adoré la réalisation, parfois un peu classique mais juste dans l'ensemble. Les acteurs sont formidables, la jeune Tara Lynne Barr lumineuse. J'avoue que je suis quand même étonné pour le coup spoiler: comment la bienséance et le politiquement correct typiquement américain qui fait supprimé les tours jumelles de tous ces films a pu laisser passer sur les écrans un film montrant une tuerie dans un cinéma . Une vraie bouffée d'oxygène, bien barrée (et de la bonne façon). Quand à la fin, elle est quand même vraiment jouissive.
L'histoire d'un mec qui va buter tous les gens qu'il trouve con, je trouve ça sympa comme concept. Il y a de quoi faire un brûlot éminemment politique ou bien quelque chose de con et fun, ou bien une réflexion poussée. Le film tente de faire les trois et ne parvient jamais bien loin dans chacun des trois "domaines" cités. On retrouve un concept proche de Super, qui était pas mal, il faut le dire, même si plombé par une mise en scène hasardeuse et une direction de la photo aux abonnées absentes. Là c'est un peu mieux foutu techniquement, même si ce n'est évidemment pas l'éclate totale et qu'on sent un clair manque de budget.
Comme je le disais je trouve la thématique du film intéressante. Est-ce qu'il y a des gens qui méritent de mourir ? le film ne répond jamais vraiment là dessus, certes il montre des cons, mais la connerie est-elle un motif de peine capitale ? ça peut se discuter. Il faut savoir que lorsqu'on a des enfants on lui transmet une partie de nos aptitudes. Si par exemple on est bon en maths car il y a des connexions neuronales qui se sont créées dans notre cerveau on va lui transmettre une partie de ces connexions. Tant mieux. Mais c'est la preuve qu'on est pas tous égaux à la naissance (sans parler du physique). Du coup si on est un peu bête c'est pas forcément la faute à l'individu. Cependant lorsqu'on est lobotomisé par la télé, lorsqu'on pourri son morveux, c'est souvent la faute à une paraisse ou bien par de l'inconscience et pas la faute à des aptitudes mentales limitées. Donc ces personnes sont des larves par "choix", par choix de la facilité. Et l'histoire prouve qu'on peut tuer quelqu'un pour ses choix. Mais est-ce juste ? Le film n'y répond pas. Cependant il a la décence contrairement à quelques vigilante assez nauséabond comme récemment Harry Brown où la violence est présentée comme LA solution à un problème de personne, ici la violence est là pour un motif assez patriotique finalement : purger l'amérique des merdes qu'elle a dans ses bagages pour restaurer son honneur. C'est là ou finalement le film se révèle très consensuel, car comme un Moore le film est patriote mais n'aime pas ce que devient l'amérique et veut l'améliorer. Et ceci sans forcément prendre conscience des défauts qui sont au sein même de sa culture et de sa constitution. Bon après le film reste plutôt marrant à regarder, la fille est mignonne et c'était bien vu, au vu du thème du film de ne pas prendre une fille fadasse au possible mais correspondant précisément aux archétypes de la mode. Elle a vraiment un certain charme. L'acteur est lui-même plutôt convainquant, on croit vraiment qu'il est une grosse merde, une grosse victime de la vie et qu'il veuille en finir avec tous ces gens gâtés sans aucun sens civique.
Après et je terminerai là-dessus je dirai que le but d'une société est de fonctionner et que si des personnes sont mauvaises pour la société il faut les en sortir, la prison et la peine de mort servent à ça (on ne condamne malheureusement plus les gens à l'exil, ce qui est pour moi la seule peine valable, incapable de vivre en société, tu pourris la société, la société ne veut plus de toi). Or des personnages ne pensant pas et obnubilées par leur petit écran ne sont pas utile à la société (je parle d'une société basée sur l'humain et pas d'une société basée sur le marketing) elles ne la font pas progresser, au contraire et donc on devrait retirer de la société les gens qui formatent des cons par les médias actuels et les gens qui se laissent dériver jusqu'à la déchéance la plus totale et qui ont un manque de courtoisie et de civisme évident. La liberté tyrannique des beaufs et des petits lobotomiseurs qui veulent se faire du fric ne doit pas primer sur la liberté d'avoir un esprit sain et de vivre en paix pour les autres.
Si ce film avait été l'oeuvre de Richard Millet, on l'aurait interdit en France en le sortant dans 4 salles, mais comme c'est étasunien, et qu'on y vante dans quelques passages une France fantasmée anti impérialisme américain, on peut aller se faire plaisir avec ce GBA, et on aurait tort de se priver, c'est une bonne dose intraveineuse d'humour. Quel bon petit shoot ! C'est propice aux commentaires psycho socio analytiques sur les tares de notre époque, mais heureusement la trame réussit à rester bien enlevée, en évitant de tomber dans le politiquement correct de l'anti politiquement correct, bref la rebellocratie comme l'appelait Philippe Muray, version esprit Canal+ pour résumer. C'est caricatural, certes, bien souvent bien vu, bien senti, comme lorsque dans la vraie vie on trouve un individu si stupide qu'il en paraît "bande dessinée". La preuve en est que l'histoire tient la distance malgré des grosses ficelles comme la vérité sur le passé de Roxane, et la fin. D'une certaine manière ce type de film devrait être monnaie courante, mais comme son propos est hélas assez rare, pourtant si pertinent autrement dit vrai, représentatif de la pensée quotidienne de chacun, le voir est une encoche à taillader sur la cross de notre carte cinéma illimitée.
Un road movie drôle et sanglant, une croisade contre la connerie humaine. Une très bonne satire de la société américaine niaise et décadente. La ravissante Tara Lynn Barr est excellente dans le rôle de l'adolescente psychopathe délurée. Une excellente surprise. Un film décalé et jubilatoire.
Je ne comprends pas (encore une fois!) l'engouement des critiques encensant le film . Certes la critique des excès de ce que la société américaine engendre est parfois d'une causticité exaltante . Pour autant elle ne saurait justifier cette tuerie qui bien vite perds et en sens et crédibilité . Et puis côté Cinéma (du point de vue technique) ; c'est pas très bien joué , bourré de poncifs , d'incohérences (quand la gamine se retrouve à la fin dans le public de l'émission !) . Une mise en scène plate et une image souvent fade .
Un "road movie" dans lequel un brave type excédé par ses voisins, à qui un médecin a annoncé qu'il était condamné, et qui s'est fait virer de son boulot, soi-disant pour harcèlement, parcourt l'Amérique en compagnie d'une jeune lycéenne plutôt déjantée. Ensemble, ils vont "nettoyer" sur leur passage le pays de toute la connerie, les préjugés et la tartuferie dont il regorge. Tout y passe. C'est passablement saignant, mais pas trop. C'est aussi assez drôle, mais en faisant quand même grincer les dents. Le remède absolu contre les défauts de notre société ne saurait être l'usage d'armes de poing ou même de guerre... Film à regarder donc au second et même au troisième degré, peut-être comme une alégorie.
"God Bless America" n'est pas la comédie distrayante et drôle telle une parodie de l'Amérique... Autant être prévenu ! Si on rit, et encore c'est plutôt d'un rire nerveux face aux situations où se trouve d'abord notre héros puis ensuite ce curieux couple formé toujours par le héros et cette lycéenne assez étrange, il faut bien le dire ! Dans cette histoire loin d'être tendre et douce, tout dépasse l'humour même le plus noir tant le fond est terrible et violent. Cet homme désabusé et révolté contre la société dans laquelle il vit, est prêt à tout jusqu'à devenir justicier et éliminer ceux qui n'ont pas son propre raisonnement et sa propre morale... Dans sa triste besogne, il fera équipe à une adolescente qui partage sa façon de voir. Ces deux tueurs débutants ne vont pas y aller de main morte et la peinture qui est faite de la société américaine est en ce sens, assez réaliste et sans concession ! À ce propos, les nombreux extraits télévisés sont d'ailleurs parlants et plutôt inquiétants ! Quant aux deux acteurs, ils sont terriblement étonnants, tant le côté pétillant de Tara Lynne Barr est en contraste absolu avec le calme apparent dégagé par Joël Murray. Ce film plutôt déstabilisant et dérangeant pose bien sûr question sur le monde actuel et ses aberrations... Mais la folie qui émerge des deux héros à travers leur périple et leurs exécutions fait froid dans le dos ! Au point de se demander si ce film ne donnera pas trop d'idées à certains... Le résultat est glaçant, effrayant mais captivant cependant !
Le feel good movie de cette fin d'année. Une série de clichés est présentée au spectateur pour ensuite être explosé, au sens propre comme au sens figuré.