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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Une des plus belles réussites de la Hammer, avec peut être « Dracula et les femmes ». Lesthétisme soigné des films de la firme anglaise fait ici merveille et transforme la lande en paysage gothique brumeux et inquiétant. Quant à Peter Cushing, il est tellement parfait dans le rôle de Sherlock Holmes quon pourrait penser que ce personnage à été inventé pour quil lincarne un jour à lécran.
Première adaptation en couleur d’une aventure de Sherlock Holmes dans l’histoire du cinéma et septième version du Chien des Baskervilles (8 autres suivront et il en aura certainement d’autres), ce film de Terence Fisher n’est sans doute pas la meilleure. En effet, celle de Sidney Landfield réalisé en 1939 avec l’immense Basil Rathbone semble plus fidèle à l’esprit du roman. Mais ici, il s’agit avant tout d’un film de la Hammer et l’aspect fantastique et érotique y est nettement plus développé que dans tous les autres Sherlock Holmes à l’écran. La mise en scène précise de Fisher, soutenue par un remarquable travail photographique de Jack Asher (les couleurs sont nettes et expressives, renforçant les aléas du récit), permet à Peter Cushing, André Morel, Miles Mallesson (délirant dans le rôle de l’évêque) et Christopher Lee de s’exprimer pleinement. Seul petit reproche, le fameux chien, qui apparaît à la fin, est plutôt décevant. Après avoir brillamment réinventé le mythe de Frankenstein, puis celui de Dracula, Fisher et la Hammer récidivent avec une constance dans la qualité qui force le respect. Malheureusement, la suite de l’œuvre de Fisher sera nettement plus inégale.
Certes le film n'est pas totalement fidèle au livre mais ne boudons pas notre plaisir. Sans être extraordinaire, Le Chien des Baskerville reste un suspense prenant, au charme un peu vieillot mais qui fait son effet.