Lors d'une interview accordée à Justine Lévy et son compagnon - réalisateur du film - Patrick Mille, une question a été posée. Je cite : "un film fait par le compagnon de Justine Lévy elle même fille de Bhl, film produit par le fils de Carole Bouquet qui elle même joue le rôle de la mère et enfin film interprété par Izia Higelin, fille de Jacques. Ne pensez vous pas qu'on vous le reproche ?
Patrcik Mille a répondu, je cite : "on ne dit pas à un charcutier de père en fils que lui aussi il est charcutier et que c'est un peu facile ...." Justine Lévy a dit "comprendre mais qu'elle n'allait pas s'empêcher d'écrire parce que c'était la fille de". Très bien. C'est fort intéressant d'entendre les artistes en interview, ils disent des énormités souvent. C'est bien pour cela que grâce à papa maman, ils ne sont pas obligés de pousser trop loin le cursus d'études parce papa maman seront là pour leur ouvrir les portes. Toutes les portes. Je souhaite rebondir sur les deux réponses tout de même. Justine Lévy écrit des choses si futiles que je trouve l'idée même de faire un film, très risquée. Son livre étant d'un ennui mortel, il me semblait complexe de le voir en images. C'est fait ! "merci" chéri on dit ! Quant à l'histoire du charcutier, cela demande un vrai travail, une vraie maîtrise. Devenir charcutier c'est aussi avoir un commerce, le tenir, des horaires difficiles, connaître ce que l'on sert, prépare. Vivre en décalé (sans sniffer contrairement au ciné !). On ne dit pas à un fils de charcutier qui a décidé de suivre le même chemin que son père, que c'est un peu facile. Non car ça ne l'est pas. DU TOUT. Facile. Et évidemment on gagne moins d'argent. Ce qui est d'ailleurs injuste car la somme de travail le mérite amplement. En revanche, faire du cinéma c'est facile et en plus quand on a pas envie de bosser à l'école c'est un choix qui peut s'offrir à vous puisque nous apprenons quand même régulièrement que beaucoup d'acteurs ont arrêté les cours avant le BAC. Et quand papa et maman sont dans le gratin si familial du cinéma, depuis des années, c'est simple de tremper ses lèvres pour ensuite y poser ses pieds.
Donc jouer, si le ralisateur dirige bien ses acteurs, ce n'est pas dur. Editer chez Stock son premier roman demande de toute façon un piston. D'autant plus que les premiers romans de Justine Lévy ne sont pas des pièces incontournables de la littérature, loin de là. Tout comme ne l'était pas "mauvaise fille"
Izia Higelin, insupportable chanteuse carburant à la coke au minima, se retrouve donc dans un film. Peut-être pas grâce à son papa mais elle permettra aux ados délurés qui écoutent ses disques criards de remplir les sièges des cinémas. Izia est d'ailleurs la preuve même qu'il est tout à fait possible de faire quelque chose de sa vie sans bosser à l'école. Elle le dit elle même qu'elle était mauvaise. Et papounet, évidemment, par hasard comme Lou Doilon et Daho, a entendu sa fille chanter et paf! un album de signé. Quand on connait un peu les misères actuelles de l'industrie du disque, ça laisse rêveur. Bref ! Carole Bouquet est mourante. Bob Geldof s'exprime mal. Izia est plutôt bien (comme quoi il vaut peut être mieux qu'elle fasse du cinéma) mais celui qui assure le mieux s'appelle Arthur Dupont. Fis de ? ah. Je ne sais pas. Mais il est bon. Bon garçon !