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Yannickcinéphile
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2,5
Publiée le 6 janvier 2015
Un film curieux que ce Eiko, à la fois très attrayant, et en même temps trop creux pour remplir pleinement le contrat. Au niveau des acteurs rien à redire. Un duo solide, avec des interprètes bien dans leurs rôles, et donnant corps à leurs personnages respectifs, même si celui d’Andreas Patton manque un peu de relief quand même par rapport à celui de Nikola Rudle. De ce point de vue il n’y a malgré tout pas grand-chose à redire c’est costaud. L’histoire pose davantage de problème. En fait le film ne va pas vraiment quelque part, et malgré la chute, j’ai eu le sentiment de rester sur ma faim, avec une histoire des plus convenues. J’attendais même une autre conclusion, que j’aurai vu très impactante que celle qui nous est en effet proposer. Les dialogues sont moyens, les échanges entre les personnages banals, et on pourrait résumer le métrage ainsi : une fille en tenue légère et au maquillage exacerbé discute avec un homme dans un pick-up. Voilà à peu près ce qui résume largement le film. La réalisation est un peu poussive. Le réalisateur offre un travail surement volontairement rêche, rapeux, avec une mise en scène brute de décoffrage. Un choix esthétique que j’ai eu un peu de mal à comprendre, mais qui est au moins en accord avec la photographie et les décors. Minimalistes, d’une sobriété presque totale, avec pratiquement pour seule couleur ressortant le rouge à lèvre de la gamine. Une esthétique grisâtre et minimaliste donc qui m’a laissé un peu dubitatif, mais qui a au moins le souci de la cohérence, bien que la volonté du réalisateur tient du message subliminal ici. Pour le reste la sobriété du court fait que la bande son est elle aussi concernée. En somme Eiko est un court métrage qui peut valoir le coup d’œil, mais qui laissera surement dubitatif la plupart de ses spectateurs. On sent qu’il y a quelque chose, mais que ce n’est pas totalement abouti, qu’il manque un ou deux rouages pour que tout prenne. 2.5.