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Un visiteur
2,5
Publiée le 2 septembre 2007
Un film drole pour l'un des premier de Woody Allen dans le genre. cependant les gags ne sont pas ni volonté ni hilarants comme Woody en servira dans d'autre film. La situation est encore une fois comique grace au personnage de Allen embarqué malgré lui dans une situation rocambolesque.
En pleine Guerre Froide, Woody Allen prend position sur les renversements politiques sud-américains, avec une franche ironie. Sa satire est une mine de gags absolument récréatifs !
Cinéaste du comique, Chaplin contemporain, artiste à part entière, Woody Allen possède cependant létrange particularité de ne pas dévoiler clairement ses points de vue politique. Pacifiste dans «Love and Death» (USA, 1975), cest bien là le seul point de vue politique qui semble caractériser le névrosé Allen. Dans «Bananas» (USA, 1971), deuxième long-métrage du cinéaste, Woody Allen traite nettement du conflit américano-cubain. Américain couard et amoureux transit, il se retrouvera par un enchaînement de circonstances farfelues président dun pays sud-américain imaginaire. Grimé en Fidel Castro lors dune séquence, Allen offre aux Etats-Unis et au monde une vision légère du conflit comme Chaplin en son temps avec «The Great Dictator» (USA, 1940). Rempli de trouvailles comiques, «Bananas» est la transition entre le style faux documentaire ironique ouvert par «Take the money and run» (USA, 1969) et le comique perpétuel assumé par «Everything you always wanted to know about sex* but were afraid to ask» (USA, ). Certains gags mémorables (la scène du métro ou celle du jugement ) gravera les aficionados des débuts alleniens et introduisent déjà lagitation nerveuse de Woody Allen. uvre potache des débuts du cinéaste new-yorkais, lintrusion typiquement chaplinienne de la poésie dans les folies de lhumour donne à «Bananas» en plus dune singulière appartenance politique, un lyrisme léger et tendre quAllen prend le soin dironiser dès quil le peut. In fine, «Bananas», merveille ironique du cinéma dAllen possède une particularité politique et un charme poétique enfoui sous ses apparats humoristiques.
Même si le couple formé par Fielding Mellish ( Woody Allen ) et Nancy ( Louise Lasser ) promet des situations savoureuses et que l'humour est décapant par moments, le troisième long-métrage de Woody Allen laisse parfois à désirer. Ce pamphlet antimilitariste qu'est Bananas ne convaint qu'à moitié, en raison d'une mise en scène brouillon et paresseuse. Cela dit, on reconnaît bien là la touche allenienne et celles de ceux qui ont influencé le cinéaste new-yorkais ( en particulier Bergman, qui a probablement inspiré la scène du rêve de Fielding: on pense aux Fraises Sauvages ; on pense aussi à Eisenstein et son célèbre landau dévalant un escalier ). La première partie du film est la plus réussit: on suit le parcours chaotique du couple Woody Allen / Louise Lasser. Fielding Mellish, modeste citoyen américain, fait la rencontre de Nancy, une militante contre la dictature de San Marcos, pays imaginaire ( qui symbolise peut être Cuba, pays sous l'emprise du dictateur Fidel Castro ). Le contexte du film est donc celui de la guerrre froide et du litige entre les capitalistes et les communistes ( a moins que je ne me trompe, car je l'avoue, j'ai décroché par moments ). Intéressant donc, mais plutôt inaboutit dans sa mise en scène...
Bananas n'est pas le meilleur film de Woody Allen mais il fait partie de ses films à l'humour bien délirant qu'il a réalisé au début de sa carrière. Le héros interprété par Woody Allen se retrouve souvent dans des situations qui donnent lieu à des quiproquos désopilants. Une comédie rythmée sur les coups d'Etat des pays appellés péjorativement les "républiques bananières".