Comment peut-il être possible qu'une telle machine de guerre violent est été de nouveau sélectionnée pour sa première mondiale sur le tapis rouge, les marches ainsi que l'auditorium Louis Lumière Cannois ? Comment est-ce possible que, tel James Cameron, Georges Miller (père de cette saga à la triple casquette) est pu parvenir à atteindre un tel niveau de dinguerie visuelle, sonore et musicale pour en arriver à cette nette supériorité ?
2ème prouesse et pas des moindre, tout aussi rare, une nouveau volet oui, mais un spin-off, oui, mais pas seulement, un préquel, toujours pas assez ? Non, une origin story. "Fury Road" nous présentais un nouveau Max très caractériel et une Furiosa très rebelle et ultra rock, nous avons là l'enfant puis l'ado avant de parvenir à l'âge mature, développer avec soin et sincérité, jamais une origin story n'avait autant pris le temp de montrer le personnage enfant aussi longtemps avant de passer à l'adulte. Une égalité d'écran totale sans aucune longueur, sans aucun temp mort et continuellement accompagnée d'une bande musicale guerrière, hommage monumental au précédent. Sur la photo, comment le dire, fluidité, distance, mini plans séquence, immersion, tout est là et accompagne la folie numérique qui, tel une tempête apocalyptique, déchaîne la furiosité et la démesure dans un ensemble de décors qui, d'un désert parfaitement naturel aux forteresses blindés, parviennent à cachés une certaine "mochitude" numérique présent sur certains plans désertique à grande vitesse (contrairement à "Fury Road"). On commence alors à comprendre pourquoi Warner à tant raté les numériques des dernières affiches DC, ils étaient réservés pour cette guerre des Dunes. Niveau casting, impossible de renier quoique ce soit, la première Furiosa à cartonnée, la seconde à performée. Anya Taylor Joy devient plus qu'une joueuse d'échec, plus que la séquestrée d'un psychopathe, plus qu'une Viking, elle est guerrière du désert, rockstar futuriste. Chris Hemsworth, l'éternel dieu Asgardien à sût importer avec talent et respect (sans aller vers le ridicule) le nouveau jeu que Waititi et lui-même souhaitaient essayés. Un souverain inconnu dont la prestance impérial, dictatoriale ne peut pas, ne pas faire penser à Julius César ou autres impérator car, du génie mécanique et imaginaire de Miller et ses improbables équipes, lui ont créer un char de course *****. Aucune scène de guerre totale n'est à jeter, aucun échange n'est à raccourcir, aucun jeu ou développement ne l'est et ça, c'est d'une rareté complète sur 2h30 de film. Le final complète mais surtout, conclue et relie "Fury Road" d'une intelligence tellement bonne, boucle la boucle comme jamais et fini donc par faire de l'ultime scène un 4ème genre ciné encore plus rare sur grand écran, celui de compter un évènement caché se déroulant en plein commencement de "Fury Road" encore et toujours
. Une violence accrue ou le -12 est royal, les secondaires du précédent au-delà du nettement plus présent (sauf un), Cannes fait aujourd'hui preuve d'une volonté grandissante d'inciter le cinéma d'action, catastrophe et post-apocalyptique à fouler les tapis rouge et salles de festivals mondiaux. En conclusion, tout comme "Fury Road", ne serions-nous pas à nouveau face au futur multi-nommé et favoris des Oscars ? 10 nominations pour 7 remportés ? Catégories artistiques et techniques certes mais, combien peuvent se venter aujourd'hui d'en avoir autant rafler, depuis un certains "Le Retour du Roi" ?