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    Il était une fois en Anatolie
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    3,4
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    114 critiques spectateurs

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    Fbienne D
    Fbienne D

    16 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2011
    Voilà un film exigent et magnifique. Le rythme est ultra lent (2 h 37 .. quand même ..), l'action est minimale, juste des plans fixes ou des portraits rapprochés à la photo éblouissante et à la poésie inattendue, des dialogues dont on ne saisit la portée que petit à petit et après coup, des personnages à l'humanité triste et désespérée. Un film qu'on garde en tête et qui se poursuit bien après la sortie du cinéma. Des images me restent : de vieux pneus à côté d'une fenêtre éclairée, une pomme qui roule, des phares qui sinuent dans la nuit, une route dans un paysage vide, le mouvement des herbes sous les feux des voitures, la beauté bouleversante d'un jeune visage féminin à la lueur des bougies. Et bizarrement, je me souviens du long ballet d'un sac en plastique dans le vent qui m'avait marquée dans American Beauty.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 novembre 2011
    BO inexistante, scénario franchement léger, dialogues pas franchement captivants. 2h37 c'est très long quand on ne trouve aucune accroche au film.
    fredericluc
    fredericluc

    78 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2011
    Vu le concessus de la presse, quasi unanime sur ce soit disant 'chef d oeuvre', j etais impatient de le voir. En verite, seuls les amateurs de branlette intellectuelle devant une toile contemplative, trouveront leur bonheur. Le film est interminable, les rares intrigues et les pseudos questions philosophiques, m auraient peut etre interpellees davantage, dans un film moins long, moins lent; moins... pretentieux. Une partie de la salle pleine a quitte la salle avant la fin. J ai regrette de ne pas en avoir fait autant !
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2011
    C’est la pause au cœur d’un hameau isolé, afin que les hommes se reposent et reprennent des forces autour d’une collation, qui contient les deux scènes clefs du film avant l’éclosion de jour, la récupération du cadavre et le retour au village, moment au cours duquel le film se resserre sur les personnages du procureur et du médecin. Ces deux séquences cruciales, c’est d’abord l’apparition presque irréelle, voire divine, de la fille du maire venue apporter le thé aux hôtes de son père. Divine parce qu’elle est l’irruption de la féminité, de la jeunesse et de la grâce au milieu d’hommes plus âgés. Symbole d’espérance et de renouveau, elle est filmée par l’auteur des Trois Singes comme une madone dans un tableau faisant d’évidence référence aux tableaux du néerlandais Vermeer et du lorrain Georges de la Tour. Photographe, le stambouliote Nuri Bilge Ceylan accorde, on le sait, une place primordiale à l’esthétisme en employant les techniques les plus actuelles pour mettre en scène ses films. Le second moment, sorte d’épiphanie au sein d’une grange où la vérité se précise, ne nous est pas accessible directement, mais à travers la poursuite de l’enquête en plein jour. La magie nocturne disparaît avec la froideur diurne, mais le film ne perd pas son aspect drolatique – inédit chez le réalisateur. Dictant au milieu d’un champ le procès-verbal, le procureur s’enorgueillit de la ressemblance (surtout liée à sa moustache) qu’on lui prête volontiers avec Clark Gable. La suite centrée sur le procureur et le médecin, lequel devient notre regard, s’illustre principalement en une longue scène d’autopsie.
    La durée, les temps de latence où s’intercalent des moments de vide et d’attente sont sans conteste les marques de fabrique du cinéaste turc. Tout comme son goût pour la littérature slave. L’observation de l’âme humaine avec bienveillance et humanisme renvoie aux œuvres des grands auteurs, surtout celle d’Anton Tchekhov ; le personnage du médecin trouvant dès lors sa pleine justification. Le mélange entre tragique – le film s’inspire d’un fait divers réel et sordide – et grotesque traverse également les livres des auteurs russes. Donc, pour les connaisseurs et amateurs de la filmographie de Nuri Bilge Ceylan, sa façon de prendre le temps de capter le monde, sa pratique de l’éclipse du récit en multipliant par jeu les fausses pistes et la dimension littéraire qu’il entend lui conférer ne sont pas nouvelles. Mais il apparait néanmoins qu’Il était une fois en Anatolie souffre doublement d’une durée terriblement étirée (2h37) et d’un prétexte narratif un peu faible. Autrement dit, difficile de se passionner pour un banal et certes tragique fait divers dont on comprend assez mal qu’il mobilise autant de monde et d’énergie. Derrière le motif, il y a bien sûr tout ce qu’il permet de mettre à jour et de révéler de la nature humaine.
    La recherche à laquelle se livre le groupe d’hommes n’est en somme que l’illustration ou la métaphore de celle menée par le cinéaste s’interrogeant sans cesse sur la vérité, sans le souci cependant de la détenir et encore moins de la sacraliser. Raison pour laquelle le film nous laisse dans le doute et le questionnement, distillant pourtant dans un geste bénin une note d’optimisme et d’espoir. Alors qu’il y est aussi question de police, Il était une fois en Anatolie, auréolé du Grand Prix du jury à Cannes, s’avère l’antidote idéal à l’énergique et creux Polisse. Le long-métrage de Nuri Bilge Ceylan rejettera bon nombre de spectateurs par son format et sa radicalité, mais nul ne peut douter aujourd’hui de la place de tout premier rang prise par le réalisateur de Uzak dans la cinématographie mondiale.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 janvier 2012
    Film lent, mais sans longueurs, fort, intense. Une pureté et une profondeur dans l'image pour mettre en lumière la complexité et le paradoxe des personnages : de sombres tourmentés entourés de pieds nickelés ! Bravo !
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2011
    Très tendance, le "slow food" fait désormais partie intégrante de la gastronomie. Pourquoi le "slow cinema" n'aurait-il pas, lui aussi, droit de citer, susceptible de plaire à un certain nombre d'amateurs du 7e art, qui en ont assez, d'avaler des blockburgers à la chaîne (entre autres) ? Nuri Bilge Ceylan est un maître queux tout trouvé comme le montre Il était une fois en Anatolie, une oeuvre de 2h37, sans une once de gras (avis subjectif, comme de bien entendu). Pour commencer, si y a bien une intrigue policière, elle importe assez peu, imaginez Les Experts Anatolie, sans un changement d'axe de caméra toutes les trois secondes mais, au contraire, avec des plans fixes qui durent un peu moins longtemps que l'éternité. Apparemment, beaucoup de spectateurs ne supportent pas les 90 premières minutes du film, totalement nocturnes, avec ce cortège de voitures qui balayent la route de leurs phares et quelques haltes qui permettent de savoir ce qu'un procureur, un policier, un médecin, un suspect et quelques autres comparses peuvent bien fabriquer au plus profond de la campagne anatolienne. Pourtant, cette première partie est essentielle, elle fait émerger peu à peu plusieurs caractères dont on peut essayer de deviner la vie et les états d'âme. Et puis ces dialogues : il est question de prostate, de yaourt au buffle et, plus tard, de la nécessité de construire un mur pour protéger le cimetière d'un petit village. L'humour est subtil, déconcertant (le procureur a de faux airs de Clark Gable) et la poésie s'invite au passage, comme par accident, quand une pomme roule jusque dans un ruisseau. C'est un monde d'hommes et de vieux dans ces campagnes désertées par les jeunes générations. Peu de femmes, mais quand elles apparaissent, elles sont filmées comme des madones. Après un peu plus de deux heures, on connait mieux le procureur et le médecin, sur lesquels le film se resserre. Comme si Il était une fois en Anatolie était un construit sur un immense zoom de 157 minutes qui finit par ne garder que deux personnages à l'écran. La leçon d'anatomie finale est perturbante. On y entend la scie qui découpe, les organes que l'on enlève d'un corps. Comme l'Anatolie qui se vide peu à peu de ses habitants, laissant le paysage plus solitaire que jamais. Ce n'est pas un film beau à proprement parler, il a souvent des allures de documentaire, mais sa partie fictionnelle, volontairement réduite, en dit tellement sur les hommes, leurs existences, leurs blessures. Et quand vient la fin, c'est un très grand vide qui vous emplit.
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 novembre 2011
    Je me suit ennuyer gravement et vu la longueur de ce film, je suit partit avant la fin.
    xando
    xando

    17 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2011
    Un film envoûtant, une première partie dans la nuit hypnotique d'une beauté rare, on est transporté, une expérience unique.
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2011
    Nuri Bilge Ceylan est un véritable magicien ! Il faut vraiment l'être pour réussir à captiver ainsi les spectateurs pendant 2 heures 37 minutes avec un film qui se résume comme suit : "Au cœur des steppes d’Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l’endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cours de ce périple, une série d’indices sur ce qui s’est vraiment passé fait progressivement surface." Si l'on rajoute que la première moitié du film se passe entièrement de nuit, qu'aucune musique ne vient accrocher l'esprit du spectateur, on peut s'attendre à s'endormir d'ennui. Eh bien, il n'en est rien, bien au contraire. Pour une fois je n'enlèverais pas une seconde à ce film aussi long, car, ici, chaque seconde est nécessaire, indispensable. La photographie de Gökhan Tiryaki, les nombreux plans fixes, tout cela donne parfois l'impression de contempler une toile de Vermeer. La partie nocturne du film, avec pour seul éclairage les phares de 3 automobiles, crée une atmosphère quasiment surnaturelle. Très beau esthétiquement, "Il était une fois en Anatolie" est également un film d'une grande profondeur, avec sa galerie de personnages qu'on croirait tirés d'un roman de Dostoïevski et cette question qu'ils posent : quelle est la place de l'évidence dans la recherche de la vérité ? Grand Prix du dernier Festival de Cannes, ce film magnifique permet d'affirmer avec certitude que Nuri Bilge Ceylan fait partie des 3 ou 4 plus grands réalisateurs de notre époque.
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