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    Il était une fois en Anatolie
    Note moyenne
    3,4
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    114 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 novembre 2011
    Nuri Bilge Ceylan fait des films comme plus personne ne semble en faire. Si l’on devait lui chercher un très lointain cousin toujours en activité, on pourrait se risquer à évoquer Terence Malick, avec qui il partage cette poésie, ce choix délibéré de la lenteur, cette constante fascination pour la lumière et une certaine inclinaison pour l’indirect, le suggéré, le refus de l’évident. Mais comme l’américain, le cinéaste truc paye au prix fort le prix d’une telle radicalité : d’une longueur, d’une composition, et d’un équilibre assez inédit, ce cheminement de plus deux heures et demie en Anatolie est un film hors normes. Qui ravira le spectateur qui choisira de se laisser bercer, puis imprégner petit à petit par le temps et la beauté.

    Dans la nuit turque, un curieux cortège semble se perdre sur les routes de campagnes. Un procureur, un homme menotté, un commissaire de police, un médecin et d’autres encore. Ils cherchent un cadavre, mais le meurtrier ne sait plus où il l’a enterré. Et l’errance commence. Seuls quelques indices peuvent aider le curieux convoi : un arbre, une fontaine, un champ. Le film est d’abord une succession de tableaux de nuit, tout en clair obscurs et en ombres portées. On recherche d’arrache pied la cadavre perdu, et pendant ce temps, les hommes attendent, fument, discutent, apprennent à se connaître. La lumière des phares se réfléchit dans les cours d’eau, sur les visages, dans les arbres. Une pomme tombe jusqu’au lit de la rivière. Et le film prend peu à peu son emprise, grâce à un travail absolument sublime sur les images et la lumière, et des personnages qui, après être passés comme des ombres, s’ouvrent chacun progressivement. La répétition des scènes, qui semble éreinter les protagonistes, leur permet de trouver chacun une vraie consistance.

    D’autant que tous ces fantômes évoluent dans une situation complètement ubuesque, presque ridicule si elle n’était aussi tragique. Jamais un film n’aura aussi bien rendu à la fois le désespoir, l’errance, l’incongruité d’un moment. Ce croisement entre beauté et absurde nous projette en plein rêve ou peut-être bien en plein cauchemar. Sommet de cette nuit, une apparition quasi onirique dans la maison du Maire d’un village assombrie par une panne d’électricité. Le temps semble s’arrêter, et même les hommes se demandent si ils n’ont pas rêvé.

    Comment se relever d’un choc pareil quand le jour se lève ? Car l’aube arrive finalement, et ces extraordinaires clairs obscurs laissent place à une lumière blafarde dont on se demande si elle ne va pas tuer le film. Et même si le retour à la réalité est moins beau, moins poétique, moins parfait, et certainement un peu long, il est pourtant plein, dense et nécessaire. Comme l’est ce retour au village ou chacun semble vouloir tourner la page mais reste accroché à cette nuit, aux échanges, aux découvertes. On pourra certainement pinailler sur une très longue dernière bobine, qui n’est pas au niveau de la perfection qu’était le film jusque là. Mais ce voyage en Anatolie est quand même une grande expérience de cinéma, un film parfois entêtant mais souvent sublime.
    vidalger
    vidalger

    321 abonnés 1 249 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2014
    Comme beaucoup, je suis partagé entre le bonheur d'avoir, d'un côté, vu un film d'une rare exigence et d'une maîtrise cinématographique incontestable et d'avoir, d'un autre côté, subi un rare pensum aussi mortifère et somnifère . Si l'on a survécu à la première partie, long road movie nocturne dans le désert anatolien, avec une histoire que l'on découvre très lentement, par bribes, et qui a du mal à nous intéresser (la recherche d'un cadavre par une équipe juridico-médico-policière guidée par un assassin mutique), on finit par comprendre cette histoire plutôt banale et dont on extrait ça et là quelques pépites d'humour, de grâce et parfois, de vrai bonheur cinématographique. Mais que c'est laborieux et lent! Que l'on ne cite pas les écrivains russes comme modèles d'inspiration mais plutôt les tristement célèbres cinéastes soporifiques des années 70 encensés par les Cahiers du cinéma d'alors!
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2011
    On peut évidemment discuter de l'interêt relatif du Grand Prix cannois que le film a remporté cette année eaxequo avec "Le gamin au vélo" des frères Dardenne, ce qui montre à l'évidence que le jury a voulu saluer un cinéma d'auteurs déjà mondialement reconnus et applaudis, mais non-palmables à cause des moissons de prix récoltés par d'autres de leurs films dans le passé. Ayant pris en considération la démarche du jury, qui certes tient surtout à nous rappeler qui sont les vrais grands copains du festival, le débat est relancé : doit-on primer un peu de nouveauté ou respecter la règle du concours qui, à priori, est celle d'attribuer la récompense aux meilleurs? A ce titre, il est vrai qu' "Il était une fois en Anatolie..." fait office d'un des meilleurs films de la compétition. Pourtant Nuri Bilge Ceylan ressasse ici un langage bientôt commun, mais enfin d'une telle maîtrise picturale et d'une telle tension morale qu'il est difficile de ne voir autre chose que les fulgurances. Le film est tendu par un pointillisme absolu, un sens du détail qui fourmille jusqu'à un réalisme stupéfiant, tout en empruntant l'intrigue très vague d'un film policier et d'une enquête ultra-cinématographique. La mise en scène est construite en peintre, les lumières éclairent binairement le film : une longue première partie nocturne, bousculant nos perceptions et nos regards par une utilisation extrêmement sombre du cadre, et une seconde autour de la fatigue au lendemain du cauchemar. L'enquête commence en même temps que le film et jamais ne verra-t-on le meurtre et donc la raison. Ceylan préfère montrer la marche, la recherche, les questions plutôt que l'action et la cause. Son film est basé sur une expressivité absolue où l'art du visage dicte plus que les mots et les situations. Le choix des décors et des acteurs suffisent à créer un trouble, à inventer des images d'une violence ahurissante alors qu'il ne se passe parfois pas plus qu'un simple regard. Le talent du cinéaste pour faire ressentir la véracité des choses de l'homme et de la nature atteint ici un paroxysme rarement vu au cinéma : le temps passé avec les personnages, tous réagissant différemment à l'enquête, nous plonge dans une torpeur de cinéma sublime où chaque geste extérieur (de la nature) nous frappe en plein visage. Le sens de l'attente et de l'ennui sont si bien rendus à l'écran, la peur et le froid, la précarité ou encore l'obsession, que le moindre petit impact prend la forme d'un coup de poing. Ainsi les personnages, fascinants et perdus dans une maison sans électricité, nous font revivre la sensation du froid dès que la porte s'ouvre : plan d'un feu de bois, bruit du vent enregistré avec une attention absolue, tout nous plonge dans la vérité naturelle d'une nuit rocailleuse et glaciale. Toute cette partie nocturne, faite de chemins sineux sur les plaines d'où les phares de voitures passent comme une procession au loin, faite aussi de figures fascinantes (le criminel et ses cheveux d'un noir profond) et de répétition comme un vrai travail d'enquêteur sans moyens, toute cette partie nous tient en haleine, réserve ses personnages jusqu'à l'aube où se révèle, d'un même geste, âmes et paysages. Le temps de la nuit semble avoir été celui d'une nuit entière, aride et peu réconfortante. L'arrivée du jour montre en revanche la fin de l'enquête, l'absurdité, l'humour de petites situations rituelles et les profondes interrogations de chacun (quoique toujours troubles chez Ceylan). Le film se resserre sur le point de vue du médecin jusqu'à une étonnante séquence d'autopsie, insoutenable hors-champ dont l'absence de chair est compensée par une prise de son gore (le premier signe d'une nouvelle ère pour Nuri Bilge Ceylan?) qui ne nous cache rien du tronçonnage de membres et autres dévidage d'organes. Etonnante séquence de contrepoint qui synthétise absolument tout ce qu'est le film même si la séquence ne ressemble à rien d'autre du cinéaste : la précision et l'orfèvrerie du détail sonore se fond dans une démarche purement cinématographique qui est la pensée de la mise en scène et son hors-champ fulgurant, sa tension et son ambiguité entre le regard perdu du médecin vers la fenêtre (mais qui est-il vraiment?) et la femme et l'enfant qui s'en vont au loin avec l'oubli. Le jour nous apprend plus sur les personnages, suivant la logique absolue d'un visage qui nous semble plus familier dès lors qu'il est mieux éclairé par notre regard. La construction du film, très schématique, évite pourtant le gouffre conceptuel pour au contraire démontrer avec génie la matière du temps qui passe. D'abord dans la nuit, où le montage joue si subtilement des différences d'éclairage du ciel et des horizons que l'on ne voit pas l'aube arriver, et ensuite dans la matînée froide et tendue qui se déroule minutieusement sous nos yeux. La sensation d'un film trop long s'oublie alors par la précision chronométrique du film et le talent incroyable de tous les acteurs dont le
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 novembre 2011
    Film long (2h45), pour très peu de continu;- de belles images en effet, mais rien d'autre à se mettre sous la dent, un film qui n'est vraiment pas à la hauteur de ses attentes.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2011
    Je me suis souvent demandé ce que ressentaient les cinéphiles des années 1960-1970-1980 découvrant en salle les chefs-d’œuvre de Tarkovski, Antonioni ou Bergman. Maintenant, je sais. J'avais tenté de m'intéresser à "Uzak" puis aux "Climats" : en vain (je ferai une nouvelle tentative !). Mais celui-ci, dès le premier plan, vous happe par l'ambiance, la lumière, ces hommes qui errent dans la nuit pour retrouver un cadavre. Le découpage, l'occupation du plan, le tempo, les dialogues : tout est admirable. On pense beaucoup à Tchekhov durant la première heure, puis à Tarkovski. N'ayez pas peur quand le jour revient et qu'on quitte l'ambiance nocturne qui nous berce pendant 1h30 : ce film est un chef-d’œuvre jusqu'au bout !! (Mais seule une minorité de spectateurs appréciera, tant le film rompt avec la plupart des codes habituels du cinéma. Ils en font pour tous les goûts !)
    Domnique T
    Domnique T

    65 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 novembre 2011
    2,5 / 5 parce que comme d'autres, j'hésite entre LE GRAND film et le raté total ...
    Parce que, dès le début du film le metteur en scène fait montre d'une incroyable dextérité pour filmer la nuit … Mais « on s’en appui » une heure ; c’est long !! (avant de voir enfin le jour ...)
    Parce que le silence est superbement filmé, comme savait le faire Antonioni, mais nous en montrer autant tourne à l’exercice de style.
    Parce que les situations désuètes et désarmantes, l’humour et les dialogues parfois furieusement décalés nous font penser à « Fargo » des frères Coen et nous arrachent des rires … trop rares !!
    Parce que à force de nous piéger dans une douce torpeur on s’endormirait … presque. Mais c’est aussi le sujet du film : l’Anatolie n’est PAS une destination touristique !!
    Parce qu’il y a des plans sur les femmes, si belles, que ce sont de vrais instants de grâce…

    Mais c’est lent, c’est long … couillon, que c’est lent !!!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 novembre 2011
    On peut goûter la lenteur métaphysique d'un Angelopous ou le contemplatif d'un Kiarostami, mais on a bien du mal à lutter contre l'ennui que provoque le dernier Ceylan. Difficile ici de retrouver l'émotion de son "Uzak" tant le prosaïsme de l'histoire étouffe les sensations. Les images sont certes très belles, mais il ne se passe pas grande chose entre les hommes et leur environnement (c'était la force des précedents Ceylan) : on reste en huis-clos dans une voiture ou dans une grange. Du coup, on est pris en otage par une enquête soporifique et par la trivialité du quotidien. Quant au constat d'une gabgie kafkaïenne de la police, il est grossièrement éculé. Tout comme cette lassitude existentielle qui tient d'avantage de la pose auteuriste que de l'humanité d'un regard (N'est pas Tarkovski qui veut !). La seule chose surprenante dans cette histoire très masculine, c'est la vision de la femme : elle abandonne (le médecin largué), se venge égoïstement (le procureur dont la femme s'est suicidée) ou elle trahit (la femme de la victime)... ou alors c'est une vierge forcément irréelle. Lapsus ?
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 novembre 2011
    Si j'en crois la presse et les spectateurs ayant publié une critique, ce film est un chef d'oeuvre. Malheureusement je n'ai pas accroché du tout et j'ai subi 2h37 d'un ennui très profond.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 novembre 2011
    Splendide. Mention spéciale à la beauté des images et à la direction subtile et naturelle des acteurs. Oui: Lent. Comme dans la rue lorsqu'une femme callipyge ondule de la croupe dans un moment dont on aimerait ralentir le mouvement. Ici il s'agit de cinéma, du beau, du bon, et comme c'est un monde à part, il en fait un rythme long, en travail de sape sur l'inconscient, créant le mouvement de balancier obscur du personnage du médecin qui s'avérera le principal, antithèse pourtant du héros, ex citadin, devenu campagnard, récupérant le supplément d'âme qu'un drame indéfini lui avait enlevé, au contact de cette terre et de ses habitants. Mémorable.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 novembre 2011
    LA NUIT : C'est elle qui perd les hommes ( pas bien compris pourquoi une investigation policière démarre dans la pénombre mais passons, la cohérence n'étant pas toujours signe d'art ), elle les rend à eux-même, les dévêt, les repousse contre leurs démons, les répudie, les accepte également, les exalte lorsqu'il s'agit de faire face à la belle figure féminine, exaltante, extatique, déesse de l'obscurité dans un monde figé, dur, et froid. Barbares, primitifs, ennuyants, tristes, profonds, grands, petits, vagues, débiles, aberrants, touchants, dans la nuit qui sont-ils ces hommes, que font-ils ici sur cette vaste terre, atroce étendue d'horreur, que font-ils ainsi à errer malgré eux, à ne jamais se comprendre, à ne jamais se trouver dans l'univers, leur voix qui se perdent dans le temps et l'espace, leurs cris vains, terribles, blafards à travers la brise et le noir, qui sont-ils ? La réponse n'est jamais donnée, ils sont, et c'est bien suffisant, peut-être ne recherchent-ils rien, peut-être ne sont-ils pas grand chose mais ils sont là, tous coupable d'exister, bringuebalant d'un terrain à l'autre, à la recherche d'un cadavre, un mort, leur futur sans doute, inévitable, qu'ils recherchent sans le savoir. Et puis parfois il y a ces quelques joies, furtives, quelques soleils dans la morne existence, si éphémères, si rapides que les saisir n'y changerait rien, ils disparaissent, aussi vite qu'ils sont venus et retournent dans la nuit, accablante, immense monstre difforme phagocytaire. Alors ils s'arrêtent, se désaltèrent à la source de leur tristesse, tentent de prendre le bon côté des choses, de voir autre chose même dans la torpeur la plus sourde, le plus long silence. « Il était une fois en Anatolie » c'est l'intrusion de la nuit dans elle-même, de l'homme dans l'homme et dans son abime. Hélas, hélas la musique, le bruit apparaît, hélas...
    LE JOUR : Et le voici, libérateur d'une certaine façon, salutaire, bousculant l'action, l'innervant, un peu plus vif, plus rapide, moins profond, plus fade. Les hommes se rangent, redeviennent leur propre matérialité, atteignent la source mais ne s'y abreuvent plus, il n'y a plus rien dans ce jour qu'une réalité à détruire et une nuit à atteindre. Car oui, il a tout tué, cette pâle lumière obscure, elle a tout tué, elle a atteint au cœur la vérité et l'y a substitué de sa beauté dévastatrice. Le soleil réel est ennuyant, il se centre, il oublie, il appelle au sommeil. Que sont devenus ces êtres absurdes ? Follement, ils ont survécu à la nocturne aspiration floutée et ici, à présent, s'écorchent et s'enfuient dans l'éclairage étrange de cette aube malsaine. Il n'y a plus rien à faire, plus rien à chercher, le jour est un tueur avide, sans pitié, érigeant les hommes face à leur pauvre condition. Ce n'est plus important, l'art s'est dissipé, la photo, l'esthétisme, la poésie, le souffle et la chair, les voix et les vides, la douleur et l'absurde, la soif et la faim. Le jour, ce n'est qu'une résolution, un moyen d'appuyer sur le visible, sur l'ennui, hélas, hélas.
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2011
    La partie nocturne de ce Il était une fois en Anatolie représente exactement ce que j'aime au cinéma : un temps suspendu, une universalité, une esthétique et un mystère. Cette quête du cadavre avec ces autres personnages qui se dévoilent petit à petit, tous plus ou moins coupables de quelque chose, ce huis clos des véhicules aussi absurde que sans fin prévisible, ne dure en fait que 37 kms, pendant lesquels tout s'installe. Puis se produit une étape dinatoire dans un village où les hommes révèlent un peu plus de leur humanité ou leur inhumanité. Et là, la beauté de la femme apparait et cette apparition contient tout du drame des hommes, des dégâts qu'ils peuvent faire en son nom, des dégâts que plusieurs des hommes présents ont déjà faits en son nom. Et le jour se lève, et la vie normale reprend son cours, avec une longue séance de dissection. Cette dernière partie m'a nettement moins intéressée, je l'ai trouvé beaucoup plus faible esthétiquement et au niveau de la narration. Et je suis sortie agacée de n'avoir ni compris pourquoi l'homme a été tué, ni pourquoi un de ses amis s'est accusé du crime. Mais, en mettant ces agacements de coté, ce film reste un fim très beau et original.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    28 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2011
    comme une fille de la campagne, qu'on trouverait diablement jolie à la lueur des bougies, telle une apparition miraculeuse, mais au réveil, à la lumière crue du petit matin blème, sans fard, qui n'en finit pas de se trainer, il se révèle qu'on avait peut-être un peu idéalisé, qu'on s'était peut-être un peu laissé abuser le regard, emporté par le climat fantastique, d'une nuit blanche un peu particulière...
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2011
    Nuri Bilge Ceylan fait montre d’exigence avec son scénario, sa mise en scène ainsi qu’avec son public potentiel. Soit on accepte le parti pris scénaristique adopté et on se laisse petit à petit gagner par l’ambiance particulière qui se dégage de ce film, soit on reste opaque face à la description de cette enquête policière qui, comme l’arbre cachant la forêt, recèle et révèlera des vérités insoupçonnées là où on ne les attendait pas. La première et très (trop) longue partie du récit, contée en mode nocturne, peut rebuter et lasser mais lorsque la lumière du jour paraît dans la seconde, le film atteint dès lors sa totale plénitude et prend tout son sens. Les acteurs sont tous excellents notamment ceux qui interprètent les rôles du procureur et du docteur. Certains plans du film sont d’une beauté à couper le souffle.
    negsa
    negsa

    6 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 novembre 2011
    Ce film est insupportable à plusieurs titres :
    - manque de la plus infime subtilité psychologique : chaque personnage est enfermé dans un "personnage" justement qui n'a même pas vocation à être archétypal, mais se contente de tourner à l'intérieur d'un "moi" réduit à une caricature sombre et ultra limitée.
    - l'intrigue manque de la plus infime crédiblilité : comment un chef de la police pourrait-il sérieusement être écoeuré et littéralement "péter les plombs" quand il voit qu'on a attaché la victime d'un meutre après l'avoir tué? Comment un procureur pourrait-il ne pas s'être interrogé sur les conditions réelles du décès de sa femme pendant des dizaines d'années? Car oui - et sans vouloir trahir une des ficelles grossières du récit, nous comprenons, au détour d'un de ces clins d'oeil lourdauds qui émaille le film qu'il parle de sa femme quand il évoque une femme sublime qui avait eu la prémonition de sa mort...
    - la première partie du film pourrait faire penser à une espèce de "road movie" métaphysico-existentiel, ayant pour prétexte une enquête policière, où entre tours et détours, au milieu des steppes on s'égare... Ok, je prends et même avec plaisir d'autant que la photo est magnifique... Mais ce qui aurait pu devenir une quête involontaire, aérienne, perturbante se transforme en une accumulation de poncifs où sont assénés tous les clichés sociaux : le procureur - incarnation du pouvoir - est paternaliste, le flic - l'homme de terrain - est bourru mais pas mauvais, le docteur - le plus jeune de la bande - est encore hésitant, le soldat - un peu con - est obsédé par les distances... Tous ressemblent à ce qu'ils sont et les quelques zones d'ombre qui les entourent prêtent à sourire car la nuit qui les entoure est trop vaste pour l'étroitesse de leur veston.
    - la seconde partie du film est juste... longue, longue et sans aucun intérêt : les personnages restent sur leur position, chacun bien au chaud dans sa miniscule boîte et dans un dernier soursaut narratif, on voit un légiste traffiquer son rapport pour ne pas faire porter aux coupables du meurtre la culpabilité d'avoir enterré un homme vivant : oh la la la la... Mais quelle leçon de vie, il existerait donc différents niveaux de réalité et de vérité... vite un doliprane et une tisane pour digérer autant de profondeur!

    Je ne vois d'autres raisons au succès de ce film que son caractère atypique dans le paysage cinématographique; une espèce d'antithèse du cinéma américain... Malheureusement tout cela n'a jamais fait un bon film...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 novembre 2011
    je n'ai absolument rien compris à ce film, j'aimerais que l'on m'explique ! je me suis ennuyée à mourir. pourquoi ce grand prix à Cannes ? il faut sans doute être un cinéphile averti pour comprendre !!!
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