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Un visiteur
5,0
Publiée le 21 janvier 2012
Film sublime qui m'a d'autant plus touché et émus que je suis arménien. Quête d'un cadavre caché en terre d'Anatolie... cadavre qui hante les esprits de ces représentants de la société turque... La vérité surgira-t-elle à l'issue de l'autopsie ?
Vraiment très très lent, mais quelle beauté dans les lumières. La partie dans la nuit est fantastique, le reste traîne en longueur. Une belle expérience.
"Il était une fois en Anatolie" est bon mais long. L'histoire et le scénario sont bien mêlés à la réalisation et au bon jeu des acteurs. Malgré tout, il reste un long-métrage parfois difficile à comprendre et quelque peu ennuyeux. Il n'empêche que l'ensemble est d'un niveau convainquant et qui présage de très bonnes choses pour le futur du cinéma turc.
je pense que c est un film d intrigue spectaculaire car il n y a pas de fin et on ne sait pas reellement histoire precise.
quand je sors du cinema d habitude je me dis j ai aime mais la depuis des heures je me pose des questions car il y a tellement de message dans le fim a travers le paysage histoire des personnages principales et ce meutre j essaye toujours de savoir le lien. je lis les avis des spectateurs mais chacun interprete differament.
je pense que le silence des personnages et leurs histoires montrent bien obscurite en eux meme comme ceylan la montre par la couleur du film. seulement a la fin on a vu le jour pour avoir un semblabe de verite.
Le crépuscule sur les collines d’herbe rase, puis les fontaines dans la lumière des phares… Le vent fait bruire et bouger la nuit qui s’étale, paresseuse mais orageuse, une pomme roule dans le ruisseau, comme la vie : à la fois lourde et légère, elle coule insouciamment, et tout à coup quelque chose d’imperceptible l’arrête dans sa course… Dans cette nuit d’errance, on ne sait pas trop ce qu’on cherche au début… mais au bout du compte, chacun va trouver en lui ce qu’il n’aurait pas forcément voulu y trouver… Nuri Bilge Ceylan nous raconte la vie noire et complexe comme un conte lent, un voyage dans l’esprit des personnages gris, sombres et pluvieux qui se dévoilent par petits pans et évoluent au cours de la nuit vers un peu plus de conscience et un peu plus d’humanité, émaillant son film de moments magiques et superbes : balayage dérisoire des bidonvilles, moineaux et rubans de prière, et surtout Cemile portant le thé et la lumière, lumineuse elle-même dans la rusticité des hommes…
L’intrigue n’avance pas vraiment puisqu’il s’agit d’une nuit et d’un matin. C’est un prétexte pour dérouler une magnifique nature sauvage et vierge où évoluent très (trop ???) lentement les trois véhicules de la loi. C’est surtout une occasion de montrer la misère humaine, tant matérielle qu’émotionnelle. Tous les personnages semblent embourbés dans le monde de la mort. Le plus chanceux (l'inspecteur) a un pied dans le vivant sinon tout est assez glauque. Pourtant, au milieu de ces drames humains, des situations burlesques, salvatrices, détendent un peu l’atmosphère rappelant que c'est aussi la vie : en dépit des atrocités, the show must go on.
Si la première partie du film arrive a captiver nos regars et nos oreils avec une scène initiale superbe: d'une fenêtre de saleté on penettre dans ce film qui nous présente des hommes perdus dans la nuit turque, dans ce qui les dépassent et les placent face a leur contradictions: le policier se voit contraint de ligoter un cadavre, geste qu'il avait hautement dénoncer 5 min avant. Malheureusement, comme la pomme qui glisse dans le ruisseau pour se retrouver bloqué, le film qui prenait une ampleur philosophique perd de son hypnotisme iréel pour en revenir à une réalité plutot lourde et pesante dans la lumière aveuglante du jour.
J en viens et je fais parti de ceux que le film a "hypnotisé" au point d assomer .Sur le journal c était pourtant marqué "thriller" et primé grand prix du jury au plus grand festival du monde, .C est un rythme très lent et bien que les personnages soient profonds et les plans intenses je n ai pas adhérer au projet. Reste la découverte de la Turquie profonde.Bref, faut adhérer au genre, a reserver aux puristes et intellectuels
Un film qui ne peut pas laisser indifférent ! Ou, comme certains, on le trouve « sublime », « magnifique », « envoûtant », ou on le trouve chiant comme un jour de pluie, en hiver, … en Anatolie du Nord ! Je fais, hélas, partie de la seconde catégorie et bien que ce film ait incontestablement du caractère, je n’y ai vu que peu de qualités ! Donc j’ai admiré quelques images splendides, bien léchées et tout, quelques très rares passages, soit émouvants, soit drôles, toujours bien joués (mais le gros plan permanent sur le poil de barbe devient fatigant !) puis j’ai passé le reste du temps (plus de deux heures) à regretter quelques films splendides que j’avais vus récemment ! Et à m’interroger sur la réaction compulsive de certains cérébraux à considérer que toute grande œuvre doit être emmerdante à mourir !
Je suis assez mitigé concernant Il était une fois en Anatolie surtout que sur le papier je pouvais déjà me préparer à hurler au chef d'oeuvre. Pour commencer je citerais l'indéniable qualité du film, c'est sa force visuelle. La première partie du film (la plus longue) est magnifique. La photographie est impressionnante dans ce décor où l'action de nuit est éclairée à la seule lumière des phares de voiture, certains plans sont de véritables tableaux. L’atmosphère nocturne de cette première partie est très plaisante, la mise en scène fait un peu penser à du Kiarostami, c'est bien réalisé dans l'ensemble. La deuxième partie plus classique reste tout de même assez correcte sur le plan artistique mais une scène reste tout de même très impressionnante avec une utilisation glaçante du hors-champ.
Mais après je ne saurais pas dire, ce film m'a laissé un peu de côté. Je n'ai pas vraiment vu où Ceylan, que je découvrais ici, a voulu en venir. On sent bien la volonté de peindre des âmes en perte de repères, isolés dans ces paysages vides et silencieux. Mais l'intrigue m'a paru confuse, je n'ai pas eu l'impression de me retrouver devant un film totalement maîtrisé. L'interprétation reste correcte, seuls deux rôles ont vraiment su captiver mon attention. Celui du suspect et celui du docteur, à vrai dire ce sont les deux rôles les moins caricaturaux. Après j'ai des doutes aussi concernant l'image de la femme dans ce film. Celles-ci trahissent, abandonnent... Bon je cherche peut-être un peu la petite bête mais ça m'a paru assez douteux. Le film a des qualités, une ambiance convaincante, un visuel superbe mais je trouve qu'en fin de compte ça ne mène pas à grand chose et que la deuxième partie reste assez conventionnelle. Je ne pense pas que ce film ait volé son grand prix à Cannes même si je trouve que d'autres films l'auraient mérité davantage. Ca reste une oeuvre correcte, loin de toute esbroufe mais je ne suis pas forcément rentré dedans.
Nuri Bilge Ceylan est, depuis Climats, l'un des metteur qui m'impressionne le plus. Beaucoup d'attente pour ce Grand Prix du Jury millésime 2011 à Cannes, évident! Le résultat est encore une fois d'une grande maîtrise d'écriture, de technique qui en fait un véritable film artistique d'artiste/artisan. Le film est difficile. Pourtant on comprend que la lenteur magistrale du récit est nécessaire au propos et subliment orchestrée. J'en sors néanmoins, contrairement à Climats, éprouvé, heureux d'être arrivé au bout avec l'envie de le disséquer, de le ré-étudier, d'aller au coeur du travail de l'équipe technique.
Nuri Bilge Ceylan met en scène les trois acteurs principaux de la résolution d'un assassinat soit un inspecteur, un procureur ainsi qu'un médecin légiste. Le film se subdivise en plusieurs parties de durées différentes, où chacun de ces "acteurs" revêtira le rôle de meneur (de metteur en scène?). Le relai entre ces différentes étapes s'effectue avec fluidité et brio.
La première partie mettant en scène le policier prend la forme d'un jeu de piste pour retrouver le corps du défunt. Avec une pointe d'humour, Ceylan introduit ses "acteurs" et nous laisse entrevoir leurs failles, leurs particularités. Les autres parties vont confirmer ce parti pris tout en effectuant une belle leçon de mise en scène puisque que l'un des fils conducteur du film est de savoir qui mène les débats et dirige l'enquête. Ceylan répond à cette question avec une classe et un Humanisme qui culmine dans cette conclusion subtile et noble. Un réel chef-d’œuvre!
Un film étrange, très lent et en même temps prenant notamment dans une scène où l'un des personnages principaux se rend compte qu'il a vécu pendant un bon moment dans l'illusion.
Il n'est de pureté qu'au ciel ou en enfer, paraît-il... Ce film déconcertant peut tout aussi valablement être considéré comme "génial" (certains ici le montre bien) ou "proprement assommant" au sens propre comme au figuré. La manière dont je suis "entré" dans ce film est symbolique: le caissier du cinéma s'est trompé de salle et malgré tout je suis resté tout en me demandant à plusieurs reprises s'il ne fallait pas que je sorte... A la fin je lui ai signalé la chose en lui disant, alors qu'il s'excusait "C'est trop tard, tout est consommé, ce film est une purge..." Positif, négatif ? je ne suis pas sûr au bout du compte de la réaction de mon cerveau et de mes intestins, ceux qui ont vu la -longue- scène finale du film me comprendront, ou pas.