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Un visiteur
4,0
Publiée le 13 janvier 2012
Le crépuscule sur les collines d’herbe rase, puis les fontaines dans la lumière des phares… Le vent fait bruire et bouger la nuit qui s’étale, paresseuse mais orageuse, une pomme roule dans le ruisseau, comme la vie : à la fois lourde et légère, elle coule insouciamment, et tout à coup quelque chose d’imperceptible l’arrête dans sa course… Dans cette nuit d’errance, on ne sait pas trop ce qu’on cherche au début… mais au bout du compte, chacun va trouver en lui ce qu’il n’aurait pas forcément voulu y trouver… Nuri Bilge Ceylan nous raconte la vie noire et complexe comme un conte lent, un voyage dans l’esprit des personnages gris, sombres et pluvieux qui se dévoilent par petits pans et évoluent au cours de la nuit vers un peu plus de conscience et un peu plus d’humanité, émaillant son film de moments magiques et superbes : balayage dérisoire des bidonvilles, moineaux et rubans de prière, et surtout Cemile portant le thé et la lumière, lumineuse elle-même dans la rusticité des hommes…
... Que dire de ce film ... N'aurais-je pas compris l'intrigue ou suis-je trop terre à terre... A part une photographie soignée et de très beaux cadrages et paysages, je n'ai pas retenu grand chose de ce film long, trop long et lent, très lent... Le jeux d'acteurs permet de ne pas s'endormir, mais vraiment déçu par ce film...
J en viens et je fais parti de ceux que le film a "hypnotisé" au point d assomer .Sur le journal c était pourtant marqué "thriller" et primé grand prix du jury au plus grand festival du monde, .C est un rythme très lent et bien que les personnages soient profonds et les plans intenses je n ai pas adhérer au projet. Reste la découverte de la Turquie profonde.Bref, faut adhérer au genre, a reserver aux puristes et intellectuels
Comme pour chacun de ses films Nuri Bilge Ceylan multiplie les pistes et les thématiques au risque parfois de nous perdre. C'est bien le cas dans ce film qui commence comme un road movie nocturne plus ou moins honirique et qui se termine par une scène d'authospsie d'anthologie spoiler: (le bruits, le sang, les odeurs, je ne vous dis que ça !)
Après reflexion la culpabilité masculine semble être ici le thème dominant. Culpabilité vis à vis des femmes en particulier qui ne sont que des ombres muettes tout au long du film, ombres portant le fardeau de cette société anatolienne que dissèquera si bien Nuri Bilge Ceylan dans l'ensemble de son peuvre cinématographique. "Il était une fois en Anatolie" est un coup d'essai, il fera beaucoup mieux par la suite, en particulier dans les "Herbes sèches" où il saura entreméler plusieurs thématiques sur fond d'une parfaite maitrise de la photo et de la lumière, signature de ses chefs d'oeuvre à venir.
Quand le style contemplatif de Nuri Bilge Ceylan se transforme en road movie policier, le résultat est bien évidemment envoutant. Le réalisateur turc traite à sa manière cette histoire de meurtre, cette plongée dans les errements de l'âme humaine. Lent, profond, ennuyeux sans doute, ce Il était une fois en Anatolie ne saurait laisser insensible. Ses images, magnifiques, marquent une nouvelle étape dans la carrière d'un artiste dont la dimension change à chaque production. Une expérience sensorielle rare.
Dialogue et image très réussi. Dommage que cela soit si lent. Il y a 1 h de trop. Tout ce qui se passe de nuit est magnifique. Ensuite cela devient vraiment ennuyeux et rébarbatif.
Certes les images sont très belles, les paysages impressionnants. Mais ce film est d'un ennui phénoménal, c'est bien la première fois que je quitte un ciné pendant le film tellement il est long et ennuyeux. Sans intérêt : la troupe parle d'éléments sans importance, le film montre des images inutiles à l'histoire (5minutes à regarder un pomme tomber d'un arbre, glisser de la colline, tomber dans l'eau, et continuer son périple dans la rivière, et le tout sans aucune raison). Non vraiment très très déçue. Je vous le déconseille.
Il était une fois la faillite morale d'une équipée en déroute, sans repères, quelque part au fond d'une province nocturne à la recherche d'un cadavre improbable qui se défile de pente en pente de buisson en buisson et laisse au spectateur le choix de se raccrocher à quelques silhouettes maussades et trois voitures fatiguées. Et puis patiemment, comme à son habitude, Nuri Bilge Ceylan, tisse sa toile et son cadre somptueux. D'un meurtre sordide va surgir une autre réalité distillée par les réactions, souvent maussades, de protagonistes qui couvrent toute l'échelle sociale : celle de la crise des repères d'une société patriarcale qui devenue fantomatique n'agit plus que par réflexe (la police, la justice, l'autorité locale) et n'en vient à se questionner sur ses impasses que parce qu'un illuminé la conduit au bout de la nuit par le bout du nez. Pour les uns, les remords fondent derrière un sourire charismatique à la Cary Grant; pour les autres, le futur se dira bien en face, y compris aux femmes et aux enfants, quitte à faire une petite entorse...à la morale
Nuri Bilge Ceylan est, depuis Climats, l'un des metteur qui m'impressionne le plus. Beaucoup d'attente pour ce Grand Prix du Jury millésime 2011 à Cannes, évident! Le résultat est encore une fois d'une grande maîtrise d'écriture, de technique qui en fait un véritable film artistique d'artiste/artisan. Le film est difficile. Pourtant on comprend que la lenteur magistrale du récit est nécessaire au propos et subliment orchestrée. J'en sors néanmoins, contrairement à Climats, éprouvé, heureux d'être arrivé au bout avec l'envie de le disséquer, de le ré-étudier, d'aller au coeur du travail de l'équipe technique.
Film lent, mais sans longueurs, fort, intense. Une pureté et une profondeur dans l'image pour mettre en lumière la complexité et le paradoxe des personnages : de sombres tourmentés entourés de pieds nickelés ! Bravo !
Ce film est déconcertant, il vous plonge au beau milieu d'un conte douloureux. Les plans sont splendides, les scènes sont longues et admirablement jouée. Le rythme lent et saccadé du film transporte le spectateur au plus proche des acteurs. Tantôt comique, tantôt morbide, on ne peut rester insensible devant ce film qui ne pourra pas séduire tout le monde.
Si la première partie du film arrive a captiver nos regars et nos oreils avec une scène initiale superbe: d'une fenêtre de saleté on penettre dans ce film qui nous présente des hommes perdus dans la nuit turque, dans ce qui les dépassent et les placent face a leur contradictions: le policier se voit contraint de ligoter un cadavre, geste qu'il avait hautement dénoncer 5 min avant. Malheureusement, comme la pomme qui glisse dans le ruisseau pour se retrouver bloqué, le film qui prenait une ampleur philosophique perd de son hypnotisme iréel pour en revenir à une réalité plutot lourde et pesante dans la lumière aveuglante du jour.
Bonne histoire, subtile, bons acteurs,... mais il faut vous attendre à voir des plans fixes d'une voiture qui descend un lacet pendant 30 secondes réelles et ce une bonne dizaine de fois dans le film.