Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
gemini-hell
26 abonnés
395 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 8 novembre 2011
Nuri Bilge Ceylan fait montre d’exigence avec son scénario, sa mise en scène ainsi qu’avec son public potentiel. Soit on accepte le parti pris scénaristique adopté et on se laisse petit à petit gagner par l’ambiance particulière qui se dégage de ce film, soit on reste opaque face à la description de cette enquête policière qui, comme l’arbre cachant la forêt, recèle et révèlera des vérités insoupçonnées là où on ne les attendait pas. La première et très (trop) longue partie du récit, contée en mode nocturne, peut rebuter et lasser mais lorsque la lumière du jour paraît dans la seconde, le film atteint dès lors sa totale plénitude et prend tout son sens. Les acteurs sont tous excellents notamment ceux qui interprètent les rôles du procureur et du docteur. Certains plans du film sont d’une beauté à couper le souffle.
Film sublime qui m'a d'autant plus touché et émus que je suis arménien. Quête d'un cadavre caché en terre d'Anatolie... cadavre qui hante les esprits de ces représentants de la société turque... La vérité surgira-t-elle à l'issue de l'autopsie ?
"Il était une fois en Anatolie" est un film long qui prend son temps. Le réalisateur joue avec nos émotions en posant volontairement doucement chaque scène. L'esthétique et les plans caméra sont soignés et les acteurs brillants. Sur la forme, rien à redire, c'est une réussite. Au niveau du scénario, celui-ci s'avère être des plus simple mais avec beaucoup de réalisme et les quelques longueurs du film servent à accentuer l'intérêt du film. Par contre, le réalisateur semble nous laisser sur notre fin sans twist final ni revirement de situation ce qui peut être frustrant après 2h30 de film. De plus des interrogations subsistent encore après la fin du film. A noter aussi l'absence quasi-totale de bande son qui peut en décourager plus d'un.
La première partie nocturne m'a vraiment embarqué, les personnages sont bien travailles et crédibles, les paysages nocturnes sont vraiment beaux et j'ai bien aimé le côté un peu absurde d'aller de lieu en lieu en se faisant balader par le suspect. Bon après le film tire en longueur et la deuxième partie du film est moins intéressante et poétique.
L’histoire est simple : un procureur et un médecin accompagnent un commissaire de police afin de retrouver le cadavre enterré par un suspect. Ce dernier a du mal à retrouver le lieu, vu que cela se déroule la nuit. spoiler: Après 1h30 d’extérieurs nuit, le jour se lève et on trouve le cadavre qui est emporté à l’hôpital pour être identifié par sa femme puis autopsié. Tout ça en 2h30 ! C’est très long avec beaucoup de scènes « inutiles », sans dialogues qui auraient mérité d’être coupées. Tout est dit dans le 1er plan du film où la nature de l’image varie suivant la focale de la caméra... En fait, cela n’est pas un film policier, l’enquête sert de prétexte à décrire des personnages médiocres, ne pensant qu’à leurs petits intérêts :spoiler: le commissaire à l’épouse acariâtre et à l’enfant sous traitement médical, le médecin, divorcé depuis 2 ans et sans enfant, le procureur dont la femme s’est suicidée, le maire d’une commune (où ils font halte pour dîner) cherchant à financer une morgue et la personne de la morgue, mécontent de la médiocre qualité de ses instruments pour autopsier . La longueur peut se concevoir mais autant adopter le format du feuilleton, à la manière de l’excellente série britannique « Broadchurch » (2013) qui mélange brillamment enquête policière et étude sociologique d’une petite ville côtière du Dorset. Seule la mise en scène sauve le film qui ne mérite pas toutes les louanges de la critique internationale. Quant au titre, il peut induire en erreur car on est très loin du souffle épique de « Il était une fois dans l’Ouest » (1968) et de « Il était une fois en Amérique » (1984) de Sergio Leone. .
On peut goûter la lenteur métaphysique d'un Angelopous ou le contemplatif d'un Kiarostami, mais on a bien du mal à lutter contre l'ennui que provoque le dernier Ceylan. Difficile ici de retrouver l'émotion de son "Uzak" tant le prosaïsme de l'histoire étouffe les sensations. Les images sont certes très belles, mais il ne se passe pas grande chose entre les hommes et leur environnement (c'était la force des précedents Ceylan) : on reste en huis-clos dans une voiture ou dans une grange. Du coup, on est pris en otage par une enquête soporifique et par la trivialité du quotidien. Quant au constat d'une gabgie kafkaïenne de la police, il est grossièrement éculé. Tout comme cette lassitude existentielle qui tient d'avantage de la pose auteuriste que de l'humanité d'un regard (N'est pas Tarkovski qui veut !). La seule chose surprenante dans cette histoire très masculine, c'est la vision de la femme : elle abandonne (le médecin largué), se venge égoïstement (le procureur dont la femme s'est suicidée) ou elle trahit (la femme de la victime)... ou alors c'est une vierge forcément irréelle. Lapsus ?
Au départ je voulais faire une petite critique live 20 minutes : il ne se passe rien 30 min : il ne passe toujours rien etc etc A un moment je voulais juste qu'il tape le prisionnier pour qu'il y ait un peu d'action...c'est arrivé aux envrion de 45 minutes. Comment décrire il était une fois en anatolie....Déja quand on voit une moyenne si elevée entre la presse et le spectateurs on peut se poser des questions. J'ai souvent priviligié l'avis de la presse (en meme temps vu les blockbusters de merde qui se tapent des avis tres favorables de la part du public, ca se comprend) mais la petit a petit, je commence a me remettre en question....Lorsqu'un film est si lent si plat (et en plus je l'ai vu en V.O l'horreur), avec un synopsis pareille (qui avait l'air donc bien) j'essaie de me demander a quoi ca aurait ressembler si ça avait un film américain, je suis sure que ça aurait 10 000 fois mieux plus rythmé, sans pourrait autant avoir des voitures qui pètent partout mais déjà bcp moins difficile a suivre.Mais on est en europe, et plus c'est un film turc peut etre que le manque de moyens est remplacé par des blablas incessant ( je rapelle je l'ai vu en vo!) ou peut etre je n'ai rien compris a la vision de l'auteur et ce n'est pas mon genre de film. Il n'empeche que je n'ai pas aimé ce film et son ton et que j'en suis a la moitié et je me demande si il faut mieux continuer ou arreter parce la je me fais vraiment très ch*er
J'ai vraiment beaucoup de mal à comprendre les critiques dithyrambiques qu'on peut lire sur ce film. Il faut d'abord se farcir une heure trois quarts de route et de haltes diverses, c'est très très très long et ennuyeux. Le seul point qui paraît indiscutable, c'est la maîtrise technique, le cadrage et l'éclairage au top. Mais à part ça... Seul moment magique, la scène du thé. Puis l'ennui reprend, jusqu'à la fin. Une dure épreuve !
Si j'en crois la presse et les spectateurs ayant publié une critique, ce film est un chef d'oeuvre. Malheureusement je n'ai pas accroché du tout et j'ai subi 2h37 d'un ennui très profond.
Nuri Bilge Ceylan met en scène les trois acteurs principaux de la résolution d'un assassinat soit un inspecteur, un procureur ainsi qu'un médecin légiste. Le film se subdivise en plusieurs parties de durées différentes, où chacun de ces "acteurs" revêtira le rôle de meneur (de metteur en scène?). Le relai entre ces différentes étapes s'effectue avec fluidité et brio.
La première partie mettant en scène le policier prend la forme d'un jeu de piste pour retrouver le corps du défunt. Avec une pointe d'humour, Ceylan introduit ses "acteurs" et nous laisse entrevoir leurs failles, leurs particularités. Les autres parties vont confirmer ce parti pris tout en effectuant une belle leçon de mise en scène puisque que l'un des fils conducteur du film est de savoir qui mène les débats et dirige l'enquête. Ceylan répond à cette question avec une classe et un Humanisme qui culmine dans cette conclusion subtile et noble. Un réel chef-d’œuvre!
Avec un vague et agréable souvenir d'Uzak et un sentiment mitigé concernant Les Climats, les deux seuls films de Ceylan que j'avais eu l'occasion de voir auparavant, je n'avais aucune idée du choc que j'allais recevoir avec son dernier film en date : Il était une fois en Anatolie. Un titre résonnant comme une promesse, qui fut pour moi tenue. L'entrée en matière, pure expérience sensorielle à la limite du fantastique, est une errance nocturne qui occupe les deux tiers du film, et entrelace les caractères avant d'exploser lors d'une scène suspendue, apparition à la fois banale et angélique de la première femme du film. Alors le jour se fait, et c'est maintenant l'homme qu'il faut affronter, avec ses doutes, ses passions douces ou perdues. Expérience cérébrale et sensitive, Il était une fois en Anatolie se permet en plus, et surtout, d'être sans cesse traversé d'un humour toujours aux aguets, et qui permet au film de ne pas porter son rythme particulier et sans attaches comme un poids, mais comme un libre canevas sur lequel se trace un voyage merveilleux.
Première image : une vitre. Floue. Derrière, des personnes discutent. Le flou disparaît peu à peu, lentement, très lentement. Et la vitre est franchit par la caméra, tout aussi lentement. Ceci pourrait résumer le film de façon très schématique. Toute a question tourne autour de la vérité, à travers sa quantification par les personnages. Divisé en 2 parties bien distinctes, l'une se déroulant intégralement de nuit, très lente, une mise en abîme grandiose et brillamment filmée amenant une deuxième partie qui se pose en conclusion infinie, l'autopsie. La présentation est parfaite : elle se fait par un plan large stabilisé englobant une portion de collines plates et désertes avec une petite fontaine à gauche, ce qui pose le cadre en rapport avec l'objet du film (de la grandeur labyrinthique de l'Anatolie représentant les méandres dans lesquels se perdent les réflexions des personnages), puis le « convoi » de voitures arrive doucement et tout les personnages sortent, s'étalant sous nos yeux. Puis l'interrogatoire commence, et les enjeux du films sont posés, en simple : qu'est-ce que la vérité ? Chacun pourra y voir différents aspects existentiels à étudier selon son niveau de lecture, et en tirer un questionnement ou des réponses. Car ce film est grand. Filmé à la perfection. Que ce soit au niveau de l'image qui est travaillée avec un perfectionnisme rappelant Kubrick (n'ayons pas peur d'utiliser de grands noms en guise de comparaison), dans l'organisation de chaque plan choisis avec un soin méticuleux, où dans les mouvements de caméra, très lent et effectués avec une stabilité, on reconnaît la marque du vrai film de cinéma. Avec un rythme extrêmement lent, propre à effrayer les cinéphiles novices et démarquant cette œuvre dans une catégorie restreinte des films qui dérogent à leur conditions de cinéma tel que le grand public l'entend, c'est à dire de produit commercial brut ou tout au plus de divertissement exquis. La profondeur de la réflexion y est trop importante et trop ancrée dans cette étude. Car c'est une étude, une étude mise en avant par le cinéma, car le réalisateur sait utiliser avec excellence ce support pour donner des dimensions autrement impossibles à atteindre et une approche unique, cela crève les yeux. Les acteurs, tous inconnus de par chez nous, sont des éléments qui prennent racine dans l'œuvre et qui en sont indissociables. Au de-là de leur prestation, il y a leur physionomie qui est pris en compte et l'assimilation inconsciente que l'on en fait. Il faut voir ce film pour comprendre. Mais tout l'intérêt ne se résume pas que à du questionnement de haut niveau, non. Il est habité d'émotions indescriptibles et figées. La vue du chien aboyant au dessus du corps de son maître. Le regard de l'enfant face au meurtrier. La scène où la femme du maire « apporte la lumière ». Les dialogues ressemblent de loin à du Tarantino lors des premières causeries des flics en voiture, mais petit à petit on passe sur des registres où les mots n'expriment plus rien. Tout le sens devient caché, tout comme la réalité. Les statuts sociaux des personnages induisant des rapports entre eux sont eux aussi fortement moqués, et une ironie mordante voit le jour lors de la deuxième partie. On a donc là une œuvre riche de sens, une vraie étude, du cinéma de haute zone, un classique dans sa forme, mais qui sera bien vite oublié et rejeté par le grand public, un trésor à réserver à ceux qui cherchent bien et qui se donnent des raisons d'aller au cinéma plus intellectuelles que d'autres.
Vu le concessus de la presse, quasi unanime sur ce soit disant 'chef d oeuvre', j etais impatient de le voir. En verite, seuls les amateurs de branlette intellectuelle devant une toile contemplative, trouveront leur bonheur. Le film est interminable, les rares intrigues et les pseudos questions philosophiques, m auraient peut etre interpellees davantage, dans un film moins long, moins lent; moins... pretentieux. Une partie de la salle pleine a quitte la salle avant la fin. J ai regrette de ne pas en avoir fait autant !
"Il était une fois en Anatolie", c'est l'autopsie d'un pays en transition, dont les plaines s'étendent comme un corps nu et meurtri. Intéressant. Un peu dommage toutefois que le film se clot sur une intrigue psychologique aussi inutile que pesante.
L’intrigue n’avance pas vraiment puisqu’il s’agit d’une nuit et d’un matin. C’est un prétexte pour dérouler une magnifique nature sauvage et vierge où évoluent très (trop ???) lentement les trois véhicules de la loi. C’est surtout une occasion de montrer la misère humaine, tant matérielle qu’émotionnelle. Tous les personnages semblent embourbés dans le monde de la mort. Le plus chanceux (l'inspecteur) a un pied dans le vivant sinon tout est assez glauque. Pourtant, au milieu de ces drames humains, des situations burlesques, salvatrices, détendent un peu l’atmosphère rappelant que c'est aussi la vie : en dépit des atrocités, the show must go on.