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    Il était une fois en Anatolie
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    3,4
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    114 critiques spectateurs

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    Moorhuhn
    Moorhuhn

    143 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 décembre 2011
    Je suis assez mitigé concernant Il était une fois en Anatolie surtout que sur le papier je pouvais déjà me préparer à hurler au chef d'oeuvre. Pour commencer je citerais l'indéniable qualité du film, c'est sa force visuelle. La première partie du film (la plus longue) est magnifique. La photographie est impressionnante dans ce décor où l'action de nuit est éclairée à la seule lumière des phares de voiture, certains plans sont de véritables tableaux. L’atmosphère nocturne de cette première partie est très plaisante, la mise en scène fait un peu penser à du Kiarostami, c'est bien réalisé dans l'ensemble. La deuxième partie plus classique reste tout de même assez correcte sur le plan artistique mais une scène reste tout de même très impressionnante avec une utilisation glaçante du hors-champ.

    Mais après je ne saurais pas dire, ce film m'a laissé un peu de côté. Je n'ai pas vraiment vu où Ceylan, que je découvrais ici, a voulu en venir. On sent bien la volonté de peindre des âmes en perte de repères, isolés dans ces paysages vides et silencieux. Mais l'intrigue m'a paru confuse, je n'ai pas eu l'impression de me retrouver devant un film totalement maîtrisé.
    L'interprétation reste correcte, seuls deux rôles ont vraiment su captiver mon attention. Celui du suspect et celui du docteur, à vrai dire ce sont les deux rôles les moins caricaturaux. Après j'ai des doutes aussi concernant l'image de la femme dans ce film. Celles-ci trahissent, abandonnent... Bon je cherche peut-être un peu la petite bête mais ça m'a paru assez douteux.
    Le film a des qualités, une ambiance convaincante, un visuel superbe mais je trouve qu'en fin de compte ça ne mène pas à grand chose et que la deuxième partie reste assez conventionnelle. Je ne pense pas que ce film ait volé son grand prix à Cannes même si je trouve que d'autres films l'auraient mérité davantage. Ca reste une oeuvre correcte, loin de toute esbroufe mais je ne suis pas forcément rentré dedans.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 août 2017
    Une réalisation déroutante, tout simplement parce que nous passons par de rares moments de grâce qui se confondent avec la lenteur et le vide alentours. Il n'y a pas de contemplations, certainement pour dénoncer la monotonie de l'anatolie..mais je n'y vois aucun intérêt pour le spectateur. Ce film n'est pas accessible pour tout le monde, et même le public visé n'est pas rassasié. Pas convaincu !
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2014
    Nuri Bilge Ceylan décèle avec talent les émotions qui parcourent les hommes face à la confrontation avec le mal : entre lassitude du travail policier, volonté de bien faire, répulsion et empathie, les personnages d’"Il était une fois en Anatolie" sont des individus pétris d’humanité dont le seul désir est d’être entouré de douceur – cf. l’apparition d’une belle jeune femme au milieu d'hommes – mais qui ont pour seule compagnie l’âpreté du monde. Le paysage est vaste, les collines et les champs toujours identiques, et ils ne sont rien au milieu de tout ça. Pour tromper l’ennui, ils en viennent à parler de leurs vies, leurs souvenirs ou plus prosaïquement des conditions à respecter pour que l’enquête soit en règle. Et c’est ainsi qu’un film minimaliste devient une grande odyssée métaphysique : sans avoir connu la sublime femme décédée dont parle le procureur, elle s’incarne dans les esprits et on imagine sans peine sa douleur lors de la mort, douleur encore présente et qui s’intensifie même au cours des dialogues avec le docteur. Ainsi, une nuit et une matinée en compagnie d’une poignée d’officiels met à jour toutes leurs faiblesses et leurs désirs avec une grande subtilité. La somptueuse photographie, augmentant la dimension sensorielle du film, achève de faire d’"Il était une fois en Anatolie" un chef-d’œuvre.
    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2011
    Vous ne connaissez pas l'Anatolie? Eh bien, vous allez la découvrir de jour comme de nuit dans ce
    film de Nuri Bilge Ceylan, l'un des plus remarquables cinéastes turcs d'aujourd'hui. Une enquête sur un meurtre nous conduit à parcourir les paysages à la fois pleins de poésie et terriblement austères de l'Anatolie. La police, la justice (en la personne d'un procureur) et un médecin sont de la partie, constituant une sorte de microcosme de la société civile turque. L'absurde est au rendez-vous, l'humour aussi, le plus grinçant et le plus noir. Merveilleuse scène d'autopsie finale qui, moyennant une économie de moyens impressionnante, parvient à une efficacité exemplaire. Nuri Bilge Ceylan se contente d'un constat très distancé: au spectateur par la suite de gloser et de trouver l'interprétation qui lui semblera la plus juste. Amateurs de films d'action, abstenez-vous: vous risqueriez d'être déçus. Mais si vous êtes portés à la contemplation et à la réflexion, alors ce film est fait pour vous. Et puis les plans - souvent très longs, comme toujours chez Nuri Bilge Ceylan - sont tellement beaux, tellement étudiés, tellement picturaux qu'il est difficile d'y demeurer insensible.
    ericAparis
    ericAparis

    20 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2011
    Installez-vous confortablement et préparez vous à 2h30 de vrai et beau cinéma. Les 2 premières heures du film sont parmi les plus belles qu'il m'ait été donné de voir depuis bien longtemps. A condition de se laisser aller complètement, on est happé par la beauté fulgurante des images, par le travail remarquable sur le son et surtout par ces hommes ordinaires mais qui ont tous un secret ou une douleur qui se révèle au spectateur. Le film est aussi emprunt d'un humour qui laisse éclater quelques éclats de rire inattendus. Un seul regret, et de taille, la dernière partie du film qui se situe en ville. Non qu'elle soit inintéressante, mais elle est frustrante. En tout cas elle l'a été pour moi. Pour moi ce film est un polar, avec un meutre, un suspect, un mystère, un polar qui casse tous les codes du film de genre. Il y'a un suspens grandissant, qui fait qu'on est happé par cette histoire qui ne nous donne des indices qu'au compte-goutte. Et quand arrive le générique, on se dit qu'il manque 5 minutes (ou 1 heure). C'est en fait à nous de nous faire notre propre scénario de ce qui s'est réellement passé avant le meutre. Idée géniale pour certains, frustration extrème pour moi... Mais cette déception ne vient absolument ternir le plaisir monumental de la vision de ce très grand film.
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2011
    Voila un film que je regarderai surement en DVD...Dans le cinéma j'ai eu du mal à me concentrer, trop de monde, trop dur de s'enfermer dans sa bulle parmi cette foule...Donc mon avis est à relativiser...Je dois avouer que j'ai préféré la première partie du film, ces trois voitures dans la nuit qui font des pauses régulières où l'on parle un peu de tout et où l'on promène le suspect... L'ambiance est très lente et l'on a de beaux moments sonores (vent dans les arbres, aboiement lointain des chiens)...Par contre je m'attendais à un travail plus délicat de la photographie..J'aurais aimé aussi un peu de musique ou de chant (un seul passage)...Valeur sûre du film les dialogues vous promènent entre nihilisme et trivialité, entre philosophie et poésie..Ils sont riches de sens et parfois même d'humour (cf la longue litanie médicale quand l'inspecteur se prend pour Clark Gable).... Dire que Ceylan fait là son meilleur film est peut être improbable et j'aurais bien supprimé une demie heure du film (la fin étant plutot longuette) ...L'enquête policière n'est ici qu'une façon qu'a le réalisateur de nous faire percevoir certaines vérités mais ne me semble pas l'essentiel du film...J'ai aimé mais certaines critiques (canal plus) m'ont empêché de rentrer dans le film, bridant ce laisser aller qu'ils jugeaient néfastes au film...Méfions nous des critiques, elles peuvent vous gacher une séance...
    Domnique T
    Domnique T

    65 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 novembre 2011
    2,5 / 5 parce que comme d'autres, j'hésite entre LE GRAND film et le raté total ...
    Parce que, dès le début du film le metteur en scène fait montre d'une incroyable dextérité pour filmer la nuit … Mais « on s’en appui » une heure ; c’est long !! (avant de voir enfin le jour ...)
    Parce que le silence est superbement filmé, comme savait le faire Antonioni, mais nous en montrer autant tourne à l’exercice de style.
    Parce que les situations désuètes et désarmantes, l’humour et les dialogues parfois furieusement décalés nous font penser à « Fargo » des frères Coen et nous arrachent des rires … trop rares !!
    Parce que à force de nous piéger dans une douce torpeur on s’endormirait … presque. Mais c’est aussi le sujet du film : l’Anatolie n’est PAS une destination touristique !!
    Parce qu’il y a des plans sur les femmes, si belles, que ce sont de vrais instants de grâce…

    Mais c’est lent, c’est long … couillon, que c’est lent !!!
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    168 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2011
    Je me suis souvent demandé ce que ressentaient les cinéphiles des années 1960-1970-1980 découvrant en salle les chefs-d’œuvre de Tarkovski, Antonioni ou Bergman. Maintenant, je sais. J'avais tenté de m'intéresser à "Uzak" puis aux "Climats" : en vain (je ferai une nouvelle tentative !). Mais celui-ci, dès le premier plan, vous happe par l'ambiance, la lumière, ces hommes qui errent dans la nuit pour retrouver un cadavre. Le découpage, l'occupation du plan, le tempo, les dialogues : tout est admirable. On pense beaucoup à Tchekhov durant la première heure, puis à Tarkovski. N'ayez pas peur quand le jour revient et qu'on quitte l'ambiance nocturne qui nous berce pendant 1h30 : ce film est un chef-d’œuvre jusqu'au bout !! (Mais seule une minorité de spectateurs appréciera, tant le film rompt avec la plupart des codes habituels du cinéma. Ils en font pour tous les goûts !)
    Jumgeo
    Jumgeo

    28 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2015
    "Il était une fois en Anatolie" est un film teinté d'un absurde dilaté, paré d'un certain nombre de scènes grotesques, parmi lesquels l'oubli d'un sac pour transporter le cadavre, la déclinaison des vertus d'outils modernes pour dépecer le corps. Ces postures décalées, loin d'être cyniques, représentent les parades qu'on adopte contre le vide qui guette - aussi bien spatial que temporel. Il convient d'emplir le temps par des conduites asymétriques - c'est le propre des personnages d'un Beckett - afin de ne pas se laisser engloutir. La seule évocation d'une femme donne au film une orientation particulière, où les souvenirs qui affleurent témoignent de la disponibilité des esprits, de la vacuité des émotions. "Il était une fois en Anatolie" est véritablement un film sur l'oubli : oubli de médicaments (inconcevable), oubli de maintenir l'assassin éveillé. Et, en définitive, un film sur le deuil, qui justifie cette recherche invraisemblable du mort.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 568 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 octobre 2021
    C'est ma deuxième tentative de regarder un film turc et je dois dire que je suis terriblement déçu et se sera surement la dernière. C'est comme s'ils avaient beaucoup de bobines de films gratuites qui traînent et qu'ils enregistraient des choses au hasard et les appelaient des films. Dans celui-ci un meurtre a été commis et la police se déplace en voiture avec le suspect pour localiser le corps. Il n'y a pas de contexte à l'histoire et il n'y a pas de fin non plus à l'histoire si tant est qu'il y ait une histoire pour commencer. C'est juste des conversations stupides et aléatoires l'une après l'autre. C'est comme s'ils faisaient des films juste pour tester ma patience. Celui-ci dure 157 minutes et c'est comme si cela durait trois jours. L'industrie cinématographique est un non-sens absolu. La seule chose qui vaille la peine dans ce film c'est l'apparition d'une belle fille pendant environ deux minutes et pourquoi ont-ils tué le gars et qui l'a tué on n'en sait absolument rien. Donnez-moi une caméra et je ferai quelque chose de mieux que cette absurdité. Dans d'autres films si un type doit aller d'un point A à un point B ils le montrent partir puis montre peut-être un bout du trajet et enfin il arrive au point B. Dans le cinéma turc si quelqu'un doit faire 500 pas ils le montrent faire les 500 pas ce qui est un non-sens absolu. C'est juste un film trop abrutissant pour moi et qui plaira a d'autres sans aucun doute...
    Don Keyser
    Don Keyser

    73 abonnés 1 641 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2012
    "Il était une fois en Anatolie" est bon mais long. L'histoire et le scénario sont bien mêlés à la réalisation et au bon jeu des acteurs. Malgré tout, il reste un long-métrage parfois difficile à comprendre et quelque peu ennuyeux. Il n'empêche que l'ensemble est d'un niveau convainquant et qui présage de très bonnes choses pour le futur du cinéma turc.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 novembre 2011
    LA NUIT : C'est elle qui perd les hommes ( pas bien compris pourquoi une investigation policière démarre dans la pénombre mais passons, la cohérence n'étant pas toujours signe d'art ), elle les rend à eux-même, les dévêt, les repousse contre leurs démons, les répudie, les accepte également, les exalte lorsqu'il s'agit de faire face à la belle figure féminine, exaltante, extatique, déesse de l'obscurité dans un monde figé, dur, et froid. Barbares, primitifs, ennuyants, tristes, profonds, grands, petits, vagues, débiles, aberrants, touchants, dans la nuit qui sont-ils ces hommes, que font-ils ici sur cette vaste terre, atroce étendue d'horreur, que font-ils ainsi à errer malgré eux, à ne jamais se comprendre, à ne jamais se trouver dans l'univers, leur voix qui se perdent dans le temps et l'espace, leurs cris vains, terribles, blafards à travers la brise et le noir, qui sont-ils ? La réponse n'est jamais donnée, ils sont, et c'est bien suffisant, peut-être ne recherchent-ils rien, peut-être ne sont-ils pas grand chose mais ils sont là, tous coupable d'exister, bringuebalant d'un terrain à l'autre, à la recherche d'un cadavre, un mort, leur futur sans doute, inévitable, qu'ils recherchent sans le savoir. Et puis parfois il y a ces quelques joies, furtives, quelques soleils dans la morne existence, si éphémères, si rapides que les saisir n'y changerait rien, ils disparaissent, aussi vite qu'ils sont venus et retournent dans la nuit, accablante, immense monstre difforme phagocytaire. Alors ils s'arrêtent, se désaltèrent à la source de leur tristesse, tentent de prendre le bon côté des choses, de voir autre chose même dans la torpeur la plus sourde, le plus long silence. « Il était une fois en Anatolie » c'est l'intrusion de la nuit dans elle-même, de l'homme dans l'homme et dans son abime. Hélas, hélas la musique, le bruit apparaît, hélas...
    LE JOUR : Et le voici, libérateur d'une certaine façon, salutaire, bousculant l'action, l'innervant, un peu plus vif, plus rapide, moins profond, plus fade. Les hommes se rangent, redeviennent leur propre matérialité, atteignent la source mais ne s'y abreuvent plus, il n'y a plus rien dans ce jour qu'une réalité à détruire et une nuit à atteindre. Car oui, il a tout tué, cette pâle lumière obscure, elle a tout tué, elle a atteint au cœur la vérité et l'y a substitué de sa beauté dévastatrice. Le soleil réel est ennuyant, il se centre, il oublie, il appelle au sommeil. Que sont devenus ces êtres absurdes ? Follement, ils ont survécu à la nocturne aspiration floutée et ici, à présent, s'écorchent et s'enfuient dans l'éclairage étrange de cette aube malsaine. Il n'y a plus rien à faire, plus rien à chercher, le jour est un tueur avide, sans pitié, érigeant les hommes face à leur pauvre condition. Ce n'est plus important, l'art s'est dissipé, la photo, l'esthétisme, la poésie, le souffle et la chair, les voix et les vides, la douleur et l'absurde, la soif et la faim. Le jour, ce n'est qu'une résolution, un moyen d'appuyer sur le visible, sur l'ennui, hélas, hélas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 novembre 2011
    Splendide. Mention spéciale à la beauté des images et à la direction subtile et naturelle des acteurs. Oui: Lent. Comme dans la rue lorsqu'une femme callipyge ondule de la croupe dans un moment dont on aimerait ralentir le mouvement. Ici il s'agit de cinéma, du beau, du bon, et comme c'est un monde à part, il en fait un rythme long, en travail de sape sur l'inconscient, créant le mouvement de balancier obscur du personnage du médecin qui s'avérera le principal, antithèse pourtant du héros, ex citadin, devenu campagnard, récupérant le supplément d'âme qu'un drame indéfini lui avait enlevé, au contact de cette terre et de ses habitants. Mémorable.
    stillpop
    stillpop

    81 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2012
    L'histoire d'un cadavre turc très recherché.
    Le sujet de son précédent film m'était passé en travers de la gorge, et j'avais fait l'impasse sur ce réalisateur, mais il me faut bien convenir qu'il vaut mieux que mes rancœurs mal digérées.
    L'histoire est sans fausse notes, et elle présente son utilité jusqu'à la fin.
    Les acteurs sont extraordinaires, des tronches plus vraies que natures, un "héros" vieux beau qui fait le lien quand les faits sont trop sordides ou trop vulgaires.
    De l'humour, très pays de l'Est (on pense beaucoup au hongrois Bela Tarr pour la lenteur de la caméra et le sérieux de l'intrigue, mais l'humour est plus Georgien).
    Et surtout une caméra magnifique. Avec des prises de vues nocturnes rarement vues au cinéma. Le numérique permet un contraste léger, sans bruit, avec des couleurs contrôlées, mais surtout une impression irréelle d'immersion dans la vraie nuit de nos campagnes. Les cadrages cinémascopes font le reste, superbe et à savourer sur grand écran.
    Quand aux incrustations, car j'imagine qu'il s'agit de prise de vues studio dans les voitures, elles sont plus propres que dans les films hollywoodiens. Même si elles ne sont pas réalistes pour autant.
    Bien sûr, c'est typé film d'auteur, mais ce n'est ni trop long ni trop intello, grâce à l'humour et à un script qui fait la part belle à chaque personnage quand l'on se lasse du précédent.
    Un bel hommage involontaire aux films désenchantés de Sergio Leone et ses destinées solitaires sinon tristes.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    203 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2013
    Ce film est d'une rare finesses psychologique. Chaque personnage se révèle peu à peu. Il est frappant que les motivations des protagonistes sont tout à fait étrangères au meurtre qui sert de fil conducteur. Chacun à ses problèmes intimes. L'humour, parfois noir, n'est pas absent. L'ensemble reste toutefois un peu long et bavard et un scénario plus construit n'aurait pas nui à cette oeuvre très originale, mais le réalisateur s'est visiblement fort peu intéressé à cette affaire criminelle. Seuls ses caractères, servis par d'excellents acteurs, l'ont motivé. Alors on adhère ou on n'adhère pas. Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié certains passages du film, mais il m'a semble tout de même un peu long et lent.
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