Voilà bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de voir un long-métrage japonais au cinéma. Il est même certain que cela aura eu un impact sur l'avis que je me fais de ce petit film très sympathique. Reconnaissable entre mille sur le fond comme sur la forme, le cinéma japonais moderne a su se forger de nombreuses caractéristiques. Parmi ces caractéristiques, on retrouve la notion d'espoir qui revient assez souvent. Ainsi, on pourra, dans I Wish, assister à un spectacle très humain dont cet espoir est justement le pilier. Aucune surprise étant donné le titre original : Kiseki ('miracle' en français). Suite au divorce de leurs parents, deux frères se voient séparés. Six mois plus tard, l'aîné prend l'initiative de se rendre au croisement du nouveau Shinkansen (le TGV japonais) avec ses amis. Sorte de superstition qui voudrait qu'un de nos vœux soit exaucés une fois que deux trains, roulant à la même vitesse, se croisent. À partir de là, on peut d'ores et déjà imaginer qu'I wish regorgera d'innocence et de naïveté sans être aussi écœurant que d'autres œuvres comme le récent Cheval de guerre. Non, la naïveté japonaise a quelque chose d'unique, qui se situe à l'opposé de la guimauve américaine. Ces enfants, joués par de véritables frères -les Maeda Maeda- ont quelque chose de véritablement authentique dans leur jeu. Ils sont très émotifs et pourtant si différents l'un de l'autre. À mon grand regret, je n'ai vu ni Still Walking, ni Nobody Knows, les précédents longs-métrages de Kore-Eda. Par conséquent, je manque de points de comparaison. Mais en s'en tenant aux faits, à ce Kiseki, ce que le metteur en scène a réalisé sur l'enfance est un travail de grand. Car si la première moitié de ce film s'apparente plutôt à un drame social, la seconde pencherait plutôt vers un Stand By Me à la japonaise. Il ne serait d'ailleurs pas étonnant que le classique de Rob Reiner ait servi de modèle sur différents points. Pendant cette partie « drame social », on assiste aux vies, désormais séparées, de ces deux frères, qui parviennent plus ou moins à faire face aux récents évènements. Tandis que le plus jeune, insouciant, a vite réussi à s'adapter à ce changement, il ne se passe pas une journée sans que l'aîné repense, nostalgique, au bon vieux temps. C'est à ce moment là que naît l'idée de la deuxième partie : lui et ses copains imaginent un plan et, chacun regorgeant de souhaits d'avenir, décident d'aller à ce croisement de train dont ils ont entendu parler. Ils seront rejoints, par la suite, par le plus jeune frère et ses amies. Avant ce périple juvénile, ceux-ci feront face à leurs premières expériences du monde adulte. Ils devront se procurer des billets de train en revendant de vieux objets, et surtout(...) La critique complète est disponible sur : http://alex-torrance.over-blog.com/article-i-wish-nos-voeux-secrets-103354864.html