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Septième Sens
87 abonnés
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3,5
Publiée le 31 mai 2013
La famille, voilà un thème auquel le cinéaste Kore-eda se rapporte sans cesse. Après des films comme Nobody Knows et Still Walking, I Wish (le véritable titre peut se traduire par « miracle ») s'inscrit dans la même lignée, même s'il peut sembler plus léger et positif que ses aînés. Les frères Koichi et Ryo ont été séparés après le divorce de leurs parents. Le premier vit dans le sud de l'ile avec sa mère et ses grands-parents, tandis que le second est au nord avec son père, guitariste rock. Tout deux souhaitent se retrouver et réunir leur famille. Propre au cinéma du japonais, les lenteurs et la contemplation viennent dominer ce récit initiatique aux allures de conte. Dans un pays en évolution perpétuelle, on sent l'opposition dominante entre la tradition (fabrication de gâteaux, présence du volcan) et le modernisme (arrivée du TGV). Avec ce décor plein de paradoxes, les enfants prennent la place principale. Filmés à leurs niveaux, le monde semble plein de promesses et d'espoir. Alors qu'ils semblent plus matures que leurs propres parents, les deux frères (également dans la vraie vie) jouent avec une innocence pleine de grâce qui nous émerveille. Même s'il on peut s'étonner qu'ils se soient séparés vu leur complicité, on sent chez eux leur altruisme et la volonté de bien faire. Le croisement des deux TGV symbolise à merveille l'idée de ce film, car c'est à ce moment qu'ils franchissent une étape dans leur vie respective, et qu'ils comprennent ce qu'ils désirent réellement. Naïf, poétique, et parfois mélancolique, I Wish arrive à produire un style qu'on ne trouve pas en occident, mais qu'on aimerait rencontrer plus souvent.
Juste avant, je venais de visionner "tel père, tel fils" du même réalisateur. Vous enlevez le drame de ce dernier et vous obtenez "I wish". Moins prenant, moins percutant, le film en est même souvent chiant. Il faut attendre une heure et quart de bande pour que l'aventure commence réellement, quand ils vendent leurs affaires pour pouvoir se payer le voyage, mais cela arrive que bien trop tard. Je ne regrette pas de l'avoir vu mais il n'est pas du tout indispensable. Deux trois scènes m'ont fait sourire, et les seuls enfants attachants ne sont pas les "héros" de la réalisation. Dommage !
Délicat et sensible ce film de commande est parvenu à dépasser cette contrainte pour nous linviter à partager le quotidien d'une famille séparée ou les 2 freres sont eux aussi divorcés par la décision des parents. On entre dans le monde relationnel des enfants avec des scènes intergénérationnelles particulièrement bien rendues, un petit bémol l'acteur qui joue le cadet a tendance à cabotiner ;on ressent qu'-il recherche la caméra.
Le très respecté réalisateur Hirokazu Kore-eda présente ici l'histoire parallèle de deux jeunes frères séparés par un divorce, qui vivent et ressentent leurs quotidiens de manière différente. La force du film est de le transcrire quasiment intégralement au travers des yeux des enfants, admirables de naturel, ce qui en fait un objet doux et léger malgré les sujets parfois un peu sensibles (problème de famille, difficultés financières, etc...). Ces jeunes héros mettent d'ailleurs en place un plan ingénieux pour exhaucer leurs voeux les plus chers, qui permet à l'histoire de s'élever brillamment en seconde partie, tout en conservant cette simplicité et cette pertinence qui font de "I Wish" une oeuvre remarquable. Elle s'adresse toutefois à un public averti, car il ne s'y passe pas grand-chose de spectaculaire... Quoique...
Joli film de Hirokazu Kore-eda qui ne se lasse pas de pointer sa caméra sur des enfants en nous contant une belle histoire. C'est mignon, des gamins formidables entourés d'excellents seconds rôles. Il ajoute pleins d'éléments de sa propore expérience pour garnir son scénario. Le volcan Sakurajima en toile de fond qui répend ses cendres, le grand père qui cuisine le Karukan (patisserie qui a peu de goût)...C'est un vrai plaisir de suivre l'expédition de ces deux frères séparés qui vont se retrouver avec leurs amis pour tenter un voeu à l'ouverture d'une nouvelle ligne de TGV. La réalisation est impeccable avec de jolis morceaux de musique. J'apprécie son travail, des films agréables pour des soirées familiales...
Deux frères séparés par un divorce se retrouvent avec leurs copains pour réaliser un souhait. Leur quête intime et naïve, sur deux heures interroge dans un premier temps. Où le réalisateur veut-il nous emmener ? Pourquoi ce sentiment de lenteur et de quasi-ennui ? Et puis arrive la dernière partie du film. A partir de ce moment, tout le film prend son sens. On entre dans une dimension qui éclaire tout ce qui s'est passé auparavant. L'émotion nous étreint par surprise, avec trois fois rien. Des enfants perdus qui rencontrent enfin des adultes à leur écoute. Et pas n'importe qui, des grand-parents dont les sentiments affectifs sont eux aussi laissés à l'abandon. Un mensonge et tous se trouvent. Une scène magnifique. On comprend que si nous, spectateurs, avons trouvé le temps long dans la première partie du film c'est que les enfants aussi évoluent dans un quotidien morne, sans gaieté. Les adultes qui les côtoient semblent avoir oubliés leurs joies, leurs rêves (une scène montre une soirée alcoolisée où tout d'un coup ils se souviennent presque). Les dernières minutes du film sont tout simplement sublimes. Une scène, qui dure à peine trente secondes, nous montre des images, des gestes, des moments que les enfants ont vécu pedant leur périple. Et on comprend que ce seront les souvenirs qu'ils en garderont toute leur vie. On a les larmes aux yeux. Et lorsque le train arrive, les voeux s'envolent. Un moment d'enfance iontense, pas si inutile. Génial.
Un divorce et deux frères qui se côtoyaient chaque jour communiquent par portable. Par petites touches musicales et sautillements d'un lieu à l'autre, on met du temps à les différencier... Le mot "audit" dans la bouche du piaffant Ryunosuke sonne bizarrement adulte, son trajet scolaire laisse à penser qu'il est mieux loti que son frère Koichi, gros poupon qui cultive aussi l'adulte en lui, sidéré de vivre au ras d'un volcan qui dépose des cendres sur le linge... Il est impossible d'éviter le rapprochement avec plus invisible, inodore, incolore et bien contemporain au Japon mais si anxiogène qu'on restera sur les papouilles, la complicité des grands-parents venant au secours des géniteurs séparés, ce père laxiste bon copain, cette mère attentionnée faisant partie du décor sans plus... De charmants ébats physiques dont cette longue galopade vers les deux trains à grande vitesse et les voeux crachés au vent qui libèrent d'un futur demandant des pirouettes toujours plus nombreuses. Hirokazu Kore-Eda s'oblige à rester gracieux, enlise les spectateurs (ou les censeurs ?) dans la fraîcheur de l'enfance jusqu'au cou. Las, derrière les gâteaux au goût incertain, se profile l'archipel aux remuantes plaques tectoniques, le marasme socio-économique international, le spectre nucléaire tant passé que récent.
Magnifique film, qui montre une fois de plus la place centrale de Kore-eda Hirokazu dans le cinéma japonais contemporain. Depuis "Nobody Knows", on le sait particulièrement à l’aise avec les enfants. Et le "miracle" (c’est d’ailleurs le titre original du film : Kiseki) se reproduit ici avec les deux frères Kôichi et Ryûnosuke (qui sont également frères dans la vie) et leurs bandes de copains respectifs. Le résultat: une sorte de "Stand by me" à la japonaise, une virée improbable avec pour objectif d’assister au moment fugace où les deux premiers trains rapides qui relient le nord et le sud de l’île de Kyûshû se croiseront à grande vitesse. On le sait: le thème central du cinéma de Kore-eda est l’absence. Elle se manifeste ici par la séparation de ces deux frères, le rêve de l’aîné de réconcilier ses parents et de les voir reprendre une vie de famille. Mais il y a plein d’autres choses aussi, assez nouvelles dans l’œuvre de Kore-eda : l’affirmation par chacun de ces enfants de ses rêves pour l’avenir, l’attention porté à ces riches univers enfantins par rapport au quotidien morne des adultes, le thème de la transmission entre les générations, symbolisé par les gâteaux traditionnels que fabrique le grand-père. Les qualités habituelles de Kore-eda, ancien réalisateur de documentaires, se retrouvent dans l’attention aux détails, dans la capacité à nous faire pénétrer intimement dans le cadre de vie de ses personnages. Le réalisateur prend beaucoup de temps, au début du film, pour nous montrer la vie de cette famille : la ville de Kagoshima, le volcan, l’école, les soirées en famille, les discussions des anciens… Cela peut sembler long, mais il faut se laisser porter : c’est tout l’esprit du Japon du sud qui transparaît progressivement. "I wish" est, très discrètement, un film à ambiance, doublé d’une magnifique parabole sur l’enfance. On attend avec beaucoup d’impatience le prochain film de son auteur !
Un beau petit film sur l'enfance, qui, si il traîne dans sa première partie, vraiment trop longue, prend tout son sens dans la deuxième, petit voyage initiatique de cette bande gamins supers attachants. C'est dans cette 2e partie qu'on retrouve vraiment le réalisateur de Nobody Knows, dans la manière dont il peins ces portraits d'enfants avec justesse et réalisme, fleuretant plus avec la comédie que le drame. Simple, drôle, émouvant.
Un opus symptomatique du cinéma de Kore-eda. Comme à son habitude, le nippon dépeint les situations familiales avec une grande justesse et beaucoup de sensibilité, en s'appuyant sur un casting et un visuel sans failles. Mais comme toujours aussi, la progression dramatique est laborieuse ce qui est d'autant plus dur à supporter ici que les enjeux sont inexistants.
Mélancolie et poésie enfantine ne pouvaient être traitées qu’avec une délicatesse à fleur de peau par le réalisateur du splendide STILL WALKING. Cependant, son nouveau film souffre d’un manque de rythme faisant rapidement passer son public de l’émerveillement à la léthargie. Devant cette belle histoire, mêlant conte de fées et publicité pour les chemins de fer nippons, on suit ces deux frères aussi naïfs que malicieux mais surtout on attend avec impatience leurs retrouvailles car c’est dans la dernière demi heure que naît véritablement la joie de vivre. Ce film d’Hirokazu restera donc parmi les œuvres mineures de sa carrière florissante et pleine de promesses.
J'ai pleuré en regardant I wish. Et pas qu'une fois.
Oh, bien sûr, je vois déjà les ricaneurs et les cyniques qui ne vont pas me rater sur ce coup là, ergotant sur la longueur du film, l'état de mes glandes lacrymales, la paresseuse mise en scène de Kore-Eda, mon coeur d'artichaut dissimulé sous une carapace d'ironie feinte, l'aspect new-age-low-fi du film et mon tropisme pour les films ambitieux, polyphoniques et lacrymaux.
Mais n'empêche, I wish m'a transpercé de part en part, m'éblouissant par moment, m'ennuyant à d'autres, mais ne me laissant pas du tout indifférent.
L'histoire est bête comme chou : deux jeunes frères éloignés l'un de l'autre (l'un vit avec sa mère, l'autre avec son père) imaginent que s'ils font un voeu au moment où deux Shinkansen se croisent pour la première fois sur l'île de Kyushu, ce voeu de réalisera.
Chacun des frères (exceptionnel filmeur d'enfant que ce Hirokazu Kore-Eda) possède sa bande de copain/copines qui eux-mêmes vont pouvoir émettre leur voeu.
Les enfants pourront-ils assister au croisement ? Si oui, leurs voeux se réaliseront-ils ? Le film ménage plus qu'il n'apparaît un vrai suspense, dont le dénouement n'est pas aussi simpliste qu'on le pense. Mais le plus important est l'étau de délicatesse et de justesse dans la mise en scène qui étreint le film, et qui en fait un grand film mineur, en confirmant son réalisateur comme le plus intense du Japon actuel. D'autres films de Kore Eda sur Christoblog : http://www.christoblog.net/
Voilà une bien belle histoire que narre ici Hirokazu Kore-Eda à travers les souhaits et les rêves de ces enfants. Réalisé de mains de maître, "I Wish" comporte ce qu'il faut de poésie mais aussi une certaine naiveté. C'est mignon (parfois un peu niais), agréable,... Bref, un beau qui film dont onr essort heureux à la fin.
Beaucoup d’émotions dans ce film plein d’espoir, particulièrement touchant et drôle en même temps. Porté avec une ingéniosité déconcertante, les deux frères sont absolument merveilleux de bout en bout. Leurs regards respectifs sur le monde m’ont bouleversé. Devant la déliquescence de la vie des adultes le réalisateur leur donne cette force incroyable, celle de redonner une espérance grâce à leur magnifique enthousiasme devant lequel rien ne semble impossible. Même si le film m’a paru un peu long, il n’en reste pas moins une belle découverte et une grande leçon de cinéma toute simple, mais qui fait du bien. http://cinealain.over-blog.com/article-i-wish-nos-voeux-secrets-102161022.html