Les démons du maïs 4 est un épisode aujourd’hui surement beaucoup plus connu pour son casting, et notamment Naomi Watts dans un de ses premiers rôles que pour ses qualités intrinsèques, très limitées.
Le casting déjà ne laisse pas une énorme impression. Hormis Watts, dont on devine déjà qu’elle a un potentiel réellement intéressant mais qui n’est pas géniale non plus, les autres interprètes ne font pas grandes impression, malgré des têtes connues qui émaillent les seconds rôles. Les personnages sont faibles, le film n’a pas de grand méchant comme dans les précédents épisodes ce qui est tout à fait regrettable, et il y a en fait trop de rôles pour la durée du film (1 heure 15) et son propos. Dans les précédents films on se concentrait sur quelques personnages, là on a une vraie galerie de rôles qui apparaissent presque tous secondaires, et même celui de Watts finalement. Du coup peu d’attachement, peu d’interet pour le sort des victimes.
Le scénario est faible. Bonne idée de départ, quelques scènes chocs réussies mais surtout concentrées dans la première partie pour les meilleures, mais un déroulé très chaotique, un final peu enthousiasmant, un manque de substance certain, et une durée vraiment faible qui révèle assez le manque de consistance de ce métrage qui existe sans vraiment de raison, hormis celle d’étendre un peu plus la sauce des autres films.
La réalisation est confiée au peu connu Greg Spence qui assure un travail faiblard. Visiblement pas très à l’aise, même s’il semble qu’il a persisté dans le registre horrifique après ce film, il filme platement, mollement, offrant surement le métrage le moins enthousiasmant en matière de mise en scène des quatre premiers Children of Corn. Quelques rares scènes surnagent, mais on ne peut guère dire que Spence se démarque d’une réalisation téléfilmique bien plate. Les décors, la photographie, l’ambiance n’accuse aucune amélioration sur les précédents épisodes de la saga, ce qui est très regrettable vu qu’on ne peut plus vraiment parler de film ancien avec ce métrage. Si on revient à la campagne, néanmoins visuellement c’est toujours timide, avec une saga qui n’a jamais su s’emparer vraiment d’une esthétique travaillée et d’une atmosphère qui échappe au cheap. Pour le reste je note une musique moins convaincante que les deux précédents films, un manque certain de scènes horrifiques.
Bref, ce film vaudra surtout pour la curiosité de découvrir une Naomi Watts un peu débutante et un casting éclectique assez amusant, pour quelques séquences pas mauvaises, mais on ne pourra pas vraiment dire qu’il mérite le détour. L’épisode 3 était déjà en nette baisse de régime, le 4 poursuit cette impression. Je ne pourrai pas critiquer la suite de la saga sur allociné vu que les films ne sont pas recensés, sauf celui médiocre de Soisson que j’ai déjà critiqué, mais ce film ne m’incite pas franchement à poursuivre pour le coup. 1.