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Peter Franckson
52 abonnés
1 153 critiques
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4,0
Publiée le 26 octobre 2016
Excellent film noir qui traite de la corruption et du trafic de drogue. Cela raconte l’histoire d’un ancien flic qui devient le bras armé d’une organisation chargée d’éliminer les malfaisants. Il est blessé par balle au cerveau (d’où le titre anglais) au cours de l’assassinat d’un politicien corrompu et voit tout à l’envers. Il est pourchassé par le fils du politicien. Les rebondissements sont nombreux car la manipulation est partout.
Avec une intrigue prometteuse et une réalisation osée et originale, Headshot a beaucoup d'arguments pour plaire. Malheureusement, la trame narrative rend le film un peu difficile à suivre ce qui nuit considérablement. On en ressort avec une drôle d'impression, celle d'être passé à côté de quelque chose, une sorte de brouillon non aboutie.
Bien monté, bien rythmé, original et prenant, ce film me fait un peu penser à Bangkok dangerous (l'original), un bon cran en-dessous quand même. Mais c'est une vraie petite perle à la sauce thaï comme on en voit de temps en temps dans cette production cinématographique. À découvrir...
Ps génial ce "Heashot". Entre incohérences et prévisibilité, on ne retiendra pas grand chose de ce film thai si ce n'est que tueur à gage est un métier dangereux...
Depuis ses débuts le thaïlandais Pen-ek Ratanaruang s'amuse à nous présenter le monde à travers une vision extrêmement décalée, jusque-là souvent propice à des facéties légères, mais quand il s'attaque à l'univers bien plus noir qu'est celui du film de gangster il continue à mêler les éléments inhérents à un bon thriller musclé à un délire mystico-philosophique. Même s'il s'agit d'un effet artistique à la mode, l'usage qui est fait ici de la déconstruction temporelle et narrative pourra désorienter beaucoup de spectateurs, tout comme l'inégalité du rythme qui alterne maladroitement entre des scènes de fusillades stylisées et des passages d'un vide scénaristique abyssal. De la même manière, le concept d'inverser la vision du héros n'est que le prétexte à des effets visuels insolites et astucieux mais ne représente aucune allégorie au propos du film. C'est en revanche son difficile parcours intérieur vis-à-vis de sa quête de vengeance qui apporte à cet étrange film noir tiré par les cheveux une dimension morale pouvant être perçue, à la fois une dénonciation de la corruption qui gangrène son pays et, plus étonnant encore du fait sa violence, un porte-étendard inattendu de la philosophie bouddhiste.
Thriller Thaïlandais avec peu de rebondissements et une trame lisible à l'avance où certaines longueurs contrastent avec les scènes d'actions, leur donnant un peu plus de tonus, il est clairement à réserver aux amateurs du genre.
Le canon du gun mystique plaqué contre sa hanche lui procure une sensation de puissance. Sans trembler, le bon flic dégaine et presse sur la détente *BAM* *BAM* les balles transpercent les chairs, les corps vibrent et s'effondrent, la rage de vivre l'habite, dégouline de sa tête EN VRAC, sans dessus dessus est le monde et ses convictions partent en fumée. Les femmes sont belles, leurs croupes transpirent le Plaisir, borderline, le flic déchu tente de se raccrocher à la corde d'ébène au relent d'amour, en vain. Mystique et violent, sensuel et bestial, Headshot ne fait pas dans la demi mesure : il vit pleinement.
Un film très stylé, soigné tant dans la photo que dans le montage, porté par son principal acteur très charismatique, Headshot ne cède à aucune facilité et passe d'une époque à une autre sans jamais perdre le spectateur. Du vrai bon cinéma d'ailleurs comme on aime voir en tant que cinéphile !
ce syndrome post-traumatique de vision inversée n'est pas une coquetterie, même visuelle : c'est carrément l'inverse, justement : un authentique retournement métaphysique, et pas seulement du regard (ce travelling arrière sur le poste de télévision à l'envers où est diffusé une scène de prédation tirée d'un film documentaire animalier). Justice, mystique & guns. Thriller bouddhiste thaïlandais. Un jeune flic idéaliste dans un monde corrompu. Le camp du Bien ? illusoire, entaché à jamais, gangréné. Le camp du Mal. Non, Tul s’interroge en permanence sur la notion de Justice. Acceptera-t-il le poste de justicier proposé par cette mystérieuse organisation sans chef, et ses thèses morales pour le moins singulières sur la Justice, énoncées par un docteur qui signe du nom de "Démon". Dans ce tunnel existentiel, où il fait nuit noire, où l'on est détrempé par une pluie froide presque permanente, poisseuse, Tul cherche un passage littéralement à l'aveugle (il mène tous ces combats dans l'obscurité, ayant développé une acuité hors du commun dans cet élément). N'appartenant à aucun camp, il sera pourchassé sans relâche, à travers toutes ces incarnations : dégaine de flic mal rasé au cheveux longs ; cheveux courts et lunettes d'intello ; crane rasé de bonze... trouvera le repos quelques fois dans les bras de filles canon qui lui apporteront une aide inespérée...
Ratanaruang s'est fait connaître par des films originaux sur le fil du réel. Headshot surprend par le choix du thriller pur et dur, bousculant la chronologie à l'instar d'un film coréen. Une histoire simple, en somme, d'un flic qui devient tueur puis qui se retrouve traqué à son tour, tout en croisant deux très jolies jeunes femmes. Le cinéaste thaïlandais ajoute quelques réflexions métaphysiques au passage et des allusions claires à la corruption politique dans son pays. C'est servi chaud, sans temps mort, avec quelques gouttes de sang sur l'objectif pour faire plus vrai. La construction alambiquée du scénario, les coquetteries de style (le héros voit le monde à l'envers) ne peuvent masquer son caractère anodin, tout du moins pour les amateurs du genre. Malgré tout, impossible de dénier au film son efficacité, avec une mise en scène impeccable, son aspect trépidant et des retournements de situation sophistiqués. Signé d'un autre réalisateur, Headshot serait plus qu'acceptable. Venant de Pen-ek Ratabaruang, il y a comme une légère frustration dans l'air.