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traversay1
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2,5
Publiée le 17 septembre 2013
L'oeil du cyclone est sorti il y a exactement deux ans en Australie. Cette adaptation d'un roman du Prix Nobel Patrick White méritait-elle une aussi longue mise en placard ? On serait tenté de répondre par l'affirmative. Le sujet en lui-même est imprécis : s'agit-il d'un règlement de compte alors que la chef de famille est quasi mourante ? D'une chronique sociale ? D'un film sur la fin de vie ? Du portrait d'une femme dont la grande sensualité brisait les tabous de son monde corseté ? Tout cela à la fois, que la caméra de Fred Schepisi, cinéaste qui a autant tourné aux Etats-Unis qu'au pays natal, a bien du mal à rendre palpitant. Sa mise en scène est compassée et les petites audaces du scénario et des dialogues ne troublent pas le ronron qui s'installe dès le début du film. Geoffrey Rush et Judy Davis font preuve de professionnalisme mais Charlotte Rampling est la seule raison éventuelle de voir L'oeil du cyclone. Vieillie et à l'article de la mort ou fringante et provocante dans les flashbacks, elle est une fois de plus remarquable.
j'ai beaucoup aimé! du cinéma ultra classique, mais magnifiquement filmé et interprété. un charme suranné se dégage de ce film, se déroulant en 1972 à Sydney, mais qui aurait tout aussi bien se passer quelques décennies plus tôt tant le décor de cette bâtisse est intemporel. Charlotte Rampling est parfaite, comme à son habitude et tous les personnages sont forts. le seul problème, finalement, c'est le casting. Geoffrey Rush a seulement 5 ans de moins que Charlotte Rampling et Judy Davis seulement 9 ans de moins. difficile dans ces conditions de voir une famille. si les enfants font aussi vieux (sinon plus!) que la mère, on voit plus les acteurs que les personnages qu'ils incarnent. dommage. mais ça n'enlève rien aux qualités du film. ils faut juste passer outre ce défaut.
Quand on a semé la discorde et la méchanceté durant sa vie, on ne récolte que des cactus au jardin de sa mort. Elizabeth Hunter n'a cessé de souiller tous les êtres qui ont eu le malheur de croiser son chemin. En premier lieu ses enfants et son mari, qui ont fui sans se retourner dès qu'ils l'ont pu. Au seuil de sa mort, c'est une vieille araignée empêtrée dans sa toile qui tente de préserver son stock de mouches, en regardant d'un oeil glacé ses enfants qui veulent récupérer le magot. Elizabeth Hunter n'a tenu que par la haine et la fierté de sa classe. Ayant échappé à un cyclone, elle s'est crue l'élue et a basculé dans la toute-puissance. Sa jouissance : saccager la vie de ses proches et de tous ceux qui ont eu la bêtise de l'approcher. Créature perverse et malfaisante, elle est incapable, à l'heure du Grand Saut, de se remettre en cause. Pire, elle fuit avec lâcheté toute tentative d'affronter ses turpitudes passées face à ses enfants. On finit toujours pas payer ses actes et Elizabeth Hunter finit abandonnée de tous, morte en trébuchant de ses toilettes. Heureusement la Vie, celle des êtres bons et compatissants, prend le dessus. Son fils, Basil, le fils mal aimé d'Elizabeth, opère une remise en cause salutaire. C'est peut-être lui qui tire le plus bel enseignement de cet épisode et réussit à prendre du recul sur l'histoire familiale. La morale, si je dois en tirer une : les êtres malfaisants font d'autant plus de mal que leurs "victimes" ont de failles en eux. Les enfants d'Elizabeth en font l'amère expérience.
Excellent film, réalisé avec précision et magnifiquement interprété. On se prend à aimer peu à peu ces 3 personnages odieux au premier abord, et qui dévoilent au fil des scènes leurs blessures et leur humanité, à la recherche de leur être profond... Le tout mis en scène avec tendresse et cynisme à la fois ! belle prestation aussi des seconds rôles. Ce film mériterais une meilleure diffusion.
Plutôt rigolo durant la première moitié, les choses virent au drame à mesure que la mère se rapproche de la tombe. J'ai trouvé le jeu des acteurs excellent.