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Tumtumtree
174 abonnés
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4,0
Publiée le 22 septembre 2012
Bizarre de voir que ce film divise autant. On parle de tire-larmes faciles, de grosses ficelles, de silence et de lenteur inutiles, etc. Stéphane Brizé est un cinéaste réaliste : il filme des gens normaux avec la temporalité de la vie réelle. Ici, il fait le choix d'aborder un sujet difficile : la fin de vie. Il ne choisit pas des gens qui s'entendent merveilleusement bien et vont pleurer toutes les larmes de leur corps pendant 2 heures. Il choisit une femme quasiment seule au monde, dont la vie (malheureusement) paraît insignifiante et dont la mort, de ce fait, ne sera qu'un phénomène ténu, presque infime. Cela rend sans doute plus terribles les scènes où elle pleure seule dans sa chambre car il ne lui reste que quelques jours à vivre. Quant à son fils, c'est loin d'être un personnage idéal. Il a d'énormes défauts et est passablement violent, ce qui laisse imaginer la violence du père qu'a subi le personnage principal pendant 45 ans de mariage. Voilà, c'est une vie de silence, d'habitudes, d'épreuves et de relations sans cesse conflictuelles qui s'éteint sans que cela fasse la moindre vague. On pleure, oui, par le sujet même du film qui annonce une mort au jour près et montre comment l'infime entourage de la personne réagit. On pleure car le cinéaste a choisi de nous montrer les ultimes instants par souci de réalisme et pour informer le spectateur de la façon dont ça se passe. Et on pleure tout simplement car les quatre comédiens sont tellement bons qu'on s'attache à eux et à leur destin. (Pour moi, le seul bémol, c'est la musique, trop présente et reprise d'un film totalement différent ce qui est perturbant).
Le film à l'air de diviser. Pour les uns c'est l'ennui total, pour les autres c'est l'émotion extrême. Il est vrai qu'avec les 2 sujets majeurs traités dans le film, on ne pouvait pas faire l'unanimité. Le premier et principal sujet reste celui de l'incommunicabilité entre un fils et sa mère, et forcement quand on ne communique pas ... on s'ennuie, c'est logique. Mais je ne comprends pas pourquoi certains spectateurs peuvent justement en faire le reproche. C'est vrai que le manque de communication chez les aristos et autres bobos trop souvent traités dans le cinéma français, on trouve plus facilement ses mots. Mais ici, nous sommes chez de vrais prolétaires, et chez ceux du film, on ne sait pas. D'où, à mon avis, le justesse de ton et de rythme du film. Le second sujet, le suicide assisté, n'est peut-être là que comme détonnateur, pour essayer un rapprochement entre le fils et sa mère. Certes, ce sujet est grave et casse gueule, mais Stéphane Brizé le traite sans aucun voyeurisme et surtout sans prendre parti. Il nous fait découvrir le protocole de la marche à suivre pour mettre fin à ses jours dans la légalité, et d'une manière certainement très documentée. Cela peut déranger, questionner, émouvoir ou irriter, mais il se trouve que cela existe. Il y a du cinéma dans " Quelques heures de printemps ", la mise en scène est légère et subtile, la direction des comédiens sans faille. Vincent Lindon, en homme " Brizé ", n'a jamais été aussi présent à l'écran. Hélène Vincent compose un rôle à la mesure de son grand tallant trop rare au cinéma. Olivier Périer campe un rôle nécessaire au film pour apporté un peu de chaleur et Emmanuelle Seigner réussit à exister en quelques petites scènes et apporte l'oxygène à cet univers radical. Et vous savez quoi, malgré tout ça, " Quelques heures de printemps " est un film lumineux.
J'ai eu envie de piquer le réalisateur, devant "Quelques heures de printemps", tire-larmes sous Hypnovel®. D'un fait sociétal pouvant provoquer le débat, Stéphane Brizé n'en tire qu'un consensus mou et illustratif, formaté pour une émission de Marina Carrère d'Encausse. Se drapant derrière une posture poseuse de cinéaste sobre et austère, s'auto-régalant de sa vision de la "belle" dignité des pauvres gens malheureux, Stéphane Brizé n'y va pas avec le dos de la seringue pour faire passer le message, quitte à anesthésier direct le spectateur sous la lourdeur du discours. Comme le propos sur la fin de vie n'était visiblement pas suffisant pour le réalisateur - que l'on peut qualifier du même adjectif -, il nous double la dose avec un portrait de mère-fils taiseux et asséchés du sentiment dans le seul but ultime d'un tsunami lacrymal lors de la scène finale, finalement mille fois plus putassière qu'un épisode larmoyant de "la petite maison dans la prairie"...
Quel ennui profond!!!! A lire absolument le très bel article dans Libé qui nous explique très bien ce film stupide et grossier. Une seul chose: fuyez ce film si vous ne voulez pas vous endormir dans la salle de cinéma!!!
Après avoir été tiraillé entre deux femmes par Stéphane Brizé dans Mademoiselle Chambon, Vincent Lindon retrouve le même réalisateur pour former un tandem bouleversant avec Hélène Vincent. Un fils et sa mère, séparés par la vie, se retrouvent pour apprivoiser la mort de celle-ci. Brizé filme avec pudeur la fin de vie et les retrouvailles difficiles ; et s'entoure d'interprètes de premier choix. Hélène Vincent est extraordinairement bouleversante. Gageons qu'une récompense (César) viendra auréoler cette performance anthologique. Son jeu évacue tout pathos ou effet facile, et touche en plein coeur. Certaines scènes sont d'une émotion rare et soulignent intelligemment et dignement ce plaidoyer pour le livre-arbitre.
Si vous avez aimé les deux précédents films de Brizé ("je ne suis pas là pour être aimé" et "Mlle Chambon") alors vous aimerez celui-là, même s'il manque particulièrement de légèreté. Un reproche : avoir utilisé la BO d'un autre film (l'assassinat de Jesse James") , ce qui nuit à l'immersion pour qui connaît déjà cette musique. Or il s'agit d'un film dans lequel on plonge et donne un peu de soi, pour recevoir finalement encore plus.
Une mise en scène pauvre, des plans fades, une image plate, des comédiens qui se regardent en faisant des têtes de chiens battus, une histoire incompréhensible, tout nous déplait dans ce "film". De quoi veut-on parler? De la relation d'une mère et de son fils? peut être, mais on ne comprends ni d'ou sortent ni le sens ces scènes d'engueulade qui arrivent comme un cheveux sur la soupe. Ou peut-être veut-on parler de la mort? peut-être mais toute cette partie est encore plus ennuyeuse. ll faut donner une orientation à un film, A force de vouloir parler de tout on ne parle de rien et c'est ce qui se passe ici....
Ooohé bons gens venez pleurer devant ce petit mélo ridicule. Comment ne peut-on pas voir ces ficelles si grossières et si prévisibles? C'est un film qui agace parce qu'on nous prend pour des imbéciles. La personne qui a fait ce film dit elle même qu'elle veut faire pleurer les gens. Mais faire pleurer ne veut dire faire un bon film. "La petite maison dans la prairie", aussi, fait pleurer mais personne n'a jamais dit que c'était ni profond, ni intelligent, ni du cinéma. C'est juste trouver les petits trucs à deux balles, tirent larmes. Le pire c'est que dans ce film on ne pleure pas à partir du moment où on a compris ce jeu grossier. Désolé d'être aussi virulent dans mes propos mais c'est le genre de film qui met hors de moi parce qu'il se moque des spectateurs et les bêtifie....
Le réalisateur pose sa caméra, et laisse son exceptionnel tandem d'acteurs faire le reste. Tout est simple, dialogues, cadrage, mise en scène. Une simplicité synonyme de réalité et antonyme de banalité. D'une rare authenticité.
Disons-le tout net, Quelques heures de printemps est un bijou, un chef-d'oeuvre en creux, un film réduit à l'os, qui vous laisse pantelant et apaisé.
L'idéal est d'aller voir le film sans en connaître le thème, comme je l'ai fait. On a alors le plaisir de découvrir petit à petit, par allusions successives, le drame qui est en train de se jouer. Stéphane Brizé réduit sa mise en scène à ce qui fait l'essence du cinéma : un cadrage discret et recherché, .... la suite ici : http://0z.fr/QOI7l