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Senga2104
12 abonnés
113 critiques
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0,5
Publiée le 30 septembre 2012
Mon Dieu que c'est long, pour ne pas dire mortel ! Ca va avec le sujet du film me direz-vous. Il ne se passe rien. Il ne se dit rien. Même le dernier quart d'heure, qui est assez poignant, nous laisse sur notre faim. En gros, comment faire un film avec rien. Heureusement que Vincent lindon a défendu ce film au J.T. car c'est grâce à lui et ce qu'il a dit qu'il y a quelques spectateurs. Enfin, cela aura le mérite d'interpeller l'opinion populaire sur la mort assistée. Enfin, là dans le film, c'est plutôt expéditif. Mamie arrive, et un quart d'heure après, l'est partie !
Un calvaire. un ennui, un ennui !!! Un film lent avec toutes les habitudes du cinéma d'auteur français avec "ces-silences-qui-disent-tellement", des "long-silence-et-des-longs-plans-qui-parlent-tellement-mieux-des-personnages", avec ce regard complaisant et supérieur sur "les-petits-gens-mais-qu'on-regarde-avec-affection-nous-qui-sommes-d'en-haut". Une totale absence d'histoire. Une suite de scènes indigestes ou tous les personnages sont lourdement soulignés à coup de stabylo. Tout ça dans le style d'un mauvais téléfilm.
Déçu. non pas par le thème, mais par le rôle de fils ingrat et immonde avec sa mère que Stéphane Brizé fait jouer à Vincent Lindon. Avec un sujet pareil , on attend un fils digne qui accompagne dignement sa mère et lui propose milles choses pour agrémenter sa fin de vie.Ne serait ce que faire un petit détour pour lui montrer avant les dernières heures, les beautés des paysages suisses, non même pas, au lieu de cela, le fils ne décroche pas un mot à la mère, il l'accompagne sans rien dire, ils ne profitent même pas pour se parler lors de leurs dernières heures ensemble. j'ai trouvé que c'était vraiment n'importe quoi et pas réaliste. Pour le reste, cette critique du caractère du personnage n'engage pas les acteurs, donc Hélène Vincent et Vincent Lindon sont très bien mais le role du fils n'a quasiment aucun dialogue, c'est comme s'il etait désemparé ...J'ai malgré tout versé une larme lors de leur adieux, où on attend avec impatience qu'ils se prennent dans les bras et se disent enfin quelque chose...
Une grosse claque !! Le film est très lent et très silencieux ,peu de dialogue. La scène finale est vraiment touchante et ma transpercé le cœur. Vincent Lindon reste juste comme Hélene Vincent qui nous touche au plus profond. Très beau film !
Quelques heures de printemps évite la plupart du temps les pièges du pathos, du réalisme misérabilisme et du film dossier. Stéphane Brizé appraît plus proche de Maurice Pialat que d'André Cayatte et c'est tant mieux. Le film renvoie à La gueule ouverte de Pialat. Stéphane Brizé ne juge jamais ses personnages, il les fait simplement jouer tels quels devant la caméra dans une forme de réalisme assez ambigü. Froid et filmé au scalpel, il sait faire rejaillir l'émotion en s'apesantissant sur les scènes de la vie quotidienne : l'épuchelage des légumes, la préparation du café ... Un film sans humour aucun (sauf le chien qui dort les pattes en l'air). La mise en scène capte bien l'incommunicabilité entre ces deux êtres dont les regards ne se croisent jamais. Voir la scène de repas, géniale où le couple mange séparemment et où la mère augmente ou baisse le son en fonction de ce que fait son fils. Saluons l'interprétation irréprochable de Vincent Lindon, de Emmnuelle Seignier, du voisin doux et juste (Olivier Perrier) et surtout d'Hélène Vincent, exceptionnelle dans son meilleur rôle. La mère est d'ailleurs un personnage ambivalent (n'hésitant pas à suicider son chien pour faire revenir son fils). Quelques heures de printemps a aussi ses défauts : telles les scènes du fils avec sa maîtresse, pudique au départ mais mal conclues et surtout l'épilogue du film où le tire-larmes est manifeste (ils se disent enfin qu'ils s'aiment!). Un bon film pudique et juste.
"Quelques heures de printemps" n'est pas un film facile ou léger et il vaut mieux se le dire avant d'entrer dans la salle... Et même dans ces conditions, on hésite encore ! À ce propos, les auteurs des quelques critiques négatives se sont, je pense, sans doute trompés de film... Bien sûr, la toile de fond reste ce thème extrêmement intéressant et très bien traité, l'accompagnement du malade vers une mort choisie dans la dignité. Mais malgré tout, c'est sans doute l'autre volet, celui de l'incommunicabilité entre mère et fils qui prédomine ! Et avec quelle force, quelle démonstration au point d'atteindre des sommets de violence psychologique (et même presque physique) inouïs ! La scène des photos de famille est extrêmement terrible pour ne pas dire plus... Vincent Lindon et surtout, Hélène Vincent sont étonnants et fantastiques dans leurs jeux respectifs ! En voisin plus qu'affectueux, Olivier Perrier est aussi très touchant. Certes, peut-être qu'aux yeux de certains, il ne se passe pas grand chose, mais là n'était pas l'enjeu de cette histoire poignante. Et quelle intensité dans ces silences, ces regards qui en disent long ! Jusque la fin, les paroles et les gestes seront contenus, tabous pour voir ces deux êtres s'étreindre enfin au point de n'y voir que seulement quelques instants de printemps. Film dur mais merveilleux, profond, humain, courageux ! Excellent !
Ce film dur, sobre et austère, à l’atmosphère lourde, nous présente la relation entre une mère et son fils d’une grande intensité, où règne un silence oppressant basé sur les non-dits coupés par de rares dialogues d’une violence inouïe. La justesse du jeu de Vincent Lindon (que j’admire pour le choix de ses films durs et coup de poings) témoigne du profond malaise habitant son personnage et d’Hélène Vincent (actrice exceptionnelle) donne toute la dignité à une mourante choisissant l’auto-délivrance, malgré les réticences de son médecin. Ce film nous donne une belle réflexion sur la liberté individuelle nous donnant normalement le droit de choisir comment mourir et ce, dans le plus grand respect de ce choix.
Un long balancement rythme la vie de cette mère en fin de vie et de son fils.Le film peut paraître monotone tellement il dégage une impression de routine.Mais il est profond ,et les dernières scènes montrent l'amour entre ces deux êtres qui sont finalement séparés par la mort programmée.Deux rôles magnifiques....À voir avec un regard très averti.
Je m'interroge toujours sur l’intérêt de faire des films aussi réalistes et méticuleux sur le quotidien que nous pouvons vivre nous-mêmes. Cela dit, il est vrai aussi que celui-ci transcende les drames que chacun peut croiser sur son chemin. Il touche au cœur car il est vrai, humain, subtil et sans la moindre surenchère mélodramatique. Il touche aussi parce qu’il décortique l’âme humaine et que chacun y trouve quelque part un peu de lui-même. Un très beau film, plombant mais pas pessimiste. Allez, finalement, il a bien fait de tourner ce film, Stéphane Brizé ! Surtout qu’on peut y admirer d’exceptionnelles interprétations des deux Vincent… Hélène et Lindon !
Très dur film, très émotionnel en tout cas ! Cependant, il souligne une cause qui pose encore question dans notre société ! Peut-être que grâce à cela, les choses évolueront ! Bravo
Stéphane Brizé nous offre avec ce drame familial une petite leçon de délicatesse scénaristique. C’est avec une parfaite maitrise des non-dits et la sobriété visuelle qu’il nous narre les rapports très difficiles entre le personnage de Vincent Lindon, en fils apeuré par ses propres sentiments, et celui d’Hélène Vincent, en ménagère que le veuvage a enfermé dans un profond fatalisme. Le jeu plein de profondeur des acteurs et la mise en scène minimaliste faisant se prolonger dans la durée le trouble affectif ne peuvent que provoquer une empathie entre le public et ces individus faisant front commun face à la mort. La morale, tant humaine que politique, est un très beau plaidoyer pour la liberté de choix.