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willycopresto
134 abonnés
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4,0
Publiée le 26 février 2015
Stéphane Brizé n'a pas fait beaucoup de films, mais quel dramaturge ! Quelle belle réalisation qui traite du suicide "médicalement assisté" (en Suisse) Bien sûr, à ne pas regarder si vous êtes neurasthénique ou malade gravement. Le rôle semble taillé sur mesure (peut-être son meilleur) pour Hénlène Vincent, et Vincent Lindon qui sont excellents. Le sujet est abordé avec pudeur mais réalisme, sans musique inutile, bref sobrement. Ca donne envie de pleurer. willycopresto
Deux thèmes abordés dans ce film : la difficile réinsertion dans la société après un (court) séjour en prison, et surtout l’euthanasie. Le tout – pour ne pas simplifier le propos – entre taiseux. La scène finale « protocole de suicide assisté » tournée à l’étranger puisque interdite en France, véritable reportage en direct, est insoutenable de réalisme. Au final un film humaniste joué avec sensibilité par d’excellents acteurs bien dirigés.
Un film dramatique à la mise en scène paresseuse faite de longs plans et de personnages dont la caractéristique principale est l'incommunicabilité. Le sujet est la fin de vie et la relation difficile entre une mère gravement malade et son fils récemment sorti de prison. Tout ça n'est pas bien gai et la réalisation sans rythme de Stéphane Brizé rend ce film d'autant plus difficile d'accès. Heureusement, les deux acteurs principaux, Vincent Lindon et Hélène Vincent, tous deux très bons, apportent quelques touches d'émotions et de tendresse qui compensent une réalisation qui laisse un sentiment très mitigé.
Le film est violent, comme peuvent l'être les rapports d'enfants à parents, le thème est d'une brûlante actualité et entre en résonance avec un film à sortir (de François Ozon celui-là) avec Sophie Marceau et qui a été tout récemment présenté sur la Croisette en cette année 2021. Ces films sont là pour poser une réelle question de société et sont un appel à une réponse - un loi - qui mettrait fin à l'hypocrisie sur le sujet tabou de la fin de vie. Fort et violent sont les qualificatifs qui s'appliquent le mieux à ce long métrage, le duo Vincent Lindon / Hélène Vincent fonctionne avec éclat et intensité du début à la fin du film.
Bizarre de voir que ce film divise autant. On parle de tire-larmes faciles, de grosses ficelles, de silence et de lenteur inutiles, etc. Stéphane Brizé est un cinéaste réaliste : il filme des gens normaux avec la temporalité de la vie réelle. Ici, il fait le choix d'aborder un sujet difficile : la fin de vie. Il ne choisit pas des gens qui s'entendent merveilleusement bien et vont pleurer toutes les larmes de leur corps pendant 2 heures. Il choisit une femme quasiment seule au monde, dont la vie (malheureusement) paraît insignifiante et dont la mort, de ce fait, ne sera qu'un phénomène ténu, presque infime. Cela rend sans doute plus terribles les scènes où elle pleure seule dans sa chambre car il ne lui reste que quelques jours à vivre. Quant à son fils, c'est loin d'être un personnage idéal. Il a d'énormes défauts et est passablement violent, ce qui laisse imaginer la violence du père qu'a subi le personnage principal pendant 45 ans de mariage. Voilà, c'est une vie de silence, d'habitudes, d'épreuves et de relations sans cesse conflictuelles qui s'éteint sans que cela fasse la moindre vague. On pleure, oui, par le sujet même du film qui annonce une mort au jour près et montre comment l'infime entourage de la personne réagit. On pleure car le cinéaste a choisi de nous montrer les ultimes instants par souci de réalisme et pour informer le spectateur de la façon dont ça se passe. Et on pleure tout simplement car les quatre comédiens sont tellement bons qu'on s'attache à eux et à leur destin. (Pour moi, le seul bémol, c'est la musique, trop présente et reprise d'un film totalement différent ce qui est perturbant).
Un film émotif, un film pour public averti, car oui c'est lent, très lent ! Des scènes du quotidien toute simple sans aucun intérêt mais la manière de filmer et la mise en scène les rendent surprenante ! Je parles par du casting parfait, rien à dire ! Un film naturel et réaliste ! Très bon film Français !
Un superbe film sur la fin de vie assistée, qui on peut l'espérer, va contribuer à faire évoluer les mentalités. Belle analyse également des rapports humains, qui nous rappelle s'il y en avait besoin, à quel point nous pouvons tous atteindre un haut niveau de connerie.... Enfin, j'espère qu'hélène Vincent obtiendra un césar pour sa prestation, histoire de ne pas sombrer dans la ....... connerie.
Alain sort de taule; sans boulot, il retourne chez sa mère. La cohabitation est le sujet de cette histoire particulière, un scénario presque sans dialogue, tout passe par les émotions, la colère, la nostalgie et la rancoeur.
Alain, le fils, doit trop ressembler à son père, rustre, brutal et taiseux. C’est dans ces rôles là que Vincent Lindon prend encore plus de hauteur, un rôle qui lui ressemble, un rôle qu’il porte sur le visage et sur le corps, sa démarche, ses coups de gueule, sa maladresse, tout sonne juste.
Stéphane Brizé connaît son acteur, il l’a choisit comme porte drapeau de son film.
Yvette, la mère, jouée par Hélène Vincent est maniaque jusqu’au bout des pattes du chien, elle est seule et résignée. En Stade terminal du cancer , elle décide d’avoir recours au suicide assisté en Suisse , elle n’a pas choisit sa vie mais elle veut choisir sa mort. Son fils, elle y tient mais pas question de lui montrer alors elle l’ignore ou lui fait des reproches, aucun signe d’affection mais elle est prête à tout pour le garder auprès d’elle jusqu’à la fin . l’interprétation d’Hélène Vincent est admirable.
Olivier Perrier est le voisin bienveillant, délicat et discret, il est parfait.
Un film magnifique sur ces gens-là, car si l’on garde les secrets dans la petite bourgeoisie chez les gens simples, on dissimule ses émotions comme par pudeur, pour ne rien changer à l’ordre des choses.
Alain rencontre Clémence (Emmanuelle Seigner), mais n’a ni le temps ni les mots pour badiner avec l’amour, ni en recevoir et elle ne sera que de passage .
Stéphane Brizé est à l’écoute de tous nos silences, il les réalise et leur donne des mots. C’est du beau cinéma, celui qui nous serre le coeur et nous ouvre les yeux et les oreilles.
Un tableau délicat. Après "Mademoiselle Chambon", Stéphane Brizé confirme son style : la pudeur. Et je pense que ce n'est pas le plus facile. Délicat dans le sens où ce n'est pas un sujet lambda, pas du tout ou très peu traité et qui pose un vrai questionnement : le suicide assisté. C'est aussi sujet double avec le rapport conflictuel entre une mère et son fils. Une tension palpable tout au long, créée, magnifiquement jouée. Le dialogue devient alors compensatoire. Une vraie leçon de direction d'acteurs.
... Un cinéma sincère,sans concession sur un sujet de société...mourir dans la dignité. N'en déplaise aux détracteurs de films sensationnels...toute la magie du Cinéma se retrouve dans chaque film..ouvrir son esprit est une condition pour accepter ensuite de regarder. Le jeu des acteurs est sobre, en retenu...les nombreux passages lents et sans paroles n'alourdissent pas la mise en scène. LINDON ET VINCENT un duo véritable. La scène de reproches dans la cuisine est un moment particulier...et le point d'orgue culmine avec cette dernière scène inévitable...peut -être convenue..mais nous l'nt !
Après le très joli "Mademoiselle Chambon", Stéphane Brizé s'attaque, avec "Quelques Heures de Printemps", à un sujet pour le moins compliqué, celui de l'euthanasie. Comme souvent, Vincent Lindon est l'homme de la situation dans ce rôle d'ex-taulard peu loquace contraint de retourner vivre chez sa mère. Et son duo avec cette dernière, froide et cassante, incarnée par l'excellente Hélène Vincent, donne lieu à quelques scènes d'une grande puissance émotive. Bien sûr, la réalisation est dépouillée, lente, et l'histoire assez simple, ce qui n'est pas toujours très excitant... Mais au final, ce drame réalise la prouesse de ne jamais tomber dans le pathos ou le larmoyant, en nous offrant d'intenses moments d'humanité. A noter également une bande-son particulièrement bien adaptée. Poignant.
Difficile de ne pas être bouleversé - du moins, ému - par ce film dont le thème, la fin de vie, ne manquera pas de toucher la corde intime de chacun des spectateurs. « Quelques heures de printemps », amène le public à se poser des questions sur son rapport à la mort : pourrait-il prendre la même décision que le personnage incarné par Hélène Vincent ? Comment réagirait-il si un de ses proches s’engageait dans cette démarche ? Stéphane Brizé privilégie les non-dits, les silences, les situations et discussions faussement anecdotiques, pour approcher l'expression d'une certaine vérité, et laisse les sentiments et émotions affleurer au cours des plans séquences. Cependant, l’ensemble pâtit quelque peu de son côté didactique spoiler: (il énumère les différentes étapes d’un suicide médicalement assisté, comme un mode d’emploi) , qui écrase la description du houleux rapport mère-fils, pourtant au coeur de l'histoire.
Je n'ai pas vraiment aimé le sujet du film, mais le réalisateur arrive à faire passer une intensité dramatique permanente sans aucun événement, juste avec des gens qui mangent et parlent peu à la campagne, et vivent, simplement. C'est pour moi un exploit cinématographique, ainsi que pour les acteurs.
Rigueur, justesse de ton, authenticité : autant de qualificatifs pour souligner la grande qualité de ce film de Stéphane Brizé qui aborde de front un fait de société controversé. Il le fait sans militantisme ni sentimentalisme mais réussit néanmoins à nous toucher. En effet, bien que je souscrive pleinement à la décision prise par le personnage tenu magistralement par Hélène Vincent, je dois avouer que les cinq dernières minutes du film sont particulièrement dures mais bouleversantes. Voici encore un rôle fort pour Vincent Lindon dont je ne me lasse pas d’admirer son mélange de force et de fragilité ; il est subtilement secondé par Olivier Perrier qui incarne le voisin compatissant et par Emmanuelle Seigner. La prestation de cette dernière, bien que courte, lui permet néanmoins de nous montrer toute l’étendue de son talent et de sa sensibilité (et elle demeure toujours une sacrée bombe !). Je conclurai en citant à nouveau Hélène Vincent dont la prestation mérite vraiment tous les éloges.
La sortie de Quelques heures de printemps au mois de septembre aura suscité bien des échos. Certains me conseillaient vivement de le voir tandis que les autres déclaraient un « Je ne m’y risquerai pas » clair et net. Récoltant davantage d’avis positifs, moi, je m’y suis risqué. Sans surprise, on retrouve un Vincent Lindon quasiment muet – bien que moins inflexible que d’habitude –, ce dernier étant abonné aux rôles de cinquantenaires désabusés. À ses côtés, on découvre Hélène Vincent, guère plus loquace, dans la peau d’une mère mourante et esseulée. Il y a deux fils narratifs perceptibles lors du visionnage de Quelques heures de printemps. Dans l’un, on découvre cet aspect quasi-documentaire où cette femme, confrontée à la maladie, refuse qu’on lui administre des soins palliatifs, préférant faire face à un suicide assisté. Dans l’autre, Alain ne supporte pas les manières de sa vieillissante génitrice, tandis que cette dernière peine à rappeler qui est la digne propriétaire de la maison dans laquelle il s’est récemment installé. La fusion de ces deux axes en vient alors à créer un paradoxe : tandis que le ton pleinement tragique et dégoulinant de pathos s’impose dès les premiers instants, l’impossible cohabitation entre les deux êtres se détériore davantage et enfonce le couteau dans la plaie. De fait, le parti pris de soigner le mal par le mal donne lieu à un crescendo émotionnel. Dans cette ascension mouvementée, on se souviendra plus particulièrement d’une scène, où les deux protagonistes laissent éclater leurs faiblesses dans une engueulade riche en émotions. En dehors de cela, hélas, on peut peiner à voir ce qu’il y a de bien transcendant et, parfois, on se demande même si tout cela ne serait pas vain. Néanmoins, le long-métrage se regarde bien et les bons éléments du film rendent ce dernier assez fort sans pousser dans l’indigestion. En conclusion, Quelques heures de printemps est un beau long-métrage qui aurait tout de même pu être mieux sans ce côté tire-larme assez désolant. Mention spéciale à la fameuse scène mémorable où Vincent Lindon sort exceptionnellement de son mutisme habituel.